Son œuvre cinématographique se compose de seize longs métrages orientés vers l'action.
Il est révélé en 1986 au grand public par le succès mondial de Top Gun, tandis que quelques-uns de ses échecs commerciaux, comme Les Prédateurs (1983), Le Dernier Samaritain (1991) ou True Romance (1993), obtiennent beaucoup plus de succès après leur sortie en vidéo.
En 1973, il dirige un plan de Barry Lyndon de Stanley Kubrick[4]. La même année, il fonde avec son frère Ridley la compagnie de production publicitaire RSA[5].
Durant plus de dix ans, chacun réalise des centaines de publicités et développe un style propre[Lequel ?], qui n'est cependant pas exempt de similitudes[Lesquelles ?].
En 1982, Tony Scott passe au long métrage avec Les Prédateurs, film de vampire hyper-stylisé éreinté par la critique, malgré la présence de Catherine Deneuve et David Bowie. C'est avec le temps que le film devient culte. Le succès commercial, le cinéaste le connaît de façon fulgurante quatre ans après, avec Top Gun. Réussite phénoménale au box-office (plus de 175 millions de dollars de recettes pour les seuls États-Unis), consécration de Tom Cruise au panthéon des vedettes hollywoodiennes, et première association avec le duo de producteurs Don Simpson-Jerry Bruckheimer.
Deux ans après l'échec commercial de ce buddy-movie, il met en scène un film noir à petit budget, True Romance, écrit par Quentin Tarantino et Roger Avary. Il s'agit probablement de l'œuvre la moins conventionnelle du réalisateur[source secondaire souhaitée], si l'on[Qui ?] exclut son premier long métrage. Les critiques sont excellentes, mais le box-office décevant. Ce film aussi devient culte[source secondaire souhaitée].
Il retourne ensuite à des projets plus commerciaux : en 1995, il rencontre un beau succès critique et commercial avec un film de sous-marin, USS Alabama. Ce film marque ses retrouvailles avec Bruckheimer, mais constitue aussi le début d'une collaboration fructueuse avec l'acteur Denzel Washington. Il y dirige aussi Gene Hackman et James Gandolfini. Avec son frère aîné, le réalisateur Ridley Scott, il crée la société de production cinématographique Scott Free Productions.
Le thriller psychologique situé dans le milieu du sport, Le Fan (1996), avec Robert De Niro et Wesley Snipes, est quant à lui un échec critique et commercial.
C'est avec Jerry Bruckheimer qu'il renoue avec le box-office : en 1998, le thriller d'espionnage Ennemi d'État, opposant la star Will Smith à Gene Hackman est un carton critique et commercial. Il reste dans l'espionnage en 2001 pour le plus cérébral Spy Game : Jeu d'espions, où il dirige cette fois Brad Pitt et Robert Redford.
Succès avec Denzel Washington (années 2000)
Les années 2000 vont être marquées par des films plus violents et noirs : tout d'abord, le thriller Man on Fire, qui marque sa seconde collaboration avec Denzel Washington, et remake du film français éponyme d'Élie Chouraqui de 1987. Ce film vaut au cinéaste un bel accueil critique qui le place parmi le peu de réalisateurs ayant rapporté plus d'un milliard de dollars de recettes.
En 2005, il poursuit dans cette veine avec le thriller d'action Domino, porté par la performance de Keira Knightley dans le rôle-titre, et scénarisé par Richard Kelly. Ce projet sommeille depuis dix ans et constitue le surprenant portrait de la chasseuse de primesDomino Harvey, fille de l'acteur Laurence Harvey. Tony Scott, fasciné par cet être étrange et profondément libre dont il était très proche, dédie son film à Domino Harvey, décédée quelques mois avant la sortie du film. Le film est un flop critique et commercial. Peu importe, Scott s'est déjà attelé à un troisième projet avec Denzel Washington, le thriller d'action mâtiné de science-fiction, Déjà Vu, un succès critique et commercial de l'année 2006. Il s'agit aussi de sa cinquième et dernière production Bruckheimer.
Certaines sources évoquent qu'une maladie incurable serait la cause de ce suicide, d'autres une tumeur au cerveau inopérable. Sa famille dément rapidement ces informations[8].
En , son frère Ridley Scott déclare dans une interview pour Variety que sa mort est « inexplicable » mais il ajoute : « Tony avait été très malade, et c'est le moment où j'ai réalisé que je devais me rapprocher de lui, bien que nous ayons toujours été très proches. […] Il me manque comme un ami. Je suis allé le voir quand il était en rémission, et je lui avais dit : “Fuck la chimio, bois une vodka martini”, et on est sortis ensemble[9]. » Les deux frères venaient d'échanger au téléphone, et Ridley d'exhorter Tony à se plonger dans un nouveau projet de film, lorsque ce dernier se suicide après avoir raccroché[10].
Le film Top Gun : Maverick (2022), qu'il devait un temps réaliser, lui est également dédié[15].
Vie privée
Tony Scott a été marié trois fois. En 1967, il épouse la costumière Gerry Scott(en) (1944–2007). Ils divorcent en 1974[16]. Il se marie en 1986 avec Glynis Sanders, qui travaille dans la publicité[17]. Ils divorcent un an plus tard.
En 1990, il rencontre Donna Wilson, vingt-quatre ans plus jeune que lui, sur le tournage de Jours de tonnerre. Ils se marient en 1994. Elle donne naissance à des jumeaux, Frank et Max, en 2000[18].