Robert Vizet est né à Igny le . Son père est couvreur-fumiste, sa mère travaille comme serveuse dans un café-restaurant d’Igny. En 1930, ses parents s’installent à Palaiseau[2] pour tenir un café, non loin de la gare de Massy - Palaiseau.
Études et formation
Robert Vizet obtient le certificat d’études en 1936. Il continue sa scolarité vers le certificat d’études complémentaires, mais échoue à l'obtenir en 1939. Au début de l’année 1940 il entre en apprentissage dans une imprimerie de Paris, apprentissage interrompu en .
De fait à partir de 1936, c'est par les discussions entendues au café familial, qu’il s'intéresse à la politique. Il partage cela avec sa passion du football, pratiqué dans un club de la fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Durant les premières années de l’Occupation, à ses activités d’apprenti imprimeur, il ajoute l’aide à son père pour la culture du jardin familial. Réquisitionné pour le service du travail obligatoire en Allemagne, en , il refuse et entre dans la clandestinité.
Engagé dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI) lors des combats pour la Libération de Paris, il est membre du « groupe Léon Frot » et reprend à l'occupant le syndicat du bois, quartier Saint-Antoine. Lorsque Paris et la région parisienne sont libérées, il part pour le « front de l’Atlantique », où les Allemands s’étaient retranchés, et participe à la libération de La Rochelle[6].
Il milite activement à l’Union de la jeunesse républicaine de France en Seine-et-Oise. Il est ensuite un des dirigeants nationaux d’une organisation de jeunesse, proche du PCF, les Vaillants et vaillantes. Au début des années 1950, il prend des responsabilités au sein de la fédération de Seine-et-Oise du Parti communiste français, activités qu’il mène toujours durant toute la période de ses mandats électifs en Essonne.
Membre de son conseil d'administration depuis 1996[7], il est de 2001[8] à 2012 trésorier[9] de l’association nationale Les Amis du journal l'Humanité, dont la présidente est Edmonde Charles-Roux.
Mandats électifs
Robert Vizet fut maire de Palaiseau du au puis à nouveau du à [10].
Candidat dès 1947 aux élections municipales à Palaiseau, il entre au conseil municipal de cette ville de Seine-et-Oise en 1953 comme adjoint au maire Eugène Deloges. Il y siège quarante-huit années, jusqu’en 2001.
Il siège ensuite sur les bancs du groupe communiste en tant que sénateur de l'Essonne du au .Au Sénat, il était membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation, dont il fut secrétaire. Il exerça aussi la fonction de secrétaire du Sénat[15].
En , la ville de Palaiseau attribue le nom de Robert Vizet au bâtiment municipal de la Maison des Jeunes et de la Culture, MJC de Palaiseau[18].
Notes et références
↑Sébastien Morelli, avec Nicolas Sivan, « Essonne : avec Robert Vizet, un demi-siècle de politique locale disparaît : Celui qui fut maire de Palaiseau, conseiller général, député et sénateur est mort lundi à l’âge de 94 ans. Il a connu la vie politique essonnienne de la sortie de l’Occupation à l’orée du XXIe siècle », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« Il fut une figure de la résistance et de la politique locale pendant près d’un demi-siècle. Robert Vizet s’est éteint ce lundi à l’âge de 94 ans. Né à Igny, l’élu fut l’une de grandes figures communistes du département de la fin de l’Occupation à l’orée des années 2000 ».
↑O. Mayer, Robert Vizet, un parcours citoyen, p. 19 : « Cérémonie sur la tombe d'Estienne d'Orves, suivie d'un défilé dans les rues de la ville, où près de cent jeunes chantant La Marseillaise sont applaudis par la population ».
↑Le Monde, archives, 13 février 1967, « Dans l'Essonne, le conseiller général de Palaiseau (communiste), le maire de Dourdan (centriste) et M. Léo Hamon (Ve Rép) se disputent une nouvelle circonscription.(...) M. Robert Vizet, enfant du pays, conseiller général du canton qui représente 70 % de la circonscription, était déjà candidat en 1958 et 1962 (dans la 6e circonscription de Seine-et-Oise) contre M. Robert Wagner ».
↑Le Monde, archives, 26 mars 1973, « M. Vizet a remporté la « belle » de la lutte électorale qui l'oppose depuis 1967 à M. Léo Hamon ».
↑Le Monde, archives, 18 mars 1978, « Essonne : politique d'abord : au second tour MM. Roger Combrisson, Pierre Juquin et Robert Vizet, députés communistes sortants des 1re, 3e et 4e circonscriptions ne sont pas menacés (...) »
↑Le Monde, archives, 16 juin 1981 : L'évolution du rapport des forces entre PS et PCF : « 46 des 86 députés communistes sortants sont devancés ». Parmi eux Robert Vizet.