Sa décomposition est cependant plus lente en milieu anhydre, de l'ordre de 16 minutes dans des solvants organiques.
La production de trioxyde d'hydrogène à partir d'eau et d'oxygène singulet ne se produit pas naturellement, essentiellement en raison de l'extrême rareté de l'oxygène singulet. Cependant, on sait que l'ozone O3 dérive de l'oxygène singulet dans les systèmes biologiques, et on pense que du trioxyde d'hydrogène se forme au cours de cette réaction à partir de l'oxygène singulet[3].
Le trioxyde d'hydrogène est légèrement plus acide que le peroxyde d'hydrogène HOOH, se dissociant en ionsHOOO− et H+[4]. La spectroscopie rotationnelle sur jets supersoniques a permis d'établir que sa molécule est linéaire en zigzag avec des liaisonsO–O longues de 142,8pm, plus courtes que celles de la molécule de peroxyde d'hydrogène HOOH (146,4pm).
↑(en) Roald Hoffmann, « The Story of O – Burning Water », American Scientist, vol. 92, no 1, , p. 23 (lire en ligne)DOI10.1511/2004.1.23
↑(en) Paul T. Nyffeler, Nicholas A. Boyle, Laxman Eltepu, Chi-Huey Wong, Albert Eschenmoser, Richard A. Lerner et Paul Wentworth Jr., « Dihydrogen Trioxide (HOOOH) Is Generated during the Thermal Reaction between Hydrogen Peroxide and Ozone », Angewandte Chemie International Edition, vol. 43, no 35, , p. 4656-4659 (lire en ligne)DOI10.1002/anie.200460457PMID15317003
↑(en) Kohsuke Suma, Yoshihiro Sumiyoshi et Yasuki Endo, « The Rotational Spectrum and Structure of HOOOH », Journal of the American Chemical Society, vol. 127, no 43, , p. 14998-14999 (lire en ligne)DOI10.1021/ja0556530PMID16248618