Systemd
systemd
Démarrage de Fedora avec systemd.
Chronologie des versions systemd est une suite logicielle qui fournit une gamme de composants système pour les systèmes d'exploitation Linux (y compris pour WSL sous Windows). Le premier composant de systemd est le système d’initialisation, il a pour but d'offrir un meilleur cadre pour la gestion des dépendances entre services, de permettre le chargement en parallèle des services au démarrage et de réduire les appels aux scripts shell. C'est une alternative à SysV init. Il fournit également des remplacements pour divers daemons et utilitaires, notamment pour la gestion des périphériques, la gestion des connexions des utilisateurs, la gestion des connexions réseau et la journalisation des événements. Le projet a été lancé par Lennart Poettering en 2010 et publié sous licence GNU LGPL version 2.1[2]. Le nom de ce programme vient de « system daemon » : le daemon du système. Ce projet a suscité de vives controverses chez les développeurs de GNU/Linux. En 2015, la plupart des distributions GNU/Linux ont adopté ce système d’initialisation. Conceptsystemd est basé sur quelques dizaines de binaires gérant l'ensemble du système de boot, et quittant ainsi la philosophie UNIX du KISS[3]. Systemd adopte un nouveau système de log appelé « The Journal », permettant de loguer plus rapidement et plus efficacement les différentes phases de démarrage. Les logs sont authentifiés afin de réduire les risques de corruptions en cas de piratage, ils sont portables, et l'outil comporte une gestion de saturation de l'espace disque afin de mieux gérer les traces. Tout service géré par systemd est automatiquement logué, sauf si celui-ci demande à ne pas l'être. Il est par défaut compatible avec un environnement réseau et peut passer par les protocoles standards tels que syslog[4]. Systemd comporte un outil nommé « systemd-analyze », permettant d'analyser le temps de démarrage, de tracer les différentes étapes et de sortir les analyses sous forme de simples graphiques (format SVG), permettant de comprendre simplement les goulets d'étranglement de la séquence de démarrage. Systemd diffère de l'init de System V en :
En , le code source d'udev a été intégré dans systemd[6]. systemd remplace donc System V et udev dans leurs fonctions respectives[7]. Adoption par les différentes distributionsDistribution Red Hat et ses dérivés
Distribution Debian et ses dérivés
Il existe un fork de Debian, nommé Devuan, qui permet d'éviter d'utiliser systemd. Distribution SUSEDistribution GentooLe fork eudevGentoo développe eudev depuis 2013. Celui-ci est un fork d'udev dont le but est d'obtenir un meilleur support des systèmes qui n'utilisent pas systemd[15]. Pour les distributions binaires, leur choix, en , se résume à savoir si elles veulent supporter GNOME et dans ce cas si elles préfèrent utiliser systemd ou si, dans l'autre cas, elles préfèrent gérer la complexité supplémentaire d'une installation de GNOME sans systemd. Autres distributions
Développement et polémiqueLe projet a essuyé de nombreuses critiques et suscité de fiévreux débats[20]. Pour certains développeurs, systemd est devenu un plus grand problème que celui qu'il est censé résoudre car au lieu de fournir à l'administrateur les moyens de créer des politiques de gestion du système, il fournit directement ses politiques[21], au point qu'on compare parfois systemd au Service Host de Windows. Certains de ces détracteurs, utilisateurs de Debian, menacent même de faire un fork de leur distribution si celle-ci impose de fait l'utilisation de systemd en lieu et place de sysvinit[22]. Un fork nommé Devuan a été créé par les opposants qui n'obtenaient pas satisfaction, et la première version de Devuan est sortie fin [23]. Voici quelques critiques :
mtab
$ cat /etc/mtab
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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