Siné Mensuel est un journal satiriquefrançais, sans publicité, qui paraît les premiers mercredis de chaque mois.
Fondé par le dessinateur Siné en 2011 après l'échec économique de Siné hebdo, le mensuel est dirigé depuis 2016 par sa veuve Catherine Weil Sinet.
Histoire
Créé par le dessinateur Siné, en 2011[2], après l'arrêt de Siné Hebdo en avril 2010 pour raisons financières[3], Siné Mensuel - tout comme Siné Hebdo - s'inscrit dans les conséquences du licenciement de Siné de Charlie Hebdo. Il paraît le premier mercredi de chaque mois. Sa devise est : « Le journal qui fait mal et ça fait du bien. »
Jusqu'en , Siné y tient un éditorial[4]. Après le décès du dessinateur, sa veuve Catherine Weil Sinet reprend la direction du mensuel.
Le journal décide de porter plainte après avoir reçu en mai 2020 plusieurs lettres de l’ancien Groupe union défense (GUD), un syndicat étudiant d’extrême droite, contenant des menaces de mort[5].
Données techniques
Format
Le journal Siné Mensuel est au format tabloïd (290 × 370 mm) sans agrafe, a 32 pages, est imprimé en quadrichromie et est publié par sa propre maison d'édition : les Éditions du Crayon, dirigées par Catherine Siné, l'épouse de Siné.
Tirage
Le premier numéro, daté de septembre 2011, se serait vendu à 50 000 exemplaires selon le site du journal[6].
En , le mensuel lance un appel aux dons pour ne pas déposer le bilan[7], ce qui permet alors de lever 85 000 euros.
En , Marianne relate de façon humoristique les nouvelles difficultés financières de Siné Mensuel en raison du faible nombre de ventes (15 000 exemplaires par mois). À la même époque, Charlie Hebdo est lui aussi en difficulté[8].
À la fin de l'année 2014, le magazine Siné Mensuel lance un appel aux dons qui lui permet de récolter près de 160 000 euros fin janvier 2015. Bénéficiant, à son échelle, du soutien solidaire à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo, le mensuel voit ses abonnements augmenter de 65 % sur la même période[9].
L'économie de Siné Mensuel reste fragile, le journal ne vivant que grâce aux ventes et aux abonnements. Il ne contient aucune publicité.
Dès 2008, Siné et Isabelle Alonso avaient évoqué l'idée d'un magazine satirique entièrement réalisé par des femmes. Catherine Weil Sinet, directrice de Siné Mensuel depuis la mort de son époux Siné en 2016, reprend le projet en 2018[11]. Le premier numéro de Siné Madame, composé de 8 pages au format tabloïd, paraît le [12] ; les sujets de ses deux principaux articles sont le clitoris (par Isabelle Alonso) et l'andropause[13].
Les sujets du journal, dont la devise est « Le journal qui ne simule pas »[14],[15], ne visent pas seulement le public féminin. Plusieurs dessinatrices de presse de différentes nationalités ont été recrutées par le journal à cause du faible nombre de celles-ci en France[14],[13].
Après le n°6 de , le journal cesse sa parution[17]. Cependant, un « numéro double spécial été » de Siné Mensuel des mois de juillet et août 2023 incorpore un nouveau numéro de Siné Madame, avec une couverture double (recto/verso)[18].
Collaborateurs du journal
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Parmi les dessinateurs réguliers, on trouve Berth, Carali, Florence Cestac, Desclozeaux, Frilouz, Philippe Geluck, Jiho, KAP, Krokus, Lacombe, Lasserpe, Marie Morelle, Lefred Thouron, Zoe Thouron, LB, Lindingre, Malagon, Rémi MalinGrey, Mikaël, Muzo. Marie Morelle, MRic, Pakman, Plop & KanKr, Pinel, Sie, Sine, Soph, Soulas, Waner, Willem, Willis from Tunis.
Menaces
Fin , la rédaction annonce avoir porté plainte car elle a reçu cinq lettres contenant des menaces de mort envers des collaborateurs du journal et signées du Groupe union défense, organisation étudiante d’extrême droite[19].
Notes et références
↑« Faites un don à « Siné Mensuel » », sur sinemensuel.com (consulté le ) : « Nos ventes se sont encore tassées, nous sommes passés de 19 000 à 15 000 exemplaires. ».