Roger Crivelli
Roger Crivelli (Lavoncourt, - Mort pour la France[1] le à Roanne) est un résistant français, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du . Membre du groupe "Franc-Tireur", il est particulièrement actif dans la région de Roanne où il réalise un grand nombre de sabotages avant d'être rattrapé et tué par la Gestapo. BiographieRoger Crivelli naît le à Lavoncourt en Haute-Saône[2]. Fils de maçon, il travaille avec son père à la fin de sa scolarité[3]. Mobilisé en 1939, il ne combat cependant pas et passe en zone libre après la signature de l'armistice du 22 juin 1940[4]. Après un mois passé à Toulouse, il exerce comme maçon à Villefranche-sur-Saône où il s'engage dans un réseau de résistance[2]. Au début de l'année 1942, il déménage à Roanne où il travaille à l'usine France-Rayonne[3]. C'est là qu'il adhère au groupe Franc-Tireur fondé par Jean-Pierre Lévy et Antoine Avinin[4]. D'abord affecté aux missions de distributions de journaux clandestins et de tracts, il apprend ensuite le maniement des armes et des explosifs et réalise sa première action de sabotage dans la nuit du 2 au en posant deux bombes au bureau de placement allemand de Roanne[4]. Cependant, découverts par des gardes, les deux engins n'explosent pas[2]. Cela ne décourage pas Roger Crivelli qui multiplie les actions. Le il participe à deux importants parachutages dans le secteur et le , au sein d'un commando du groupe "Franc-Tireur" commandé par Gérard Hennebert, il participe au sabotage de l'usine France-Rayonne[4]. Au début de l'année suivante, il s'attaque à nouveau à cette même usine en sabotant un séchoir et en incendiant une réserve de viscose[3]. Renseigné par un agent de la SNCF sur la présence en gare de Roanne d'un train chargé de véhicules neufs, il sabote celui-ci dans la nuit du 27 au [3]. Soupçonné par la police, il est arrêté mais relâché faute de preuves[2]. Le 1er mai suivant, il parvient à monter au sommet de la cheminée de l'usine France-Rayonne pour y hisser un drapeau tricolore frappé d'une croix de Lorraine[4]. Cependant, l'étau de la police se resserre autour de lui, en particulier après un sabotage réalisé à Iguerande en Saône-et-Loire, et son chef de réseau lui recommande de changer de domicile ce que Crivelli refuse[4]. Dans la nuit du 4 au , la Gestapo finit par le localiser et investi son domicile[3] où se trouve également son camarade de réseau Victor Vuillemin [5], [6]. Les Allemands sont accueillis par des coups de feu qui tuent trois hommes dont le chef de la Gestapo de Chalon-sur-Saône[4]. Atteint par les tirs allemands, Roger Crivelli succombe à ses blessures[4]. Il est inhumé quatre jours plus tard, le , dans le terrain communal du cimetière de Roanne[7]. Sa dépouille sera exhumée le avec les honneurs militaires puis ré-inhumée le lendemain dans son village natal de Lavoncourt[8]. Décorations
Hommages
Références
Bibliographie
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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