Tambour (architecture vernaculaire)Le tambour est un élément d'architecture vernaculaire consistant en une saillie sur un bâtiment au niveau du rez-de-chaussée ayant pour fonction d'abriter du vent et des intempéries. Il se retrouve au Québec et à Saint-Pierre-et-Miquelon où il est considéré comme un trésor patrimonial. DéfinitionLe tambour est un édicule précédant l’entrée d’un bâtiment[1]. Associé à l’architecture résidentielle, le tambour est à l'origine une construction temporaire installée pendant la saison froide afin de réduire l’arrivée d’air froid à l’intérieur de la maison[1]. Les tambours peuvent constituer un élément d'architecture pérenne et non plus amovible ; c'est notamment le cas à Saint-Pierre-et-Miquelon[2]. Il est habituellement vitré des trois côtés et possède sa propre toiture, bien qu'il serve à se prémunir du vent et des intempéries, il doit laisser passer la lumière naturelle[3],[4]. HistoireLe tambour est déjà attesté chez Furetière en 1690, dans son Dictionnaire universel qui le définit comme « avance de maçonnerie ou de menuiserie dans un bastiment où on veut faire une double porte[5],[6] ». QuébecAu Québec, la première attestation d'un tambour en 1694 sert à couvrir l'entrée d'une cave[5]. Mais c'est au XVIIIe siècle qu'apparaît le tambour de rez-de-chaussée amovible qui ne se généralise véritablement qu'au XIXe siècle[5],[7]. Il apparaît dans un contexte où les maisons sont souvent esseulées au milieu des terres et où, de fait, le vent glacial s'engouffre facilement dans les habitations sitôt la porte ouverte[7]. Ces tambours consistent d'abord en des abris faits de planches, couvrant les issues, que l'on ôte une fois l'hiver passé[7]. Le tambour devient peu à peu une construction plus élaborée avec même des tambours pérennes construits sur des bases de pierre ou de brique[3]. Ils ont connu un déclin au XXe siècle en raison de l'évolution de l'isolation des maisons et des normes urbanistiques avant de connaître un regain d'intérêt timide au XXIe siècle[7]. Saint-Pierre-et-MiquelonÀ Saint-Pierre, il y a beaucoup de tambours sur l'espace public car en 1929 le maire avait autorisé la construction de tambours permanents alors qu'à Miquelon il n'y a jamais eu d'arrêté, ce qui fait qu'ils n'empiètent pas sur les trottoirs[8]. Conçus à l'origine pour des raisons pratiques, ils sont devenus au fil du temps un élément d'embellissement des façades et un trésor patrimonial pour l'archipel[2],[9]. Références
Voir aussiBibliographie
Lien externe
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