Parmi les questions nécessitant une attention particulière figure un projet d'attaque des possessions espagnoles en Amérique du Sud»[3]. Pour obtenir de l'aide dans la planification de l'expédition, Thomas Townshend s'est tourné vers le capitaineArthur Phillip[4]. Le plan élaboré par Arthur Phillip et approuvé par Thomas Townshend en septembre 1782 prévoit qu'un escadron de trois navires de ligne et une frégate monte un raid sur Buenos Aires et Montevideo, de là pour se diriger vers les côtes du Chili, du Pérou et du Mexique et finalement traversent le Pacifique pour rejoindre l'escadre britannique des Indes orientales pour une attaque sur Manille, la capitale des Philippines espagnoles[4]. L'expédition appareille le 16 janvier 1783, sous le commandement du commodore Sir Robert Kingsmill, 1er baronnet de Sidmanton[4]. Arthur Phillip reçoit le commandement de l'un des navires de ligne, le HMS Europa de 64 canons[4].
Bien que la colonisation de la Nouvelle-Galles du Sud ne soit qu'une des nombreuses responsabilités du secrétaire d'État à l'Intérieur, le vicomte Sydney est reconnue comme « l'initiateur du plan de colonisation de la Nouvelle-Galles du Sud » par David Collins. David Collins écrit que « l'esprit bienveillant » du vicomte Sydney l'amène « à concevoir cette méthode pour racheter de nombreuses vies qui pourraient être perdues à cause des lois offensées ; mais qui, étant préservées sous des règlements salutaires, pourraient ensuite devenir utiles à la société » ; et au « patriotisme » du vicomte Sydney, le plan présente une perspective d'avantage commercial et politique ».
En choisissant le nom « Sydney » lors de son élévation à la pairie en 1783, Thomas Townshend démontre sa fierté d'être issu de la famille Sidney, qui a été d'éminents opposants à l'absolutisme Stuart. Le vicomte Sydney se considère comme un whig, ce qui signifie par là qu'il est opposé à toute augmentation du pouvoir et de l'autorité de la prérogative royale. Le nom « Sydney » (référence à Algernon Sydney) est synonyme dans le lexique politique du XVIIIe siècle d'opposition à la tyrannie et à l'absolutisme.
Il est probable que le vicomte Sydney est au courant de la description que fait son illustre ancêtre, Algernon Sidney, des fondateurs de la Rome impériale : « Ainsi, nous trouvons quelques hommes se rassemblant sur les rives du Tibre, résolus à construire une ville et à établir une Gouvernement entre eux »[7]. Le vicomte Sydney est responsable de donner à la nouvelle colonie une constitution et un système judiciaire adaptés à une colonie de citoyens libres plutôt qu'à une prison[8]. La deuxième commission d'Arthur Phillip du 2 avril 1787 le nomme gouverneur d'une colonie avec un gouvernement civil et non avec un gouvernement militaire.
La commission du gouverneur, ainsi que la charte de justice de la colonie établissant le régime juridique donne naissance à la Nouvelle-Galles du Sud, une colonie dont les habitants jouissent de tous les droits et devoirs du droit anglais et où l'esclavage est illégal[9].
John Townshend, 2e vicomte Sydney ( - ) épouse en premières noces Sophia Southwell ( - ) (dont descendance), puis épouse en secondes noces Caroline Elizabeth Letitia Clements ( - ) (dont descendance) ;
↑Brotherton Library (Leeds), Sydney Papers, MS R8, Shelburne to Townshend, c. July 1782. Dalrymple had distingued himself at the Battle of San Fernando de Omoa in 1779
↑Algernon Sidney, Discourses concerning Government, London, 1704 (reprinted 1783), p. 66; quoted in Alan Atkinson, The Europeans in Australia: A History, Melbourne, Oxford U.P., Vol.1, 1997, p.206.
↑(en) Alan Atkinson, « The first plans for governing New South Wales, 1786–87 », Australian Historical Studies, vol. 24, no 94, , p. 22–40 (DOI10.1080/10314619008595830).
↑(en) Sir Victor Windeyer, « A Birthright and Inheritance : The Establishment of the Rule of Law in Australia », Tasmanian University Law Review, vol. 1, no 5, (lire en ligne)
(en) Andrew Tink, Collection 1: Andrew Tink papers concerning Viscount Sydney, compiled 2005-2006, Sydney, Mitchell Library, State Library of New South Wales (présentation en ligne).
(en) Andrew Tink, Lord Sydney: The Life and Times of Tommy Townshend, Australian Scholarly Publishing, (ISBN978-1-921875-43-4).
Articles connexes
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?