La société Mobiky-Tech, filiale du groupe Rebirth, assemble les vélos électriques en France, dans son usine de Saint-Lô, notamment pour les marques Solex, Matra[1] et Easybike[2].
La production et la commercialisation des différents modèles de VéloSolex connaissent un immense succès populaire dans la seconde moitié du XXe siècle.
En 1906, premiers grands succès de l'entreprise, qui gagne l'appel d'offres lancé par la Compagnie générale des omnibus, ce qui représente quatre cents autobus à équiper de carburateurs centrifuges, et donnera la notoriété nécessaire au groupe.
Le , dépôt de la marque Solex, marque de « pièces détachées et accessoires pour automobiles et motocycles, tels que : bougies d'allumage, carburateurs, radiateurs »[3].
En , les deux fondateurs partent sous les drapeaux et confient la direction de la société à leur secrétaire en chef Marie Jehanno [7] jusqu'à leur retour en 1918.
En 1916, Marcel Mennesson fait une demande de brevet pour une bicyclette peu gourmande en énergie avec un moteur auxiliaire à explosion à loger au centre de la roue arrière ; ce brevet lui sera accordé le .
En 1918, un second brevet est déposé ; il sera délivré en mai 1919 pour un deux-roues complet consistant en : un cadre composé d'un tube unique de large section allant de la selle à la colonne de direction en passant par le repose-pied, ainsi qu'une suspension avant par fourche pendulaire. Ces brevets ne seront jamais suivis d'une mise en production.
En 1940, Marcel Mennesson fait réaliser un prototype de l'engin avec moteur à explosion situé sur l'avant. Les caractéristiques sont celles du futur Solex : cylindrée de 45 cm3 (38 mm d'alésage et 40 mm de course)[réf. nécessaire][8], une transmission par galet, le cylindre décalé par rapport à l'axe de la roue et le carburateur à niveau constant alimenté par une pompe à membrane avec retour du surplus de carburant vers le réservoir. En décembre 1940, ce moteur est installé sur un vélo d'homme Alcyon à grandes roues de 700, couleur noir à filets blanc et rouge, c'est donc le premier modèle de VéloSoleX.
En 1946, les premiers VéloSoleX seront vendus en avril, ils sont produits à l'usine de la Société industrielle de fabrication pour l'automobile et le cycle (SOFAC), 68, boulevard de Verdun à Courbevoie (Hauts-de-Seine), à la cadence de quinze machines par jour, et coûtent 13 600 FRF.
En 1976, l'usine de Courbevoie, déjà à l'arrêt, ferme définitivement[9].
En 1983, Motobécane est racheté par Yamaha, et devient MBK.
En 1988, la production de Solex en France, à Saint-Quentin (Aisne), s'arrête définitivement.
En 1998, le groupe Magneti-Marelli reprend la marque Solex. Il accorde au Hongrois Impex une licence d'exploitation, mais cette aventure se terminera par une faillite.
En 2004, le commerce des anciens VéloSoleX continue de façon active sur les sites web de ventes aux enchères eBay ou Le Bon Coin. C'est toujours le cas en 2023.
En 2006, commence la commercialisation par le groupe Cible de l'e-Solex (moteur Brushless de 400 W, 35 km/h, autonomie 1 heure 30).
En 2011, lancement du Solexity, vélo à assistance électrique avec des grandes roues de 26 pouces[12].
En 2013, la société M.G.F., filiale de Rebirth (ex-Easybike Group)[13],[14], spécialisée dans les vélos à assistance électrique et déjà associée au groupe Cible pour la distribution, rachète la marque Solex et tous les modèles actuels.
Le groupe Rebirth (ex-Easybike Group) annonce qu'une partie de la production des vélos à assistance électrique sera relocalisée en France à partir de 2014 dans un nouvel atelier situé à Saint-Lô[1] et confiée à sa filiale Mobiky-Tech.
En 2017, il est confirmé que l'offre à assistance électrique concerne trois modèles produits en Normandie : l’Infinity, modèle urbain équipé d'une batterieBosch permettant une autonomie de 60 à 160kilomètres, le Solex Trekking et le Solex Dirt pour sortir du réseau urbain et routier[15].
En 2019, la société Mobiky-Tech, à qui a été confiée la fabrication, est placée en redressement judiciaire[16]. Le tribunal de commerce de Coutances, en Normandie, décide de mettre fin au redressement judiciaire le 18 juin 2021[17].
Carburateurs Solex
Les carburateurs Solex ont été largement utilisés par de nombreux fabricants européens[18] et sous licence de Mikuni en Asie jusqu'au milieu des années 1980, lorsque l'injection de carburant fut plus largement utilisée.
Les carburateurs Solex ont été fabriqués sous licence par un certain nombre de sociétés, dont Mikuni au Japon, qui conclut un accord de fabrication sous licence avec Solex en 1960 et développa de nombreuses conceptions originales sur la base technique des carburateurs Solex. Les constructeurs automobiles et fabricants de motos japonais utilisant des carburateurs Mikuni comprenaient : Toyota, Mitsubishi, Suzuki, Nissan et Yamaha.
En 1965, Solex s'associa à son principal rival d'avant-guerre, Zenith, qui au fil du temps tomba en désuétude. Les droits sur les dessins Zenith étaient la propriété de Solex UK (filiale de Solex France).
Modèles et évolutions du VéloSolex
Printemps 1946 : 45 cm3 à roues de 650 puis de 600 quelques années plus tard, cadre « col de cygne », bougie en haut de la culasse.
: 330 (la cylindrée passe à 49 cm3 et ne changera plus. La bougie migre en avant de la culasse et est inclinée à 45°).
: 660 (nouveau cadre à poutre principale descendant au pédalier pour former un repose-pieds, moteur du 330).
: 1010 (nouveau moteur : adoption du balayage en U, piston bombé sans déflecteur).
: 1400 (nouveau cadre à roues de 550, moteur du 1010).
: 1700 (moteur du 1400 élargi pour accueillir à gauche un embrayage automatique composite ; celui-ci sera repris sur tous les modèles suivants).
: 2200 (la bougie retourne en haut de la culasse, et se cachera désormais sous le filtre à air pour satisfaire à la loi rendant l'antiparasitage obligatoire).
: 3300 (nouveau cadre carré entièrement embouti et moteur de 2200).
: 3800 (nouveau moteur dont la puissance atteint désormais 0,8 ch pour une vitesse volontairement limitée à 30 km/h ; le garde-boue est nervuré de chaque côté ; le filtre à air porte une étiquette bicolore), cylindrée inchangée ; ce modèle connaîtra des modifications progressives comme le réservoir en plastique et la poignée droite tournante.
1966 : F4, pour enfant (réplique à l'échelle 2/3 du S3800 pour adultes ; cadre en métal avec un moteur factice en plastique injecté).
: Micron (bleu ou rouge) : son absence de pédales le classe d'emblée en vélomoteur (immatriculation et casque obligatoires, éclairage code/phare, etc.), malgré une mécanique de 3800.
1968 : 3800 luxe, couleur bleu ou rouge, puis blanc avec garde-boue inox.
: Flash, qui devient 6000 en 1972 (transmission acatène, frein à disque à l'arrière et moteur caréné par le cadre, puis fourche télescopique).
: 5000 (déclinaison du 3800, quatre coloris et roues de seize pouces).
: Plisolex (5000 pliant avec une charnière sur la poutre centrale du cadre et un moteur facilement démontable).
Solex, VéloSoleX et Solexine (carburant développé par BP à la demande de la société Solex) sont des marques commerciales déposées, propriété du groupe Rebirth (ex-Easybike Group), qui en a acquis l'exclusivité.
D'origine obscure, les deux syllabes « Solex » ont un indéniable pouvoir de séduction. Trois ans après Solex, naissaient en Suisse les montres Rolex ; dans les années 1930, apparaissent les caméras Bolex, également suisses, et aux États-Unis les connecteurs Molex.
↑ a et bLa Propriété industrielle : organe officiel du Bureau international de l'Union pour la protection de la propriété industrielle, vol. 31 décembre 1910, Organisation mondiale de la propriété industrielle, , 368 p. (lire en ligne), p. 93