Seconde Déclaration des Droits (États-Unis)La seconde Déclaration des droits (ou Second Bill of Rights en anglais) était une proposition faite par le président des États-Unis Franklin D. Roosevelt durant son discours sur l'état de l'Union le suggérant que la nation avait reconnu, et devait maintenant implémenter une seconde déclaration des droits. Roosevelt n'a pas demandé de changement dans la Constitution des États-Unis ; il demanda qu'une seconde Déclaration des droits soit implémentée, politiquement, et non par des juges fédéraux. La justification de Roosevelt était que les droits politiques garantis par la constitution et la Déclaration des droits se sont « montrés inadéquats pour nous assurer l'égalité dans la poursuite du bonheur ». Il voulait créer une déclaration des droits économiques qui garantiraient :
Roosevelt déclara qu'avoir ces droits garantirait la sécurité des États-Unis, et que sa place dans le monde dépendait de savoir jusqu'à quel point ces droits ainsi que d'autres similaires seraient mis en pratique. Plus tard, dans les années 1970, le juriste Tchèque Karel Vasak les catégorisait[2] comme seconde génération de droits dans sa théorie des trois générations des droits de l'homme. Contexte historiqueInfluencesBien que la seconde Déclaration des droits n'aboutit pas dans les formes proposées par le président Roosevelt, Randy Barnett et Cass Sunstein évoquent les influences de ce discours dans différents jugements de la cour suprême, constitutions à travers le monde (Finlande, Espagne, Ukraine, Roumanie, Syrie, Bulgarie, Hongrie, Russie, et Pérou[3]), ainsi que dans la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ils le classent comme « engagement constitutif » (Constitutive Commitments)[3]. Eleanor Roosevelt, très impliquée dans les mouvements des droits civiques, a joué un rôle important dans l'aboutissement et la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme en tant que délégué à l'Assemblée générale des Nations unies, puis comme présidente de la commission de rédaction[4]. Randy Barnett et Cass Sunstein parlent d'un rôle majeur de la seconde Déclaration des droits, et citent[3], en plus des articles 22, 23-1 et 26, l'article 25-1 :
Discours au congrès sur l'état de l'unionLa seconde déclaration des droits fut présentée le au Congrès lors du Discours radiodiffusé sur l'état de l'Union. Voici une traduction en français de l'extrait concerné[6],[7] :
DiffusionCe message fut délivré sous trois formes. Un texte remis aux membres du congrès[10], une radiodiffusion, et un entretien filmé. RadiographiqueDans la tradition du président Woodrow Wilson[11], Roosevelt adressait en personne son discours sur l'état de l'union au congrès. Toutefois, dû à son état de santé, ce message sera retransmis par la radio de la Maison blanche[10] dans le Salon de réception des diplomates, endroit depuis lequel il s'adressait régulièrement aux américains pour délivrer ses « entretiens au coin du feu[1] ». Ces « entretiens au coin du feu » recueillaient[12] 60 millions d'auditeurs le , et 100 millions le lors d'un discours de Harry S. Truman, qui fut aussi le premier entretien télévisé par un président des États-Unis[12]. CinématographiqueAprès le discours radiodiffusé, Franklin D. Roosevelt repris l'essentiel de la partie sur la seconde Déclaration des droits de son discours au congrès lors d'un second entretien. Il fut filmé par les équipes des studios cinématographiques présents à la Maison Blanche, et à destination des actualités projetées dans les cinémas. Dans son film Capitalism : A Love Story, Michael Moore inclut l'intégralité de ce discours[13]. Il semble que les équipes de recherche de Michael Moore aient « déterré »[14] ce document, officiellement perdu, dans des archives universitaires de Caroline du Sud[15]. Notes et références
Bibliographie
AnnexesArticles connexes
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