Settimia SpizzichinoSettimia Spizzichino (née le à Rome et morte le dans la même ville) est une femme italienne unique survivante d'un groupe de 50 femmes juives déportés de l'ancien Ghetto de Rome au camp de concentration d'Auschwitz en Pologne, par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale en 1943. Biographie
— Entretien avec Ettore Scola sur son film « Gente di Roma » (2003)[1] Settimia Spizzichino est née le à Rome, dans une famille de six enfants. La famille a déménagé à Tivoli, où le père de Settimia, Moses Spizzichino, possédait un magasin, mais avec l'apparition des édits antisémites de Benito Mussolini en 1938, il a perdu son permis d'exercer son commerce et la famille a été obligée de retourner à Rome où elle s'installa dans une maison de la Via della Reginella, dans le Ghetto de Rome. Le , les Nazis ont effectué une rafle au ghetto de Rome où vivait la famille Spizzichino, arrêtant 1 022 Juifs Settimia Spizzichino décrit comment son père a essayé de sauver sa famille:
— Settimia Spizzichino À l'arrivée, à l'âge de 22 ans Settimia Spizzichino a été séparée du reste de sa famille. « Je me suis retenue de pleurer », se rappelle-t-elle. « Mais ma mère a dit: venez, ils ne vont pas nous tuer après tout! » Sa mère, ses sœurs Ada et Giuditta et ses frères devaient périr dans les chambres à gaz alors que Settimia Spizzichino a été prise pour travailler dans une autre partie du camp. Elle a été rasée et tatouée sur le bras avec le numéro 67210, correspondant à son numéro sur les titres d'admission. De Birkenau, Settimia Spizzichino a été transféré au bloc 10 du camp d'Auschwitz où elle était utilisée comme un cobaye pour les expériences du Dr Josef Mengele. Au cours de l'hiver 1945, les Allemands ont évacué le camp et conduisent les prisonniers vers le camp de concentration de Bergen-Belsen. Settimia Spizzichino et les autres Juifs dans le camp étaient gardés par un soldat avec une mitrailleuse. « Un matin », rappelle-t-elle, « le soldat est devenu fou et il a soudain ouvert le feu. Nous nous sommes allongés sur le sol, à chaque rafale je craignais d'être touchée. J'ai couru et me suis cachée dans un tas de cadavres, je ne sais pour combien temps, sans rien à manger, rien à boire, et dormir de temps en temps » Settimia Spizzichino est libérée de Bergen-Belsen le (son 24e anniversaire) et a été déplacée avec les autres prisonniers vers une base militaire où ils ont reçu de la nourriture et un abri. Après quelques jours, les soldats, vêtus d'uniformes britanniques, sont arrivés. C'était des soldats de la Brigade juive de l'armée britannique. Le Settimia Spizzichino est rentrée à la maison où elle a retrouvé son père et ses deux sœurs qui avaient survécu aux camps de la mort. De retour à Rome, elle entreprend une mission d'information grâce à ses témoignages aussi bien à la télévision[2], dans les écoles et pendant ses divers voyages à Auschwitz, jusqu'au son dernier voyage avec un groupe de jeunes de Cava de' Tirreni en 1999, quelques mois avant sa mort. Ses mémoires sont publiées dans un livre écrit en collaboration avec Isa di Nepi Olper : Gli anni rubati : le memorie di Settimia Spizzichino, reduce dai Lager di Auschwitz e Bergen - Belsen (ou en français Les années volées - mémoire de Settimia Spizzichino, déportée aux camps d'Auschwitz et de Bergen-Belsen). Son témoignage figure aussi dans un documentaire de Ruggero Gabbai, Memoria. À Rome lui sont dédiés une allée au Parco della Pace, une école et un pont entre via Ostiense et la contournante Ostiense. Bibliographie
Articles annexesNotes et références
Liens externes
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