Souvenirs de la maison des morts (en russe : Записки из Мёртвого дома) est un roman de l'écrivain russeFiodor Dostoïevski dont l'action se déroule dans un bagne en Sibérie. Il est publié en 1862.
Premier récit sur le système pénitentiaire russe, c'est une œuvre phare de la littérature concentrationnaire.
Titre
Ce roman a été traduit sous différents titres Récits de la maison des morts et Les Carnets de la Maison morte, le titre russe (Записки из Мёртвого дома, littéralement, Notes [provenant] de la Maison morte).
Rédaction
Dostoïevski a commencé son récit en 1855 après avoir purgé une peine de quatre ans de bagne (janvier 1850- ) à Omsk, et alors qu'il était encore en relégation à Semipalatinsk en Sibérie[1], où il servait comme simple soldat.
Publication
Rentré en à Saint-Pétersbourg, l'écrivain publie la première partie en 1860. La seconde partie fut publiée en 1862 dans la revue Le Temps, éditée par le frère aîné de l'écrivain Mikhaïl Dostoïevski. Une première édition complète séparée parut dès 1862.
Dans la présentation[2] qu'il donne de l'œuvre, André Markowicz souligne l'immense succès qu'a connu Les Carnets de la Maison morte dès 1862.
Plan et résumé
Introduction
On retrouve l’auteur dans la ville de K... en Sibérie où il raconte comment il a retrouvé les notes d’Alexandre Pétrovitch Goriantchikov dans lesquelles il narre sa vie dans la maison de force où il a vécu dix ans.
Première partie
La maison des morts
Dans le premier chapitre Alexandre Pétrovitch nous décrit la maison de force et son organisation. Puis, il survole certains crimes commis par les prisonniers et finit par parler de l’argent et de la contrebande.
Premières impressions
Le second chapitre commence en nous parlant de la monotonie du bagne et du travail supplémentaire puis nous présente une dispute entre deux détenus. Il raconte ensuite la haine des forçats envers les anciens gentilshommes et de son compagnon Akim Akimytch et nous dit l’histoire du détenu qui avait voulu tuer le major il passe ensuite vers les relations amoureuses des forçats.
Premières impressions (suite)
Dans la seconde partie de ses premières impressions Goriantchikov parle de la gestion de l’argent et de la manière utilisée par les contrebandiers pour faire entrer de l’eau-de-vie dans la maison de force. Ensuite il relate l’histoire d’un de ses collègues, Sirotkine, pour ensuite en venir à un cabaretier du nom de Gazine qui avait failli les tuer, lui et un autre noble devant l’indifférence des autres détenus. Il enchaine avec une réflexion sur les crimes commis et leurs châtiments.
Fédor Dostoïevski, Récits de la maison des morts, Jérôme Ferrari (interview), Michel Cadot (présentation), Pierre Pascal (traduction), Victoire Feuillebois (bibliographie actualisée), GF Poche, 2014, 452 p.