Symplocos guianensis est un arbrisseau ou un arbuste atteignant 2 m de haut, avec une pubescence apprimée ou séricée, de couleur brun rouille sur les tiges.
Les feuilles mesurent (3)8–11 × (1,5)2–4 cm et sont pétiolées, chartacées, avec des marges entières à indistinctement dentées.
Le limbe est de forme elliptique ou étroitement oblongues aiguës ou brusquement acuminées, à base arrondie, avec une pubescence rousse sur la face inférieure, principalement sur la nervation et le pétiole, devenant plus ou moins glabres.
L'inflorescence est en fascicules axillaires denses de 5–8 fleurs odorantes, courtement pédonculée, de taille longueur égale ou supérieure au pétiole.
Les lobes du calice sont longs de (2)2,5–3 mm, de forme aiguë à acuminée à l'apex, lancéolée ou triangulaire, ciliée par longs poils mous.
La corolle est de couleur blanche, longue de (7)8–9 mm, à lobes de forme obovale ou oblongue, arrondis ou obtus.
L'ovaire poilu contient 3 ou 5 loge, et porte un style à base pubescente.
Symplocos guianensis pousse dans les forêts sempervirentes de plaine, près des cours d'eau et des bords de route, autour de 50–100 m au Venezuela[4], et dans les lisières forêt/savane en Guyane[5]. Au Brésil, on trouve Symplocos guianensis dans les zones de savanes amazoniennes disjointes [8], comme dans le bassin moyen du Xingu, dans la campina (petites zones de cerrado entremêlées d'associations forestières), le campo (terme général désignant tous les types de savane et également utilisé pour désigner les savanes herbeuses avec peu ou pas d'arbres ou d'arbustes), la forêt secondaire, et le capoeiro (végétation secondaire associée aux cultures récemment abandonnés et aux zones perturbées)[9].
Cet arbre eſt de moyenne grandeur. Son tronc s'élève a environ fept pieds, ſur ſept pouces de diamètre. Son écorce eſt griſe. Son bois eſt blanc, aſſez compacte. Les branches, qui ſortent du ſommet du tronc, ſe partagent en pluſieurs rameaux alternes : les uns ſont droits, les autres preſque horiſontaux. Les rameaux ſont garnis & feuilles alternes, liſſes, vertes, ovales, terminées par une longue pointe. Elles ſont représentées de grandeur naturelle. Les extrémités des rameaux, & les jeunes feuilles, ſont couvertes d'un poil couleur de chair.
Les fleurs viennent aux aiſſelles des feuilles par petits bouquets garnis à leur baſe de quatre ou cinq petites écailles bordées de poil couleur de roſe. Le pédoncule & chaque fleur eſt très court & garni de ſemblables écailles.
Le calice eſt d'une fenle pièce ; il eſt vert, velu, évaſé, en forme de coupe, dont le bord eſt diviſé en cinq petites parties aiguës.
La corolle eſt d'une ſeule pièce ; ſa partie inférieure forme un tube renflé à ſa baſe, enſuite ſe rétrécit, puis s'évaſe & ſe partage en cinq lobes égaux, blancs, concaves, & jaunes à leur bord ſupérieur. Cette corolle eſt attachée au fond du calice, autour de l'ovaire.
Les étamines ſont au nombre de trente & plus, diſpoſées ſur deux rangs. Elles ſont attachées a un feuillet place ſur la paroi interne du tube au deſſous de ſon orifice. Les filets des étamines du rang fupérieur ſont plus longs que ceux du rang inférieur. Ils portent chacun une anthère ridée, jaune & à deux bourſes.
Le piſtil eſt un ovaire ſurmonté d'un style blanc, velu, terminé par un stigmate chamu, rond & vert.
L'ovaire devient une petite baie noire, ovoïde. Son écorce eſt charnue, & renferme un noyau ligneux, compacte, à quatre loges ; dans chacune deſquelles il y a une amande oblongue, ſtriée.
La baie & la coque ſont de grandeur naturelle. Les parties de la fleur ſont groffies. Le fruit eſt repréſenté de groſſeur naturelle, cet arbre étoit en fleur & en fruit dans le mois de Septembre.
↑ a et bJean Baptiste Christophe Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, (lire en ligne), p. 567-568
↑ ab et c(en) Julian A. Steyermark, Paul E. Berry et Editors: Julian A. Steyermark, Paul E. Berry, Kay Yatskievych, Bruce K. Holst, Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 9, Rutaceae–Zygophyllaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 608 p. (ISBN9781930723474), p. 290-291
↑ ab et cGeorges Cremers, Petite flore illustrée : les savanes côtières, SEPANGUY, ORSTOM, coll. « Nature Guyanaise », , 146 p. (ISSN0997-184X, lire en ligne), chap. 5-6, p. 98
↑Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALlER, , 656 p., p. 264
↑(en) Bertil Ståhl, « Four new species and new records of Symplocos (Symplocaceae) from Peru and Bolivia, and a key to all species of Symplocos known to occur in Ecuador, Peru and Bolivia », Nordic Journal of Botany, vol. 28, no 1, , p. 79-87 (DOI10.1111/j.1756-1051.2009.00445.x)
↑(en) J. A. Ratter, S. Bridgewater et J. F. Ribeiro, « ANALYSIS OF THE FLORISTIC COMPOSITION OF THE BRAZILIAN CERRADO VEGETATION III: COMPARISON OF THE WOODY VEGETATION OF 376 AREAS », EDINBURGH JOURNAL OF BOTANY, vol. 60, no 1, , p. 57–109 (DOI10.10M/S0960428603000064, lire en ligne)
↑(en) Eugene Parker, « Forest Islands and Kayapó Resource Management in Amazonia: A Reappraisal of the Apêtê », American Anthropologist - New Series, vol. 94, no 2, , p. 406-428 (DOI10.1525/aa.1992.94.2.02a00090, lire en ligne)
↑(en) J. van Donselaar, « An ecological and phytogeographic study of Northern Surinam Savannas », Wentia, vol. 14, no 1, , p. 1-163 (lire en ligne)
↑(en) W.A.E. van Donselaar-ten et Bokkel Huinink, « Structure, root systems and periodicity of Savanna plants and vegetations in Northern Surinam », Wentia, vol. 17, no 1, , p. 1-162 (lire en ligne)
↑(en) Wilson Marcelo da Silva-Júnior, Flávia Maria da Silva Carmo, Fabiano Rodrigues de Melo et João Augusto Alves Meira-Neto, « Estimating Food Sources for Woolly Spider Monkeys (Brachyteles spp.) Using the Forest Structure », dans V K et al Gupta, Animal Diversity, Natural History and Conservation Vol. 1, Daya Publishing House, , 27-76 p. (ISBN978-8170357520, lire en ligne), « 2 »