Le test des cubes de Kohs permet de mesurer l'expression analytique et synthétique de la pensée conceptuelle et est également utilisé comme test d'intelligence et de développement.
Ce test est mis en place par le psychologueSamuel Kohs en 1920[1], alors qu'il prépare sa thèse de doctorat à l'Université Stanford sous la direction de Lewis Terman. La création de ce test est tout à fait originale, puisqu'il s'est inspiré d'un jeu commercialisé, des cubes de couleurs, qu'il a adapté. Le jeu commercial consistait à construire des mosaïques avec 16 cubes de couleurs aux faces unicolores ou bicolores[2]. Dans les années 1920 et 1930 aux États-Unis, la pratique des tests d'intelligence se répandait très rapidement (dans l'industrie, dans les écoles) et de nombreux tests de performance étaient créés pour pallier le côté trop verbal des tests d'intelligence inspirés du test Binet-Simon[2].
"Kohs déclarait si l'intelligence met en jeu les opérations d'analyse de combinaison de critique, le test des cubes peut en tout justice être considéré comme faisant appel à l'intelligence et dans ces limites comme mesurant ses capacités mentales[3]"
Le cadre théorique ainsi que l'ensemble des données concernant la standardisation et l'interprétation des résultats obtenus à ce test sont contenus dans la monographie publiée en 1923[4].
"Grace Arthur conserva 17 figures du test original et sa version a pratiquement supplanté celle de Kohs[3]"
↑ a et bCorwin Boake, « From the Binet–Simon to the Wechsler–Bellevue: Tracing the History of Intelligence Testing », Journal of Clinical and Experimental Neuropsychology, vol. 24, no 3, , p. 383–405 (ISSN1380-3395, PMID11992219, DOI10.1076/jcen.24.3.383.981, lire en ligne, consulté le )
↑ abc et d(en) Samuel C. Kohs, Intelligence Measurement : A Psychological and Statistical Study Based upon the Block-design Tests, New York, Macmillan, .
↑(en) D. Wechsler, The Measurement of Adult Intelligence, Williams and Wilkins, (lire en ligne).
↑(en) Philippe Chartier, « The Kohs Block Design test : validity, adaptation and practice », Psychologie et psychométrie, vol. 23, nos 3-4, , p. 21-50.
↑(en) C. Grote et P. Salmon, « Spatial complexity and hand usage on the block design test. », Perceptual And Motor Skills, vol. 62, no 1, , p. 59-67.
↑S. Ionescu, C. Jourdan-Ionescu et M. Toselli-Toschi, « Nouvelles directions dans l'utilisation d'un test d'intelligence (cubes de Kohs) : potentiel d'apprentissage, différences inter-culturelles, organicité cérébrale, activité de l'hémisphère droit, traitement de l'information », Enfance, no 4, , p. 363-381.
↑(en) A. Pegna et al., « Is the right amygdala involved in visuospatial memory? Evidence from MRI volumetric measures », European Neurology, vol. 47, no 3, 2002, p. 148-155.
↑S. Benouniche, Structurations mentales et conduites éducatives. Etude comparée de deux groupes d'enfants français et immigrés algériens, aux cubes de Kohs. Thèse de doctorat, E.P.H.E., .
↑(en) Neera Chatterji, « A comparison of performances of tribal and non-tribal boys of Tripura (India) on five performance tests. », Journal of Psychological Research, vol. 9, no 3, , p. 151-158.