L'Union sportive Boulonnaise voit le jour en décembre 1898 et se tourne rapidement vers la pratique exclusive du football. Elle remporte les titres de champion maritime en 1900, 1903, 1904, 1905, 1906, 1907, 1908, 1909 et 1922, et termine ex æquo avec le RC Roubaix, à la première place du championnat du Nord lors de la saison 1925-1926[3].
Sous la direction du président Pierre Wattez, Boulogne est admis en Division 2 en 1959[10] après une tentative infructueuse en 1957.
Au début de la saison 1969/1970, l'Union Sportive Boulonnaise (USB) devient l'Union Sportive du Grand Boulogne (USGB). Au cours de deux décennies dans l'antichambre de l'élite, Boulogne réalise sa meilleure saison en 1972-1973 en se classant à la deuxième place du groupe A[11]. Il rencontre alors l'AS Monaco en barrages pour l'accession en première division. Si le match aller est serré (2-2), Monaco s'impose très largement au match retour (8-1).
Le club fait une brève apparition en Division 3 (1991-1993) mais retombe ensuite à un niveau inférieur.
En 1994, le club se trouve au bord du dépôt de bilan. Cependant, Jean Muselet, maire de Boulogne-sur-Mer, injecte personnellement un million de francs[15]. À la suite de ce sauvetage, Jacques Wattez prend la présidence du club. Sous sa direction, le club adopte le nom de l'Union Sportive Boulogne Côte d'Opale en 1997.
Retour en Ligue 2 et unique saison en Ligue 1 (2007 à 2012)
Boulogne retrouve la Ligue 2 en 2007[18]. Bien que le club ait obtenu sa promotion sur le terrain, le 26 juin 2007, la DNCG interdit au club boulonnais de s'engager en Ligue 2 et de recruter des joueurs en raison de problèmes financiers[19]. Finalement, le 4 juillet, la DNCG donne son accord au club pour que celui-ci évolue en Ligue 2 pour la saison 2007/2008.
Après une saison éprouvante en Ligue 2, Boulogne assure son maintien lors de l'ultime journée de championnat[20].
Au cours de la saison suivante, le club enchaîne des résultats positifs et s’accroche aux premières places du classement[21].
Le dénouement intervient le 29 mai 2009, lorsque Boulogne-sur-Mer décroche sa première accession en Ligue 1 en battant l'Amiens SC[22].
Boulogne ne reste finalement qu'une saison en Ligue 1 et retrouve la Ligue 2 à l’issue de la saison[23].
Descente en Ligue 2 et retour au monde amateur (depuis 2012)
Le 11 mai 2012, le club connaît une seconde rétrogradation en deux ans en raison d’une 19e place en Ligue 2[26]. Le club file en National et retrouve les niveaux amateurs du football français[27].
En 2015, Boulogne atteint les quarts de finale de la Coupe de France en affrontant l'AS Saint-Étienne, contre qui Boulogne perd aux tirs au but[29].
Après quasiment dix années au troisième échelon du football français, Boulogne est relégué en National 2 en 2022[30].
En 2024, après deux saisons au quatrième échelon du football français, Boulogne est promu en National à trois journées de la fin et retrouve le troisième échelon du football français[31].
Au cours de son histoire, le club boulonnais a compté dans ses rangs plusieurs joueurs qui ont marqué de leur empreinte l'histoire du club. L'attaquant français Grégory Thil est le joueur le plus capé sous le maillot de l'USBCO avec 285 apparitions suivi de près par le défenseur écossais Ian Bolton avec 241 apparitions. Au rayon des meilleurs buteurs, c'est encore l'attaquant français Grégory Thil qui occupe la première place avec 134 réalisations suivi de l'attaquant camerounais Antoine Essombé auteur de 62 réalisations sous le maillot boulonnais.
Ian Bolton, écossais, joue avec l'US boulonnaise durant toute sa carrière dans les années 1960, participant à 243 matchs avec les Rouges et Noirs[38]. Joueur emblématique du Gwardia Varsovie, Ryszard Szymczak quitte le club pour rejoindre l'USG Boulogne en 1974 ; l'international polonais joue 77 matchs pour 24 buts inscrits avec le club nordiste qu'il quitte en pour revenir dans son club précédent[39],[40]. Le Camerounais Antoine Essombé surnommé "Douglas" arrive à l'US boulonnaise en 1960 avec mécontentement, parce qu'il visait Angers et le RC Paris[41]. Toutefois, il s'adapte rapidement au club nordiste grâce à l'accueil convivial qui lui est réservé[41]. Avec son physique impressionnant, l'attaquant devient l'un des plus grands buteurs du club avec 58 réalisations en 97 matchs de championnat de 1960 à 1963[41]. Il est ensuite victime d'un très grave accident de la route qui le plonge dans le coma ; quand il se réveille, le président Pierre Wattez lui tient la main[41]. Il quitte le club en 1964, alors qu'il n'est « plus le même »[41]. Très attaché à la formation boulonnaise ainsi qu'à sa ville, il y revient de 1976 à 1982 en tant qu'entraîneur[42].
Franck Ribéry, né à Boulogne-sur-Mer en 1983, évolue sous les couleurs de l'USBCO de 1999 à 2002[45]. Avec un « don du dribble » perçu par son entraîneur, le jeune attaquant touche 150 euros par mois[46]. Peu à peu, il s'impose comme un titulaire au sein de l'équipe nordiste[46]. En 2002, il quitte sa région natale après n'avoir pu trouver d'accord avec ses dirigeants pour une augmentation de salaire[46]. Parti ensuite vers d'autres clubs plus prestigieux et devenu international français, l'attaquant reste toujours attaché à l'USBCO et sa ville, dans laquelle il vient trois ou quatre fois par an, voir notamment sa famille, toujours supporters du club nordiste[46]. Selon Serge Legroux, directeur d'une école où est passé Ribéry, l'international français est « un formidable exemple aux enfants qui rêvent de devenir professionnels. »[46]. En hommage à lui et à son passage dans le club, les dirigeants boulonnais inaugurent à la fin des années 2000, une tribune Franck-Ribéry, au sein du Stade de la Libération[46],[47].
Guillaume Ducatel, ancien joueur de l'ES Wasquehal, rejoint l'USBCO en 2000 ; le milieu de terrain passe la grande majorité de sa carrière dans le club nordiste, en mettant fin à sa carrière de joueur en 2013, ayant été l'un des membres de l'équipe boulonnaise ayant joué en Ligue 1[48],[49]. Anthony Lecointe a également passé une grande partie de sa carrière chez les Rouges et Noirs, avec lequel il vit la période dorée du club, à la fin des années 2000[50] ; il évolue ainsi avec l'USBCO de 2003 à 2012, année durant laquelle il signe chez le rival dunkerquois[51],[52].
Formé à Beauvais, Grégory Thil termine meilleur buteur de CFA avant de débarquer en 2005 à l’USBCO alors en National. Lors de sa première saison, il est associé au marocain Jawad El Hajri en attaque. Meilleur buteur de CFA lors de la saison 2004-2005 avec l’USBCO, Jawad El Hajri récidive la saison suivante en National avec un total de 23 réalisations[53]. À la suite du départ d'El Hajri pour Brest, Thil devient le leader de l'attaque de l'US Boulogne. Auteur d'une remarquable saison 2006-2007, l'attaquant né à Creil participe grandement à la montée de Boulogne en Ligue 2. Il termine meilleur buteur du National et bat le record de but en une saison (31 en 38 matchs). Le précédent record appartenait à Jacques Rémy auteur de 22 buts avec Martigues lors de la saison 1999-2000 et à son ancien coéquipier Jawad El Hajri auteur de 23 buts avec l'USBCO lors de la saison 2005-2006.
Damien Marcq, natif de Boulogne-sur-Mer, est un pur produit du centre de formation des Rouges et Noirs où il fait toutes ses classes. Le milieu défensif nordiste intègre l'équipe première en 2006 à l'âge de 17 ans alors que l'équipe évolue en National[54]. Il occupe une place prépondérante dans la réussite du club permettant la montée historique de l'USBCO en Ligue 1 en 2009. Devenu capitaine de l'équipe première à la suite de la blessure de Grégory Thil, il quitte le club en pour le Stade Malherbe de Caen[55] en échange d'une indemnité d'environ trois millions d'euros[56].
Le défenseur central Damien Perrinelle joue plus de 180 matchs entre 2006 et 2010 sous les couleurs de l'USBCO, et, bien qu'ayant vécu la promotion en L1, garde pour meilleur souvenir avec le club nordiste le maintien à l'issue de la saison 2007-2008[57],[58]. Son coéquipier Johann Ramaré, repéré par Philippe Montanier[Quand ?], joue 138 matchs sous les couleurs rouges et noires avant d'être laissé libre en 2010[59],[60].
Alors jeune joueur au SC Dakar, Zargo Touré est repéré lors du match international des moins de 19 ans Sénégal-Nigeria[Quand ?] par le président de l'USBCO, Jacques Wattez, et son conseiller Jean-Luc Lamarche. Invité à passer un essai à l’USBCO, il signe dans la foulée de son essai concluant un contrat professionnel de 3 ans. Le défenseur sénégalais évoluera sous les couleurs boulonnaises entre 2008 et 2013 et disputera 125 rencontres pour 2 buts inscrits[61].
Le milieu franco-malien N'Golo Kanté a été repéré en PH à la JS Suresnes par l'US Boulogne où il signe un contrat amateur en 2010 et joue alors pour l'équipe B en CFA 2. Lors de la relégation de l'équipe première en National en 2012, il s'y impose comme titulaire indiscutable au milieu de terrain. Révélation du National, il s'engagera par la suite avec le SM Caen en Ligue 2[62].
Effectif actuel
Effectif de l'US Boulogne Côte d'Opale de la saison 2024-2025[63]
À sa création en 1898, l'US Boulogne évolue provisoirement sur un terrain place de Capécure[64]. Dès 1901, le club joue ses matchs au stade du Moulin Wibert, situé sur la route menant à Wimereux, au niveau du croisement du boulevard Sainte-Beuve et de la route de Terlincthun.
En 1957, l'US Boulogne s'installe au Stade de la Libération (officiellement stade Léo Lagrange), tout nouvellement construit, en plein cœur de la cité portuaire. De nombreux travaux sont imposés pour atteindre les minima requis pour la Ligue 2, la montée en Ligue 1 nécessitera des investissements supplémentaires[65].
Évolution de la moyenne de spectateurs à domicile de l'US Boulogne[66]
Depuis 2019, le sponsor principal de l'USBCO est Intersport.
Groupes de supporters
Les groupes de supporters actuels[81] sont : Boulogne Fans 1898 (ex Bolonia), Les Margats de la Libé, Supp'Rouge et Noir (ex Supp'Cheminots).
Anciens groupes de supporters[82] : Les Corsaires (puis Les Ch'tis Boulonnais), Ultras Boulonnais.
Notes et références
Notes
↑Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
↑
En effet la ville a mis beaucoup de moyens pour que le Stade de la Libération puisse doubler son nombre de places (passant de 8000 places à 15 004 places)
Le stade de la Libération
Marvas, Alfred Leblond, Le cinquantenaire de l'Union sportive boulonnaise, 1898-1948, La Vie du Club depuis sa fondation, Nord Littoral, , 200 p.
Frédéric Lenel, Un siècle de passion en rouge et noir, Wimille (62), Punch, , 112 p. (ISBN2-913132-24-3)
Alan Debruyne, L’histoire de l’Union Sportive Boulonnaise, de 1898 à 1979 : de l’amateurisme au professionnalisme, , 260 p.
Archives municipales de Boulogne sur mer, Le sport s'expose à Boulogne-sur-mer, Histoires des pratiques sportives des origines aux années 50, , 144 p. (ISBN978-2-9531129-6-2)