Les limites communales de Sainte-Rose et celles de ses communes adjacentes.
Situation
S'étendant sur 118,6 km2 de superficie totale[1], la commune de Sainte-Rose est la seconde commune de Guadeloupe la plus étendue après Petit-Bourg. Elle se trouve sur une bonne partie du nord de la Basse-Terre (entre Lamentin et Deshaies).
Sainte-Rose est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Rose, une agglomération intra-départementale regroupant 1 commune[5] et 17 630 habitants en 2021, dont elle une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Abymes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
La commune, bordée par la Mer des Caraïbes au nord-est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].
Lieux-dits et hameaux
La commune comprend de nombreuses sections en plus du bourg lui-même : Bebel, Bellevue, Béron, Bis, Bône, la Boucan, Bis, Cacao, Cadet, Caféière, Choisy, Cluny, Comté de Lohéac, Conodor, Desbonnes, Duportail, Durieu, Duzer, Goyavier, Lachaise, Madame, Monplaisir, Morne-Rouge, Moustique, Nolivier, Pont-Canal, Plessis-Nogent, la Ramée, Sainval, Sainte-Marie, Sofaïa, Viard, Vinty.
La section de Sofaïa, par exemple, est située sur le versant nord du parc national de la Guadeloupe. Bâtie sur des terres ayant originellement appartenu à la famille Boisneuf, une importante famille de politiciens locaux, la section compte entre autres une chapelle votive dédiée à Rose de Lima alias « Santa Rosa » et un site géologique insolite, des bains d'eau sulfureuse très appréciés des Antillais et des touristes.
Toponymie
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Les premiers colons, 400 Français commandés par Jean du Plessis d'Ossonville et Charles Liénard de l'Olive avec quatre religieux de l'ordre de Saint Dominique dont Pierre Pélican et Raymond Breton, débarquent à la Pointe Allègre à Sainte-Rose le [13]. L'historien guadeloupéen, Jules Ballet (1825-1904) indique la construction de deux forts : le fort Saint-Pierre sur les bords d'une rivière dénommée rivière du Vieux-Fort, Liénard de l'Olive installe sa demeure sur ses berges. Du Plessis installe son habitation, à l'est de la Pointe, sur les bords de la rivière Petit-Fort, car une fortification y était installée à son embouchure. Le père Raymond Breton et deux autres ecclésiastiques s’installèrent dans une plantation et firent construire une chapelle avec un cimetière. Une carte de Jean-Baptiste Du Tertre montre l'emplacement de ces deux forts. La distance entre les forts était de 900 mètres selon Du Tertre. Il ne subsiste pas de vestiges apparents de ces premières implantations[14].
Jean du Plessis décède en , laissant le commandement et le gouvernorat de l'île à Charles Liénard de l'Olive. Ce dernier s'attaque aux Indiens caraïbes pour prendre leurs femmes et voler leurs terres[15],[16].
Le site est initialement nommé Grand-Cul-de-Sac, puis Saint-Pierre, et enfin Sainte-Rose en 1790 (après la construction vers 1745 de l'église dédiée à Sainte-Rose de Lima[16]).
La commune de Sainte-Rose fait partie de la communauté d'agglomération du Nord Basse-Terre, dont elle est le siège depuis sa création en 2010, et dans laquelle elle est représentée par onze conseillers.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 17 630 habitants[Note 4], en évolution de −11,4 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Sainte-Rose est rattachée à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire sept écoles maternelles (Archelon, Beauperthuy, Bourg 1, Bourg 2, La Boucan, Madame et Viard) et dix écoles primaires (Bourg 1, Bourg 2, Cadet, Duzer, Joseph-Reimonenq, La Boucan, Madame, Morne-Rouge, Morne-Zizi et La Persévérance (privée)).
En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille les collèges Bebel et Bois-Rada ainsi que le lycée d'enseignement général et technologique Sonny-Rupaire (anciennement lycée Nord-Basse-Terre).
Santé
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Eau
La commune accueille sur son territoire l'usine de production et de traitement d'eau potable de Sofaïa dont la capacité de production et d'alimentation du réseau d'eau public dans le nord Basse-Terre a doublé après d'importants travaux entrepris en 2019 (notamment avec l'automatisation des processus) afin de pallier, localement, aux problèmes récurrents des tours d'eau et des coupures fréquentes du réseau guadeloupéen[24].
Sports
La commune possède de nombreux équipements sportifs dont le Stade municipal de Sainte-Rose, des courts de tennis, la halle des Sports, le centre équestre du Domaine de Belle Plaine (le seul centre labellisé par la Fédération française d'équitation en Guadeloupe) et le site d'activités nautiques.
De fait, Sainte-Rose héberge de très nombreux clubs sportifs :
Foulées du nord, pour l'athlétisme, l'initiation à l'athlé et l'athlé-santé ;
Kayak de mer pour le kayak.
Les habitants de la commune peuvent s'adonner aux sports nautiques tels que la navigation, la plongée sous-marine, la planche à voile, le kite-surf...
Économie
L'activité économique principale de la commune est liée à la culture de la canne à sucre et à la production de rhums de la Guadeloupe avec la présence sur territoire de deux importantes distilleries : la distillerie du domaine de Séverin produisant le rhum Séverin et la distillerie Reimonenq produisant le rhum cœur de chauffe. La pêche et la ZAC de Nolivier participent également à l'activité économique de Sainte-Rose.
Le plus grand parc éolien des Antilles françaises a été construit sur les sites de L'Espérance et de Bellevue, avec huit éoliennes[25] totalisant une capacité de 16 MW. Inauguré le par la société Valorem avec le concours de la société Sotradom[26] de Jacques Gaddarkhan, il est à cette date le plus puissant parc de France équipé de batteries pour stocker l'énergie électrique avec une capacité de 5 MW injectables dans le réseau pour son soutien en cas de faible production éolienne[27].
Église Sainte-Rose-de-Lima de Sainte-Rose. L'église est dédiée à sainte Rose de Lima.
L'écomusée créole de la Guadeloupe, situé sur la route de Sofaïa-Pont Canal, consacré à l'histoire, la culture, les traditions, le jardin créole avec son conservatoire médicinal, sa route des épices, ses fleurs. Le site est labellisé jardin remarquable et partenaire et parrain de l'école Mixte 1, adhérant au réseau national des écoles associées de l'UNESCO.
Maison du Rhum (à l'est du bourg) créée par la distillerie Reimonenq ; hormis une présentation de la fabrication du rhum en Guadeloupe, elle comporte une section présentant une quarantaine de maquettes de bateaux, ainsi qu'une salle présentant des papillons et des insectes, dont le Dynaste Hercule, avec de belles collections montrant toutes les tailles atteintes par cet insecte, ainsi que toutes les malformations pouvant atteindre les cornes des mâles.
Domaine de Séverin (à l'est du bourg) accueillant la distillerie produisant le rhum Séverin.
L'activité culturelle municipale est assurée par la programmation, principalement théâtrale, de la salle Louis-Daniel-Beauperthuy.
La plage de la Ramée, première plage en sortant de Sainte-Rose en direction de Deshaies, importante, non pas pour la baignade mais pour son intérêt archéologique.
Rody Tolassy (1987-), homme politique français, né à Sainte-Rose.
Notes et références
Notes
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'Histoire de la Guadeloupe, L'Or des Îles / Centre régional de documentation pédagogique de l’académie de la Martinique / Assemblée Nationale ANOM Sénat La Guadeloupe dans l’histoire: La Guadeloupe physique, économique, agricole, commerciale, financière, politique et sociale, 1492-1900 – Oruno Lara Histoire de la Guadeloupe, Volume 1 – Auguste Lacour Histoire de l’esclavage dans les colonies françaises…