L'introduction du morceau comprend un extrait de l'époque du principal journal télévisé soviétique Vremya (Le temps) dans lequel le journaliste Igor Kirillov déclare en russe « Le Premier ministre britannique a qualifié les pourparlers avec le chef de la délégation, Mikhaïl Gorbatchev, d'échange constructif, amical et réaliste. » en référence à la rencontre de 1984 entre le futur dirigeant russe Mikhaïl Gorbatchev et Margaret Thatcher, alors que l'URSS est dirigée par Konstantin Tchernenko.
En arrière-plan sonore, on peut entendre des communications extraites de la première poignée de main historique des spationautes de la mission Apollo-Soyouz, à la suite du succès de leur phase d'amarrage du 17 juillet 1975, première mission spatiale conjointe entre l'Union soviétique et les États-Unis[8].
En 2010, lors de son concert Live in Berlin[9], Sting explique que la chanson avait été inspirée en regardant la télévision soviétique à l'université Columbia de New York[10],[11]« J'avais un ami à l'université qui a trouvé un moyen de capter le signal satellite de la télévision russe. Nous prenions quelques bières et montions un petit escalier pour regarder la télévision russe... À ce moment de la nuit, nous ne pouvions voir que les émissions pour enfants [à cause du décalage horaire], leur « Sesame Street ». Ce qui m'a frappé quand j'ai regardé ces programmes, c'est combien de soin et d'attention et clairement d'amour avaient été investis dans ces programmes. Et c'étaient nos ennemis, mais ils aiment clairement leurs enfants comme nous aimons les nôtres. ».
Contexte
Dans le contexte de la guerre froide (1947-1991), Sting dénonce les dangers de la doctrine politique idéologique militaire de dissuasion nucléaire et de destruction réciproque assurée (ou équilibre de la terreur), entre les États-Unis et l'URSS, et leurs alliés respectifs, l'OTAN et le Pacte de Varsovie« There's no such thing as a winnable war. It's a lie we don't believe anymore » (« Il n'existe rien de tel qu'une guerre gagnable. C'est un mensonge auquel on ne croit plus »). Elle met dos à dos les représentants et leurs discours rhétoriques des deux superpuissances mondiales :
« Mr. Khrushchev said « we will bury you » I don't subscribe to this point of view »
« Mr. Reagan says « we will protect you » I don't subscribe to this point of view »
« Monsieur Reagan dit « Nous vous protégerons » Je ne souscris pas à ce point de vue. »
Les paroles de la chanson aspirent à une vision occidentale de paixhumanistepacifique de la guerre froide, ou Sting cite « Comment puis-je sauver mon petit garçon du jouet mortel d'Oppenheimer ? » (« Oppenheimer's deadly toy ») rapport à la première bombe atomiqueLittle Boy, du physicien américain Robert Oppenheimer. Sting cite « I hope the Russians love their children too » (« j'espère que les Russes aussi aiment leurs enfants »), « What might save us me and you » ce qui selon ses espoirs (I hope) pourrait les dissuader d'une guerre nucléaire.
La chanson est entre autres n°1 des ventes European Hot 100 Singles, et 2e meilleur vente de l'album aux États-Unis. Elle est devenue un hit en France, où elle est restée à la deuxième place des ventes pendant trois semaines et dans le top 50 pendant 19 semaines.