Dans le futur, la Terre dévastée par un désastre écologique n'a plus assez de ressources naturelles pour survivre : la végétation a presque totalement disparu. À bord du transporteur spatial Valley Forge, une équipe de chercheurs cultive des forêts et de nombreuses espèces végétales sauvées de la catastrophe, notamment le botaniste Freeman Lowell (Bruce Dern) qui s'occupe avec passion de l'entretien des serres géantes avec l'aide de robots, les drones Huey et Dewey. Quand, pour des raisons économiques, l'ordre leur est donné de détruire les cultures et de ramener leur vaisseau, Freeman s'y refuse. Il tue les trois membres de l'équipage et mettra tout en œuvre pour sauver la dernière serre de la destruction et prendre le contrôle du transporteur[1],[2],[3].
Fiche technique
Titre original : Silent Running
Titre français : Silent Running[4] ou Et la Terre survivra[5],[6],[7]
Larry Whisenhunt : drone #3, alias Louie (Petit Louis en VF) (Gris)
Réception
Sur Rotten Tomatoes, le film obtient un taux d'approbation de 71% sur la base des avis de 31 critiques. L'avis général est le suivant : « Il ne réalise pas le potentiel de ses thèmes ambitieux, mais Silent Running s'impose comme un type résolument unique de voyage de science-fiction marqué par un travail intime sur les personnages et une ambiance mélancolique »[8]
Vincent Canby, qui a fait la critique du film pour The New York Times, a déclaré que Silent Running « n'est pas un film de science-fiction de pacotille, mais il est un peu trop simple d'esprit pour être constamment divertissant »[9]. Jacques Siclier, dans le quotidien Le Monde, à la sortie du film en 1975, salue : « l'interprétation hallucinée de Bruce Dern », qui lui semble rendre « poignante cette constatation, cette disparition de l'homme dans l'ordinateur »[3]. Environ quarante ans plus tard, dans le même quotidien, en 2016, Jacques Mandelbaum a un point de vue différent sur ce film : « “Précurseur” tant qu’on veut, au même titre que nombre de films de cette période d’ailleurs, mais “chef-d’œuvre”, cela reste à voir [...] En dépit du fait qu’il soit globalement apprécié des cinéphiles, et parmi eux des fans de science-fiction, le film, qui n’eut aucun succès, est affaibli par la performance démonstrative de Dern, par sa dramaturgie pour le moins sommaire, et par un budget qui limitait singulièrement les possibilités de se montrer à la hauteur de l’“espace” envisagé »[2].
Autour du film
La bande originale du film contient des morceaux chantés par Joan Baez, écrits par Diane Lampert et Peter Schickele[10].
En France, le film a parfois été diffusé sous le titre Et la Terre survivra.
Les petits robots assistants qui apparaissent dans le film (interprétés par des culs-de-jatte dissimulés par un costume), avec leur aspect vaguement humanoïde, ont marqué les esprits. Ils inspireront notamment George Lucas et Andrew Stanton, créateurs respectifs de R2-D2 et WALL-E, ainsi que les créateurs du jeu vidéo Super Mario Odyssey avec les robots du "Pays de la Forêt".
Les robots assistants portent en V.O. les prénoms des neveux du personnage de dessin animéDonald Duck (Huey, Dewey and Louie). La version française ne relève pas cette référence et rebaptise les personnages "Roger", "Louis" et "Petit Louis", à la place des noms français traditionnels de ces personnages (Riri, Fifi et Loulou)[11].
Impressionné par les effets spéciaux de Silent Running, George Lucas contacte, en 1975, Douglas Trumbull pour lui confier les effets spéciaux du prochain film sur lequel il était en pré-production, La Guerre des étoiles. Souhaitant ne se consacrer désormais qu'à la réalisation de ses propres films, Douglas Trumbull déclina l'offre mais redirigea George Lucas vers ses propres collaborateurs, dont John Dykstra et Richard Edlund. Ils fonderont alors le studio d’effets spéciaux Industrial Light and Magic (ILM); qui deviendra un studio de premier ordre pour la réalisation d'effets spéciaux.
↑Diffusion du film en version française sur Paramount Channel le 24/06/2018.
↑Katia Astafieff, Les plantes font leur cinéma : de "La petite boutique des horreurs" à "Avatar", Malakoff, Dunod, , 224 p. (ISBN978-2-10-084685-6), p. 79