C'est le sixième film de la série débutée en 1976.
Synopsis
Rocky Balboa, qui a depuis longtemps quitté le ring, mène une vie paisible à Philadelphie où il tient un restaurant italien baptisé Adrian's, en hommage à sa femme Adrian, moteur de son existence, décédée à la suite d'un cancer. Il se rend très souvent sur la tombe de sa femme et n'entretient plus que des relations distantes avec son fils Robert, qui ne supporte plus que les gens ne le voient que comme le fils de Rocky. Pour redonner un but à sa vie, Rocky décide de se remettre à boxer.
Le champion du monde de boxe, Mason « The Line » Dixon, est impopulaire, la presse et le public l'accusant de ne choisir que des adversaires faciles et de ne jamais avoir eu à se battre au maximum de ses capacités. À la suite d'une vidéo en images de synthèse d'une chaîne de télévision le montrant face à Balboa (le but de cette vidéo étant de démontrer que Dixon serait mis au tapis), son manager décide d'organiser un combat d'exhibition pour faire remonter sa cote de popularité.
Après des réticences, Rocky accepte le combat pour se sentir revivre sur le ring et prouver à tous qu'il n'est pas fini. Il reprend donc le chemin de la salle d'entraînement pour se préparer à l'ultime match de sa vie avec Paulie, Duke, son fils Robert de qui il s'est beaucoup rapproché et Steps, le fils de Marie, une fille que Rocky a raccompagnée chez elle 30 ans plus tôt et convaincue de ne plus fréquenter les voyous de son quartier, et avec laquelle il noue des liens forts.
Le jour du combat, au Mandalay Bay de Las Vegas, Rocky n'atteint pas au 1er round Mason Dixon qui esquive les coups et se montre très rapide. Rocky se rattrape dans les rounds suivants, profitant d'une blessure à la main de son rival. Rocky se montre héroïque durant tout le combat, encaissant de nombreux coups et se relevant plusieurs fois après être allé au tapis. À la fin du match, les deux boxeurs se félicitent mutuellement. Martin, son entraîneur, fait comprendre à Dixon qu'il doit encore progresser. Rocky, grâce à ce match, s'est débarrassé de ses angoisses.
Si les juges désignent Mason Dixon vainqueur (2 juges pour Dixon contre 1 pour Rocky), Rocky est acclamé par la foule qui scande son nom et n'a d'yeux que pour lui.
Fiche technique
Titre original, québécois et français : Rocky Balboa
Réalisation et scénario : Sylvester Stallone, d'après les personnages créés par lui-même
Légende : Version Française (VF)[9] et Version Québécoise (VQ)[10]
Production
Attribution des rôles
Sylvester Stallone voulait Vin Diesel pour le rôle de Mason Dixon mais ce dernier avait un emploi du temps trop chargé[11]. Il a aussi proposé le rôle au boxeur Roy Jones Jr.[12].
Sylvester Stallone a choisi Milo Ventimiglia pour jouer son fils car ils ont tous deux une paralysie faciale au niveau des lèvres ce qui rappelle le visage de Stallone. Jake Gyllenhaal a également été envisagé pour ce même rôle mais le déclinera pour tourner dans Le Secret de Brokeback Mountain.
James Binns incarne ici le président de la fédération de boxe alors qu'il jouait l'avocat des Balboa dans Rocky 5.
Le boxeur américain Mike Tyson fait une apparition dans le film[13]. Il a improvisé lui-même ses dialogues[12].
Leroy Neiman fait également une brève apparition lors des préparatifs du match Rocky vs Dixon.
La bande originale de Rocky Bolboa est en réalité une compilation des meilleurs titres de la saga. Elle contient cependant l'inédit It's a Fight de Three 6 Mafia, qui est la musique de Mason Dixon pour entrer sur le ring. Bill Conti a par ailleurs composé Marie's theme spécialement pour le film mais il n’apparaît pas sur l'album[12].
Le film a été bien accueilli par la critique. Le film obtient une note de 77 % sur Rotten Tomatoes, sur la base d'un échantillon de 177 évaluations et d'une note moyenne de 6,5⁄10. Le consensus du site se lit comme suit : « Invraisemblable mais divertissant et poignant, Rocky Balboa trouve le champion en forme pour la première fois depuis des années. »Metacritic a un score moyen pondéré de 63⁄100 basé sur 36 avis rédigés par des critiques classiques. Les spectateurs interrogés par CinemaScore ont attribué au film une note B +.
De nombreuses critiques font du sixième opus le meilleur depuis le tout premier épisode[16].
Box-office
Rocky Balboa a réalisé un score bien plus qu'honorable avec un total d'environ 156M$, en adéquation avec les 3 premiers opus de la série et dépassant aisément Rocky 5[17].
Dans ce sixième volet, aucune allusion n'est faite aux pathologies que Rocky a malheureusement contractées durant sa carrière de boxeur, que ce soit son handicap à l'œil droit jadis révélé dans Rocky 2 ou encore les lésions au cerveau diagnostiquées au début de Rocky 5, à la suite de son combat contre le Soviétique Drago.
On retrouve dans ce sixième opus le personnage de Spider Rico, ancien boxeur amateur que Rocky a battu au début du premier film. Il est interprété par le même figurant, Pedro Lovell. On peut d'ailleurs remarquer que le nom de Rico est une anagramme de Rocky (pour la prononciation) ce qui peut expliquer le fait que c'est son premier adversaire dans le premier film.
Durant le film on peut voir un tableau peint représentant l'image de Rocky contre Apollo dans le générique de fin du troisième opus.
C'est le troisième film de la saga qui se termine avec une petite scène épilogue après la fin du match (Rocky redépose des fleurs sur la tombe d'Adrian en disant « On a réussi ! »), après Rocky 3 (qui se fermait sur une petite revanche entre Rocky Balboa et Apollo Creed) et 5 (qui se concluait sur les Balboa père et fils montant les grandes marches avant de se rendre au musée).
Certaines scènes coupées au montage révèlent notamment une apparition de l'ex-barman Andy, devenu âgé et très handicapé ; Paulie s'effondrant en larmes, à la suite de son licenciement et de sa dispute avec Rocky dans le restaurant, en parlant de la mort d'Adrian ; ou encore la présence d'une petite amie de Paulie avec qui ce dernier projette de s'installer. Par ailleurs, la scène où Rocky boit un verre de cinq œufs crus devait à l'origine être placée au début de l'histoire, au moment où Rocky se réveille, recrachant même le cinquième œuf. Elle a finalement été insérée au milieu du film, durant la séquence d'entraînement de Rocky (le crachat du cinquième œuf ayant été coupé).
Lors du générique de fin, plusieurs personnes gravissent les célèbres marches du musée, dont Jennifer Flavin(en) la propre femme de Sylvester Stallone entourée de leurs trois filles.
Anecdote
Lors de la conférence de presse préparatoire au match, la plaque signalétique devant Paulie indique son nom « Panina » au lieu de « Pennino ».
Achilleas Papakonstantis, « "Going the distance" : Rocky Balboa ou la résurrection selon Sylvester Stallone », dans Charles-Antoine Courcoux, Gwénaëlle Le Gras et Raphaëlle Moine (dir.), L'âge des stars : des images à l'épreuve du vieillissement, Lausanne, l'Âge d'homme, 2017, p. 151-168