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Les fédérations affiliées à la FIFA participent aux épreuves de qualification pour le tournoi olympique de football par le biais de leurs équipes olympiques. Quinze équipes rejoignent ainsi la France, nation hôte de la compétition, pour s'affronter lors du tournoi final. Depuis les Jeux d'Atlanta en 1996, et contrairement au tournoi féminin, les comités nationaux olympiques sont représentés par des équipes composées exclusivement de joueurs âgés de moins de 23 ans, avec la possibilité d'inclure jusqu'à trois joueurs plus âgés par équipe.
La commission exécutive du Comité international olympique a sélectionné en deux villes candidates officielles parmi une liste de cinq villes postulant à la candidature. Les deux villes retenues (Los Angeles et Paris) ont alors entamé la deuxième phase de la procédure[1].
À l'issue de celle-ci, le à Lima, au Pérou, après avoir étudié les dossiers de chaque ville, le jury décide, en raison de la qualité des deux candidatures, de désigner Paris comme ville hôte des Jeux olympiques de 2024 et Los Angeles pour ceux de 2028[2].
Lieux des compétitions
Sept stades de sept villes accueillent les matchs des deux tournois olympiques[3].
Les seize sélections masculines sont réparties en quatre chapeaux, en fonction d'un classement établi selon leurs performances lors des cinq dernières éditions du tournoi olympique de football. Ce classement est pondéré pour accorder une importance accrue aux résultats les plus récents. De plus, un bonus est attribué aux nations ayant terminé en tête de leurs qualifications continentales. En tant que pays hôte, la France sera placée dans le chapeau 1, aux côtés des équipes les mieux classées[4].
Les épreuves qualificatives du tournoi masculin de football des Jeux olympiques se déroulent de à . En tant que pays hôte, la France est qualifiée d'office, tandis que les autres équipes passent par différents modes de qualifications continentales[7],[8].
Sur les quinze places restantes, deux sont attribuées à la suite de la septième édition du Championnat de la CONCACAF des moins de 20 ans, qui s'est déroulé au Honduras du 18 juin au . Les deux confédérations nationales les mieux classées lors de cet événement se voient chacune octroyer une place de quota pour leur Comité national olympique respectif[7]. À cet égard, les États-Unis et la République domincaine, respectivement vainqueur et finaliste de cette compétition, bénéficient de ces quotas[9].
Un an plus tard, lors du Championnat d'Europe espoirs, trois nouvelles places pour les Jeux olympiques sont attribuées[10]. Bien que l'Angleterre ait remporté la compétition, elle n'est pas éligible à la qualification olympique car la Grande-Bretagne ne dispose pas d'une équipe de football olympique. Pour constituer une telle équipe et représenter le Royaume-Uni aux Jeux olympiques, la FIFA exigeait un accord unanime des fédérations écossaise, galloise et nord-irlandaise, accord que l'Angleterre n'a pas obtenu[11]. Les places sont alors attribuées au finaliste, l'Espagne, et aux deux demi-finalistes, Israël et l'Ukraine[12]. Trois places supplémentaires sont également attribuées lors de la Coupe d'Asie des moins de 23 ans et de la Coupe d'Afrique des nations des moins de 23 ans. En Asie, le Japon, vainqueur de la compétition, ainsi que l'Ouzbékistan, finaliste, et l'Irak, troisième, obtiennent leur qualification pour les Jeux olympiques[13],[14]. Du côté africain, le Maroc, qui remporte le tournoi, est accompagné par l'Égypte, finaliste[15], et le Mali, troisième, pour représenter le continent aux Jeux olympiques[16].
Pour déterminer l'identité du dernier participant, un match de barrage est organisé entre la Guinée, quatrième de la Coupe d'Afrique, et l'Indonésie, quatrième de la Coupe d'Asie. La rencontre se tient au Stade Pierre Pibarot de Clairefontaine-en-Yvelines le à 14 heures[22]. La Guinée l'emporte un but à zéro grâce à un penalty transformé par Ilaix Moriba à la demi-heure de jeu. Malgré un deuxième penalty manqué en fin de match, l'équipe guinéenne réussit à maintenir son avantage et se qualifie pour le tournoi olympique, une première pour le pays depuis les Jeux de 1968 à Mexico[23].
Les seize équipes nationales participantes doivent soumettre leurs effectifs composés de 18 joueurs - dont deux gardiens de but - avant le , soit 21 jours avant le premier match. Au moins quinze joueurs devaient être nés le ou après, avec la possibilité d'inclure jusqu'à trois joueurs plus âgés à titre exceptionnel[24]. En outre, chaque équipe pouvait désigner jusqu'à quatre joueurs remplaçants, numérotés de 19 à 22, avec un maximum de trois joueurs de champ, le quatrième devant obligatoirement être un gardien de but. En cas de blessure ou de maladie d'un joueur de la liste principale, celui-ci peut être remplacé par un joueur de la liste des remplaçants. Seuls les joueurs inscrits sur ces listes sont autorisés à participer au tournoi[25]. Les listes finales des effectifs, avec les numéros de maillot, ont été publiées par la FIFA le [26],[27].
Arbitres
Le , la FIFA a sélectionné douze trios d'arbitres de terrain pour le tournoi masculin ainsi que vingt arbitres vidéo et six arbitres remplaçants pour les deux tournois[28]. Il s'agit d'ailleurs de la deuxième utilisation de l'Assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) dans une compétition olympique après l'édition de Tokyo trois ans auparavant[29].
Les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale.
Chaque équipe reçoit trois points pour une victoire et un pour un match nul. En cas d'égalité de points dans un groupe les équipes sont départagées suivant[30] :
La rencontre opposant l'équipe d'Argentine et celle du Maroc donne lieu à une fin de match totalement confuse. Alors que les Marocains mènent deux buts à un, l'équipe arbitrale annonce seize minutes d'arrêts de jeu, une durée justifiée notamment par plusieurs entrées de spectateurs sur le terrain au cours de la seconde mi-temps. À la 105e minute de jeu, l'argentin Cristian Medina égalise d'un coup de tête. Plusieurs joueurs marocains signalent à l'arbitre suédois Glenn Nyberg un possible hors-jeu. Mais les argentins qui célèbrent leur but sont alors ciblés par des supporters marocains avec des jets de canettes et de bouteilles. Un pétard explose même à côté d'eux et des supporters commencent à envahir la pelouse. Par mesure de sécurité, l'arbitre renvoie tout le monde aux vestiaires. Les joueurs des deux équipes pensent la rencontre terminée, comme les supporters qui quittent le stade alors que ce sont les CRS qui font évacuer le terrain des supporters qui commençaient à l'envahir. Mais pour l'arbitre, le match n'est que suspendu, et au vu des incidents ne pourra reprendre qu'à huis-clos. Ni les staffs ni les joueurs ne souhaitent reprendre, convaincus que le match est terminé et compte tenu des faibles délais de récupération pour une compétition en étant à son premier match. Pendant de longues minutes aucune décision n'est arrêtée entre l'arbitre et les délégués, et ni la FIFA ni le CIO ne communiquent, personne n'étant donc au courant de ce qui se passe. Finalement, deux heures après l'arrêt de la rencontre, l'arbitre Nyberg fait revenir les joueurs, fait appel à la VAR qui annule le but argentin, et fait reprendre le match à 2-1 dans un stade vide. Il siffle la véritable fin de la rencontre trois minutes plus tard[31].
Les matchs à partir des quarts de finale sont à élimination directe. En cas de match nul à la fin du temps réglementaire, une prolongation de deux fois quinze minutes est jouée. Si les deux équipes sont toujours à égalité à la fin de la prolongation, une séance de tirs au but (tab) permet de les départager.
↑ a et bDes Jeux de 1960 à ceux de 1980, les équipes nationales étaient composées exclusivement de joueurs amateurs, sans restriction d'âge, et non par les sélections de moins de 23 ans.