Thadée est le fils d'Adam Natanson, banquier juif polonais émigré d'abord à Nancy puis à Paris avec sa femme russe, Anne Reich, et leurs trois fils ; tous seront naturalisés français[5]. Leur appartement sur la place Saint-Michel donnait sur la Seine.
Après des études au lycée Condorcet[6], puis à la faculté de droit de Paris, Thadée Natanson fonde avec ses frères La Revue blanche en 1889. D'abord établis à Liège, les bureaux de la revue sont transférés l'année suivante à Paris. Alors qu'il n'est officiellement qu'un membre du comité de rédaction, Thadée en est le véritable directeur.
Il épouse en 1893 Misia Godebska, une femme flamboyante de grande culture, excellente pianiste et passionnée de vie mondaine[7].
Lors de l'affaire Dreyfus, la famille Natanson soutient activement des dreyfusards et ouvre les pages de la Revue blanche aux défenseurs du capitaine en exil. En 1898, Thadée Natanson est l'un des fondateurs de la Ligue des droits de l'homme.
Après son divorce en 1905, il perd de son panache dans la vie parisienne. La Revue blanche étant tombée en faillite, il se consacre principalement aux affaires.
En 1914, il régularise sa relation avec Reine Vaur (1885-1953) et l'épouse. Le couple restera uni jusqu'aux derniers jours[8].
Thadée Natanson est le dédicataire de l'un des chapitres de Faustroll d'Alfred Jarry, qu'il soutenait matériellement.
↑Portrait sur carton, ancienne collection de « Tableaux modernes, aquarelles, dessins et pastels » [lot 32] du docteur Albert Charpentier, vendue aux enchères publiques à Paris le 30 avril 1954.
↑Vuillard: a national touring exhibition from the South Bank Centre, p. 97 : « From left to right: Ker Xavier Roussel, Edouard Vuillard, Romain Coolus and Felix Vallotton at Villeneuve-sur-Yonne Photograph by Alfred Natanson ».
↑Outre Thadée, Alexandre et Alfred dit « Alfred Athis ».