Le Rosaire monumental de Montserrat est un ensemble d'œuvres sculptées sur des thèmes religieux situés sur le chemin qui conduit du Monastère à la grotte où l'on trouva la sculpture de la Vierge en 880.
Le chemin est excavé dans la montagne, le long du massif de Montserrat, construit entre 1691 et 1704 grâce au mécénat de Gertrudis de Camporrell, marquise de Tamarit. Sur le parcours plusieurs groupes de sculptures ont été installés. Ils sont dédiés au Rosaire et aux quinze mystères de la Vierge, construits entre 1896 et 1916. Les œuvres furent financées par des donations de particuliers, venant surtout de confréries et d’entités catholiques, grâce l'appel de Jaume Collell i Bancells, chanoine de la cathédrale de Vic, dans la revue jésuiteLe Messager du Cœur de Jésus qui organisa une campagne pour la construction du Rosaire Monumental.
Premier mystère glorieux : La Résurrection de Jésus. œuvre de l'architecte Antoni Gaudí et des sculpteurs Josep Llimona (Christ ressuscité) et Dionís Renart (Les Trois Maries) (1903-1916).
Troisième mystère glorieux : La Pentecôte. œuvre de l'architecte Joan Martorell et du sculpteur Josep Marie Barnadas (date inconnue).
Quatrième mystère glorieux : L’Assomption de la Vierge Marie. œuvre de Joaquim Codina i Matalí avec sculptures de Venanci Vallmitjana (1900).
Cinquième mystère glorieux : Le Couronnement de la Vierge Marie. œuvre de Joaquim Codina i Matalí avec sculptures de Joan Flotats (1906).
Premier mystère glorieux
Cinquième mystère glorieux
Chemin de Croix
Parallèlement au Rosaire Monumental fut construit entre 1904 et 1916 sur l'autre versant de la montagne le Chemin de Croix, autre ensemble de sculptures monumentales composées de 14 arrêts représentant la Passion du Christ. Commandé par la Confrérie du Chemin de Croix Perpétuel et Vivant à Barcelone, ce fut l'œuvre d'Enric Sagnier i Villavecchia (alors architecte en titre de la Basilique de Montserrat) et d'Eduard Mercader, alors que la sculpture fut entièrement confiée à Eusebi Arnau -auteur des modèles, qu’exécutait le tailleur Joan Pujol. L'ensemble développé par Sagnier avait un style ressemblant vaguement à celui d'Antoni Gaudí, perceptible par les surfaces rugueuses de la pierre brute et les pinacles naturalistes. En plus des sculptures, on érigea au bout du chemin de croix la Chapelle de la Solitude (1915-1916), petit temple d'influence orientale inspirée du sépulcre de Jésus, avec des peintures de Darius Vilàs et une sculpture de Josep Llimona. Le Chemin de Croix fut détruit en 1936 pendant la guerre d'Espagne. Le seul vestige actuel est la base de la sculpture de la Crucifixion et la Chapelle de la Solitude qui réchappèrent de cette destruction.
À la fin des années 1950, un nouveau Chemin de Croix fut projeté et confié à l'architecte Francesc Folguera, avec des sculptures de Margarida Sans i Jordi, Francesc Juventeny et Domènec Fita. Abîmées ces dernières années par des actes de vandalisme, certaines œuvres durent être retirées et remplacées par une Étoile monumentale conçue par Josep Garganté.