Shin'ichi Chiba(千葉 真一, Chiba Shin'ichi?), plus connu en occident sous le nom Sonny Chiba(サニー ちば, Sanī Chiba?), né le [1] à Fukuoka et mort le à Kimitsu, est un acteurjaponais ainsi qu'un adepte des arts martiaux. Il est le père de Mackenyu, également acteur.
La spécificité de Sonny Chiba est d'avoir introduit les arts martiaux à mains nues, à la façon chinoise, dans le cinéma japonais où les héros se battent plus volontiers à coups de sabre ou de révolvers. Il est un des premiers acteurs à connaître la célébrité pour ses compétences martiales, d'abord au Japon puis internationalement notamment aux États-Unis. Quentin Tarantino lui rend ainsi hommage en lui confiant le rôle d'Hattori Hanzo dans Kill Bill : Volume 1.
Biographie
Formation
Sonny Chiba est né le sous le nom de Sadao Maeda (前田 禎穂, Maeda Sadao?), à Fukuoka, sur l'île de Kyushu[2]. Il a étudié différents arts martiaux (shōrinji kenpō, kendo, judo, ninjutsu), mais surtout le karaté qui constitue son art martial de prédilection. C'est avec le grand maître Masutatsu Ōyama qu'il a étudié.
Du petit au grand écran
En 1960, les studios Tōei organisent un concours de recrutement de nouveaux talents : Sadao Maeda s'y présente, et il est recruté. Il prend alors pour nom « Shin'ichi Chiba » et commence une carrière pour le petit écran dans des séries (JNR Inspector 36, Kurayami Go-dan, Key Hunter). C'est avec cette dernière série (250 épisodes), qui est un véritable succès, qu'il gagne son surnom de « Sonny », qu'il rencontre Yoko Nogiwa qui sera son épouse pendant 27 ans, et enfin qu'il peut franchir le pas vers le grand écran.
Sorti en 1970, le film Bodyguard Kiba l'impose au cinéma[réf. nécessaire].
En France, seul le deuxième volet de la série The Street Fighter est sorti en salle en sous le titre Autant en emporte mon nunchaku en version originale, en version française, mais aussi en version créole[4],[5]. Classé interdit au moins de 18 ans[4], la sortie française du film est considérée comme un échec avec seulement 3 116 entrées en deux semaines d'exploitation[5].
C'est un extrait de ce deuxième volet qui est montré dans True Romance, réalisé par Tony Scott d'après un scénario de Quentin Tarantino. Au début de ce film, Clarence, le personnage principal, se rend au cinéma pour assister à la projection de trois films d'arts martiaux avec Sonny Chiba.
Hommage au maître
En 1978, Sonny Chiba rend hommage à son maître Masutatsu Ōyama, en adaptant la vie de ce dernier dans une fresque de quatre heures trente, Kyokushinken, découpée en trois parties.
↑Note : si de nombreuses sources telles que la BNF, les bases des données Kinenote et Allcinema indiquent une date de naissance le , qu'autres telles que Eiga.com ou Kotobank donnent celle du .
↑(ja) « 千葉真一 » [« Sonny Chiba »], sur kinenote.com (consulté le ).
↑(en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography : A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509 p. (ISBN978-0-7864-0032-4), p. 373.
↑ a et bLa Revue du Cinéma : La Saison cinématographique 77 (Longs métrages sortis en France du 1 juillet 1976 au 30 juin 1977), Paris, UFOLEIS (no 320-321), , 352 p., p. 25.
↑ a et bNolwenn Le Minez, Histoire du cinéma asiatique en France (1950-1980) : Étude d'une réception interculturelle et réflexion sur l'exotisme cinématographique (Thèse de doctorat en études cinématographiques), Metz, Université Paul Verlaine, , 427 p., p. 244.