Salvat Etchart est issu d'une lignée de paysans basques, mais naît en banlieue de Bordeaux, où habitent ses parents. À la trentaine, il découvre avec éblouissement la Martinique, où il s'installe en 1955 pour devenir cultivateur. Ses violentes critiques de la société néocoloniale lui valent une forte opposition des Békés[3].
Il choisit l'écriture pour décrire une île de nature généreuse et d'inégalités criantes entre les hommes. Ses deux premiers romans sont édités à Paris par Julliard, à qui il donne très peu d'indications biographiques. En 1967, le troisième, publié par les éditions Mercure de France, remporte le Renaudot, alors que l'auteur est à peu près inconnu du milieu littéraire. Etchart ne vient pas à Paris remercier le jury, et refuse de parler aux journalistes en Martinique[4].
Lassé des injustices de la société martiniquaise, Etchart part en 1970 au Québec, où il enseigne la littérature française. En 1985, il se tire une balle dans le cœur[5].