StèleUne stèle est un monument monolithe vertical, généralement plat et porteur d'inscriptions, symboles, gravures ou sculptures, voire de peintures, de nature commémorative, funéraire, religieuse ou géographique. Ce terme générique, peu précis, correspond aussi à d'autres artéfacts archéologiques comme des piliers ou des tablettes de pierres érigées dont on peut imaginer qu'ils ont eu leurs équivalents dans des matériaux divers (bois, terre, etc.) ayant disparu. En principe avec[pas clair] un traitement de la surface plus complexe et essentiellement datées de la protohistoire ou de l'Antiquité (donc plus récentes de plusieurs siècles ou millénaires), les stèles ne doivent pas être confondues avec les menhirs néolithiques issus du mégalithisme. La conception de stèles a persisté dans le temps, jusqu'au XXIe siècle. Stèles antiquesStèles mésopotamiennes
Stèles de l'Égypte antiqueLes stèles commémoratives
Les stèles frontières
Les stèles de guérison
Les stèles votivesPetites tables d’offrandes, monuments funéraires quasiment fabriqués en série dont la production se développe considérablement sous le règne de Sésostris III. Les stèles administratives
Les stèles funérairesLa fonction de telles stèles est sujette à discussion : s'agit-il d'objets servant à remplacer le défunt inhumé ailleurs, où simplement de marqueurs de propriété, placés à l'entrée de la tombe et indiquant le nom du locataire ? Stèles de l'âge du fer (dites gauloises, celtiques)Stèles phéniciennes et puniquesLes Phéniciens et les Puniques ont beaucoup utilisé le type de stèles votives et funéraires afin d'honorer les divinités Ba'al Hammon et Tanit. Si de nombreuses stèles sont parvenues jusqu'à nous, les formules stéréotypées utilisées en font une source peu utile pour l'histoire de la langue. En revanche, l'évolution de la forme et en particulier les décors témoignent d'une évolution de plus en plus nette vers l'hellénisation en particulier à partir du IVe siècle avant notre ère. La stèle de Zakkur, sur le territoire de l'ancien royaume de Hamath, est considérée être une des plus importantes en araméen[2]. Stèles grecques et romaines
La mise au jour, en juillet 2021, d’une stèle romaine datant de 49 apr. J.-C. et portant une inscription, constitue « une découverte archéologique majeure » : elle révèle le nouveau plan imposé par l’empereur Claude pour la délimitation du pomerium, le mur sacré au-delà duquel ni l’armée ni les généraux en armes ne pouvaient pénétrer[3]. Stèles arméniennesStèles des BalkansElles sont appelées stećak[4] (pluriel : stečci). Stèles chinoisesLes stèles apparaissent souvent dans les architectures et dans les paysages chinois. Ce sont généralement des blocs d'une dimension imposante, dont la base est taillée en forme de tortue symbolisant le Ciel et la Terre et le sommet orné de deux dragons chinois enlacés (un dragon mâle et un dragon féminin, l'union créatrice du yin et du yang, que représentent les deux dragons). Elles sont gravées de textes. La conservation du texte est ainsi assurée pour des raisons diverses. Les stèles publiques communiquent les règles de droit que personne ne sera censé ignorer (à charge des communautés de les faire connaître à chacun). Les stèles comportant le texte des ouvrages définis au cours des âges comme classiques en Chine et mis au programme des examens (rassemblées à Xi'an dans ce qui est actuellement le musée de la Forêt de stèles). Mais d'autres stèles peuvent comporter des textes relevant de collectivités locales ou de groupements. Les stèles funéraires, à l’entrée des tombes, portent le ou les noms et une brève biographie des défunts. Les stèles religieuses, dans les temples, sous souvent recouvertes de motifs sculptés à tel point que le texte n'apparaît plus, encore qu'une date puisse avoir été gravée discrètement[5]. Les textes gravés pouvaient être reproduits, avant l'invention du livre mais même après afin d'offrir des modèles de calligraphie. On réalisait un estampage de la stèle gravée. Un estampage peu commun puisqu'on relève d'abord l'empreinte de la gravure avec une feuille humide. Cette feuille séchée, on la tamponne uniformément avec une encre noire. Les formes gravées apparaissent en négatif, les creux de la stèle gravée devenant des zones blanches sur fond noir[6]. Tout lettré chinois possédait chez lui quelques estampages soigneusement montés en albums pour ses exercices personnels de calligraphie et pour ses loisirs d'amateur d'art et de collectionneur. Stèles turco-mongoles et eurasiatiquesCes stèles, de peuples généralement nomades, représentent souvent un guerrier ou un chasseur, et comportent une dimension de culte aux ancêtres ou de culte chamanique[7]. Voir :
Stèles vietnamiennesLes quatre-vingt-deux stèles des Docteurs reçus aux concours royaux sous les dynasties des Lê et des Mac (1442-1779) à Quốc Tử Giám à Hanoï sont inscrites à la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, le 9 mars 2010[8].
Stèles éthiopiennesStèles modernesFrance
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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