James Gandolfini, crédité sous son nom complet James Joseph Gandolfini au début de sa carrière, est un acteur et producteuraméricain, né le à Westwood, dans le New Jersey, et mort le à Rome.
En 2007, James Gandolfini produit Alive Day Memories: Home from Iraq, un documentaire dans lequel il a interviewé des anciens combattants blessés de la guerre d'Irak, et en 2010, Wartorn: 1861-2010, qui examine l'impact du syndrome de stress post-traumatique des soldats et des familles dans plusieurs guerres dans l'histoire américaine de 1861 à 2010.
Sa mère, Santa (née Penna), cantinière d'école, est née aux États-Unis, et a grandi à Naples, en Italie[2]. Son père, James Gandolfini Sr., originaire de Borgotaro est maçon puis gardien-chef de la Paramus Catholic High School dans le New Jersey[2],[3]. Il obtient la médaille Purple Heart au cours de la Seconde Guerre mondiale[4]. Ses parents sont de fervents catholiques et parlent l'italien à la maison. En raison de l'influence de ses parents, il développe un fort sentiment d'être italien et visite régulièrement l'Italie[3],[5]. Il a deux sœurs[6],[7].
James Gandolfini grandit à Park Ridge, New Jersey. Diplômé de Park Ridge High School en 1979, où il a pratiqué le basket-ball, il a joué dans des pièces de théâtre scolaires[8] et recevait le surnom de « Class Flirt » dans son album de finissants. Il obtient un diplôme en communication de l'université Rutgers, à New Brunswick en 1982, où il a travaillé comme videur dans un pub sur le campus[9]. James Gandolfini a également travaillé comme barman et manager de boîte de nuit avant de s'engager dans la carrière d'acteur[9]. Il est introduit dans le métier d'acteur comme un jeune homme vivant à New York, quand il a accompagné son ami Roger Bart à une classe de la technique de Meisner[10] où il a étudié pendant deux ans dans la classe de Kathryn Gately au The Gately Poole Conservatory. Lors de son passage à l'émission Inside the Actors Studio, Gandolfini a cité Mean Streets comme l'un des films qui l'a le plus influencé[11].
Carrière
1993-1998 : premiers rôles
En 1992, il joue six semaines à Broadway dans la pièce Sur les Quais. L'un de ses premiers rôles au cinéma est celui de Virgil, homme de main brutal de la mafia, dans le thriller True Romance écrit par Quentin Tarantino et réalisé par Tony Scott, sorti en 1993. C'est Tom Sizemore, qui devait l'incarner avant d'obtenir un autre rôle, qui a recommandé Gandolfini pour incarner Virgil[12]. Très impliqué dans le projet, il insista auprès de Patricia Arquette, actrice principale du film, pour qu'elle lui plante réellement un tire-bouchon dans le pied lors de la scène où leurs deux personnages se battent, afin qu'il ressente vraiment la douleur. Arquette refuse et c'est finalement un assistant de production qui plante un compas dans le pied de Gandolfini devant l'insistance de l'acteur[13]. Malgré un échec commercial lors de sa sortie en salles[14], True Romance est bien accueilli par la critique[15],[16] et est devenu au fil des années un film culte[17],[18],[19]. L'année suivante, il tient le rôle de Ben Pinkwater, un homme gentil en apparence qui s'avère être un gangster russe, dans le thriller Terminal Velocity, qui ne rencontre pas son public[20]. En 1994, il tourne le film françaisLe Nouveau Monde d'Alain Corneau[21], dans lequel il joue un sous-officer américain s'installant dans une base militaire en France dans les années 1950[22].
C'est en 1995 qu'il obtient ses deux premiers succès au box-office[23] : il est à l'affiche du thriller USS Alabama, pour lequel il tourne pour la deuxième fois sous la direction de Tony Scott après True Romance. Dans ce film, il incarne le lieutenant Bobby Dougherty se trouvant dans un sous-marin où une lutte entre deux officiers, incarnés respectivement par Denzel Washington et Gene Hackman, sur l'interprétation contradictoire d'un ordre de tir de missiles nucléaires, sévit. Quelques mois plus tard, il prête ses traits à Bear, un ex-cascadeur barbu et garde du corps d'un trafiquant de drogue dans la comédie Get Shorty, dans lequel il rencontre celui qui était son inspiration dans le métier, John Travolta, avec lequel il va se lier d'amitié[24]. Entre 1996 et 1998, il enchaîne les films tels que La Jurée, où il joue le rôle d'un exécuteur de la mafia avec une conscience[2], le drame policier Dans l'ombre de Manhattan de Sidney Lumet, Le Témoin du Mal, retrouvant Denzel Washington, le drame Les Puissants et le thriller 8MM de Joel Schumacher, dans lequel il incarne le principal antagoniste.
1999-2007 : consécration avec Les Soprano
C'est à la télévision que James Gandolfini va se faire véritablement connaître du grand public, grâce au rôle de Tony Soprano dans la série Les Soprano, créée par David Chase, obtenant pour la première fois le rôle principal. La série narre l'histoire de Tony Soprano, mafieux du New Jersey, qui a du mal à concilier les intérêts de sa famille et ceux de l'organisation criminelle qu'il dirige, tout en suivant une thérapie en raison de sa dépression et ses crises d'angoisses. Gandolfini a été invité à passer une audition pour le rôle de Tony Soprano après que la directrice de casting, Susan Fitzgerald, a vu un petit clip de sa prestation dans le film True Romance[25]. Il obtient le rôle et le pilote est financé par la chaîne HBO[25] et tourné en 1997, mais doit attendre un an pour que HBO commande une saison de treize épisodes[25],[26].
Le premier épisode, Égarement, est diffusé pour la première fois sur les écrans américains le sur HBO, ce qui fit des Soprano la seconde série télévisée dramatique d'une heure produite par HBO, la première étant le drame carcéral Oz. La série obtient un grand succès critique et public[27],[26], elle devient la série câblée ayant connu le plus grand succès financier de l'histoire de la télévision[28] et a fréquemment été décrite par certains critiques comme étant la plus grande série télévisée de tous les temps[29],[30].
La série connaîtra six saisons entre 1999 et 2007. La prestation de Gandolfini est saluée puisqu'il remporte à trois reprises l'Emmy Award du meilleur acteur dans une série dramatique et une fois le Golden Globe dans la même catégorie. Le magazine Entertainment Weekly a classé le personnage de Tony Soprano à la 42e place des plus grandes icônes télé de tous les temps[31]. En plus des récompenses qu'il a gagnées, Gandolfini a reçu de nombreuses nominations et deux SAG Awards de la meilleure distribution d'ensemble pour une série[32]. Gandolfini n'a pas hésité à reverser une partie de son salaire des Soprano, qui a doublé après négociation avant la mise en chantier de la cinquième saison, en donnant des parts à plusieurs membres de l'équipe[33],[34].
Parallèlement aux Soprano, James Gandolfini continue de tourner pour le cinéma, se retrouvant à l'affiche de six films durant la période de diffusion de la série. En 2001, il obtient de bonnes critiques pour son rôle de tueur à gages homosexuel dans la comédie Le Mexicain[35],[36],[37],[38], dans lequel il partage la vedette avec Brad Pitt et Julia Roberts. C'est l'actrice, ayant suggéré le nom de Gandolfini, qui a insisté pour le faire engager sur le film[39],[40],[41]. Le film obtient un succès commercial[23] et la prestation de Gandolfini est considérée comme l'un de ses plus grands rôles[42]. L'année suivante, il fait un crochet dans l'univers des frères Coen dans The Barber, dans lequel il joue l'amant de Frances McDormand, qui malgré un échec commercial[23], est bien reçu par la critique. La même année, il incarne le strict directeur d'une prison militaire et antagoniste principal dans Le Dernier Château, dans lequel il tient tête à Robert Redford[43],[44]. Le film obtient des critiques mitigées et un énorme échec commercial[23]. Ses films suivants, Famille à louer, Les Fous du roi et Cœurs perdus ne rencontrent pas le public escompté[23].
En 2007, Gandolfini produit un documentaire avec HBO portant sur les anciens combattants de la guerre d'Irak blessés et leur dévouement à l'Amérique tout en examinant les coûts physiques et émotionnels de la guerre. Gandolfini a interviewé dix soldats survivants, qui ont révélé leurs pensées sur les défis auxquels ils sont confrontés pour se réinsérer dans la société et la vie de famille. Ils ont également réfléchi à leurs souvenirs du jour où ils ont échappé de justesse à la mort et à ce que la vie a pu être dans d'autres circonstances. La même année, Gandolfini revient à HBO en tant que producteur exécutif du documentaire Alive Day Memories: Home From Iraq, son premier projet après Les Soprano et la première production de sa compagnie Attaboy Films, créée en 2006 avec partenaire de production Alexandra Ryan.
2007-2013 : diversification et autres rôles
Après avoir produit les deux documentaires pour HBO en 2007, James Gandolfini fait son retour au théâtre avec la pièce Le Dieu du carnage de Yasmina Reza, jouée à Broadway, dans laquelle il partage la vedette avec Marcia Gay Harden, Jeff Daniels et Hope Davis[45]. Il a été nommé au Tony dans la catégorie Meilleure performance par un acteur principal pour son rôle dans la pièce. En 2009, il fait son retour au cinéma en incarnant le rôle du maire de New York dans le film d'action L'Attaque du métro 123, réalisé par Tony Scott, dans lequel il retrouve John Travolta après Get Shorty, She's So Lovely et Cœurs perdus, et Denzel Washington après USS Alabama et Le Témoin du mal. Les critiques sont mitigées[46] et le film ne rencontre pas d'énorme succès au box-office[23]. La même année, il incarne un général américain dans la comédie britannique acclamée par la critique In the Loop[47].
En 2010, Gandolfini produit un autre documentaire avec HBO, qui a analysé les effets du stress post-traumatique dans toute l'histoire américaine, de 1861 à 2010, présentant des interviews de militaires américains sur leur perception du TSPT et comment ils tentent d'aider les soldats touchés. Des lettres de soldats de la guerre civile américaine et de la Première Guerre mondiale qui ont été touchés par le SSPT sont examinées, ainsi que des entrevues avec des soldats touchés par le TSPT et leurs familles. La même année, il tient le rôle d'un homme ayant perdu sa fille prenant sous son aile une jeune strip-teaseuse dans Welcome to the Rileys qui, malgré une audience limitée[23], lui permet obtenir de bonnes critiques[48].
Gandolfini est producteur délégué du téléfilm de HBO sur Ernest Hemingway et sa relation avec Martha Gellhorn, intitulé Hemingway & Gellhorn (2012)[49]. Gandolfini retrouve le créateur des SopranoDavid Chase pour Not Fade Away (2012), une production axée sur la musique dans le New Jersey des années 1960, et le premier long métrage de ce dernier[50],[51].
En 2012, il est également à l'affiche du thriller Cogan: Killing Them Softly, dans lequel il incarne un tueur aux côtés de Brad Pitt. Au départ, il était réticent à jouer un autre rôle lié à la mafia, mais il a finalement été conquis par ce que le personnage symbolisait[52]. Le film est bien accueilli par la critique[53] mais n'obtient qu'un succès commercial relativement modeste[23]. La même année, il tient le rôle du directeur de la CIA dans le thriller d'espionnage Zero Dark Thirty, relatant la traque d'Oussama Ben Laden après les attentats du 11 septembre 2001[54],[55]. Le film, controversé à l'époque de sa sortie, est unanimement salué par la critique, et obtient un succès commercial[23].
Avant son décès, James Gandolfini avait tourné deux films sortis à titre posthume. Le premier est All About Albert, comédie romantique indépendante dans lequel il partage la vedette avec Julia Louis-Dreyfus. Il incarne le rôle-titre, qui était initialement prévu pour Louis C.K.[56]. L'acteur ne se sentait pas bon pour le rôle[57], mais la réalisatrice Nicole Holofcener a décrit sa prestation comme « parfaite »[58]. Gandolfini n'a jamais vu le film terminé[59]. Le long-métrage lui sera dédié[59],[60]. Le film est bien accueilli par la critique, qui salue notamment la performance de l'acteur[61]. Le film obtient un certain succès au box-office[62]. Il a reçu des récompenses posthumes du meilleur acteur dans un second rôle de la Boston Society of Film Critics et de la Chicago Film Critics Association ainsi que de nombreuses nominations, y compris une nomination pour le Screen Actors Guild Award dans la catégorie Performance exceptionnelle par un acteur masculin. Le second est Quand vient la nuit, drame policier dans lequel il a partagé la vedette avec Tom Hardy et Noomi Rapace. Sorti le , le film a été accueilli avec des critiques positives pour la performance de Gandolfini[63].
Vie privée
Gandolfini est resté lié à sa ville natale de Park Ridge, dans le New Jersey, où il soutient l'Octoberwoman Foundation for Breast Cancer Research. Il vit à New York et possède des terres au lac Manitoba[64]. Gandolfini a vécu auparavant dans une propriété de 14 hectares à Chester Township (New Jersey)[65]. En 2009, il achète une maison dans les collines de Tewksbury Township (New Jersey)[66]. Brett Martin du magazine GQ écrit : « Dans les interviews, que l'acteur a fait de son mieux pour éviter, il s'est souvent rabattu sur une déclinaison de "Je suis juste un gars bête et gros de Jersey" »[67].
Gandolfini épouse Marcy Wudarski en 1999. Ils ont un fils, Michael, né le 10 mai 2000[68], — qui reprendra le rôle de Tony Soprano jeune dans Many Saints of Newark, la préquelle de la série[69]. Le couple divorce en . Le , après deux ans de vie commune, Gandolfini épouse l'ancienne mannequin et actrice Deborah Lin, dans la ville natale de celle-ci, Honolulu (Hawaï)[70]. Leur fille, Liliana Ruth Gandolfini, nait à Los Angeles (Californie), en [71].
Mort
James Gandolfini meurt soudainement d'une crise cardiaque le à Rome, alors qu'il est en voyage en Italie pour recevoir un prix au Festival du film de Taormine en Sicile[72],[73]. Après que sa famille et lui ont passé une journée à visiter les lieux sous une chaleur étouffante, son fils Michael le découvre inconscient à 22 heures (heure locale) dans la salle de bain de l'hôtel Boscolo Exedra. Michael appelle la réception, qui à son tour appelle les ambulanciers. Gandolfini arrive à l'hôpital à 22 h 40 et il est déclaré mort à 23 heures[74]. Une autopsie a confirmé qu'il est décédé d'une crise cardiaque[75].
Alors que la nouvelle de sa mort s'est répandue, des politiciens comme John McCain et Chris Christie y réagissent sur Internet[76],[77],[78]. Christie ordonne à tous les bâtiments de l'État du New Jersey à mettre leurs drapeaux en berne le , pour honorer Gandolfini lors du transfert de son corps aux États-Unis[79]. Les habitants de sa ville natale créent une page Facebook pour débattre des manières de l'honorer, comme nommer une rue en sa mémoire ou donner son nom au Little Theater de la Park Ridge High School, où il avait fait ses premières représentations[80].
Au lendemain de sa mort, Bruce Springsteen et le E Street Band, dont est membre le guitariste Steven Van Zandt (qui a incarné Silvio Dante dans Les Soprano), donnent une interprétation de leur album Born to Run en la dédiant à Gandolfini[81]. De nombreux acteurs et actrices, dont certains avaient travaillé avec lui, saluent sa générosité et sa gentillesse[82],[83],[84].
Le corps de James Gandolfini est rapatrié aux États-Unis le . Le porte-parole de la famille, Michael Kobold, remercie les autorités italiennes et américaines d'avoir accéléré le processus de rapatriement, qui prend normalement sept jours[85]. Broadway éteint les lumières des auvents des théâtres dans la nuit du mercredi en son honneur[86].
Les funérailles de Gandolfini se sont déroulées le à la cathédrale épiscopale Saint John the Divine de Morningside Heights, à Manhattan[87],[88]. Il a été incinéré et ses cendres ont été rendues à sa famille.
Postérité et hommages
« […] dans les années qui ont suivi la fin des Soprano, il y a presque eu ce « Mont Rushmore » d'acteurs de télévision. Bryan Cranston [Breaking Bad] y figure, et Jon Hamm [Mad Men] y figure, et Elisabeth Moss [Mad Men, The Handmaid's Tale : La Servante écarlate] ou Claire Danes [Homeland] ou quelqu'un d'autre y figure. Mais James Gandolfini a sa propre montagne. Avec tout le respect que je dois à tous les autres, y compris Edie Falco [qui joue la femme de Tony Soprano, Carmela], Gandolfini est le meilleur acteur dramatique de l'histoire de la télévision, et je ne sais pas si quelqu'un d'autre en est particulièrement proche ».
Alan Sepinwall, critique de télévision, à propos de la performance de Gandolfini dans le rôle de Tony Soprano[89].
TV Guide a publié un hommage spécial à Gandolfini dans son numéro du , après sa mort, lui consacrant toute la quatrième de couverture de ce numéro. Le chroniqueur Matt Roush y cite le travail de Gandolfini dans le rôle de Tony Soprano comme une influence sur les protagonistes ultérieurs de la télévision, déclarant : « Sans Tony, il n'y a pas de Vic Mackey de The Shield, pas d'Al Swearengen de Deadwood, pas de Don Draper de Mad Men (dont le créateur, Matthew Weiner, a travaillé en tant que scénariste sur Les Soprano) »[90]. Des témoignages similaires sont donnés par ses co-stars et ses collègues, notamment Edie Falco, qui s'est dite choquée et dévastée par sa mort et David Chase, le créateur des Soprano, qui a loué Gandolfini comme un « génie »[91],[92]. Bryan Cranston a déclaré que son personnage de Walter White dans Breaking Bad n'aurait pas existé sans Tony Soprano, et Brad Pitt, qui a été trois fois co-star de Gandolfini, a exprimé son admiration pour Gandolfini en tant qu'« acteur féroce, âme douce et homme véritablement drôle »[93],[94]. Emily Nussbaum, écrivant pour The New Yorker, a déclaré que « personne ne pouvait se faire d'illusion sur ce dont un acteur de télévision était capable » après l'interprétation de Tony Soprano par Gandolfini[95]. The Atlantic a déclaré que l'influence de Gandolfini sur la télévision était « sismique », le comparant à la star du cinéma Marlon Brando[96]. Mark Lawson, écrivant pour The Guardian, a déclaré que la performance de Gandolfini dans Les Soprano« représente l'une des plus grandes réussites » de la télévision[97]. Le critique de télévision Alan Sepinwall a déclaré à propos de Gandolfini : « En la regardant à nouveau, il m'est apparu très clairement, rapidement et souvent, que c'était la plus grande performance dramatique de l'histoire de la télévision »[98].
Trois mois après sa mort, il est rapporté que dans le dernier testament de Gandolfini, daté de et déposé en à la cour des successions de Manhattan, il a laissé une partie substantielle de sa succession estimée à 70 millions de dollars à ses deux sœurs, sa veuve et sa fille. Le testament ne mentionne aucun héritage pour son fils unique, Michael, car Gandolfini a prévu pour lui un trust séparé financé par une police d'assurance-vie[99]. En , à la suite d'une pétition en ligne lancée par une camarade de lycée de Gandolfini, Lori Fredrics, sa ville natale renomme sa Park Avenue en James Gandolfini Way lors d'une cérémonie publique à laquelle ont assisté plusieurs de ses anciennes collègues des Soprano[100]. En , HBO sort un documentaire hommage en l'honneur de Gandolfini[101]. Le documentaire, intitulé James Gandolfini : Tribute To A Friend (« Hommage à un ami »), présente des interviews des collègues et des séquences en coulisses des Soprano[102]. Le film de Spike JonzeHer, récompensé par un Oscar en 2013, est dédié à Gandolfini[103]. Jonze et Gandolfini ont travaillé ensemble sur Max et les Maximonstres[104]. En 2014, Gandolfini est introduit à titre posthume au New Jersey Hall of Fame. En 2019, son fils Michael est choisi pour incarner une version plus jeune du personnage de James, Tony Soprano, dans le film préquelle des Soprano, The Many Saints of Newark[105]. Michael a regardé la série pour la première fois pour se préparer au rôle, décrivant ce processus comme intense[106].
En France, James Gandolfini a été doublé par plusieurs comédiens. Parmi les plus fréquents, il y a eu Gabriel Le Doze[107] et Patrice Melennec[107] respectivement à six et quatre reprises. Toutefois, la voix la plus connue et la plus associée à James Gandolfini est celle de de l'acteur Érik Colin pour le doublage du personnage de Tony Soprano dans la série Les Soprano.
Au Québec, il est principalement doublé par Benoît Rousseau. Mario Desmarais l'a doublé à trois reprises.
↑(en) Bill Carter, « HBO Pushes End of 'The Sopranos' to 2007 », The New York Times, (consulté le ) : « La série dramatique sur un mafieux du New Jersey a obtenu davantage d'Emmy Awards que les autres séries câblées et a fréquemment attiré une audience plus importante que les autres programmes sur le hertzien même si HBO est disponible dans seulement un tiers des foyers. »
Christian Berger, « Nécrologie des personnalités disparues en 2013 : James Gandolfini », L'Annuel du Cinéma 2014, Éditions Les Fiches du cinéma, Paris, 2014, 800 p., p. 778, (ISBN978-2-902-51624-7)