En décembre 2020 la dernière assemblée générale de CFDT-Journalistes a élu un nouveau conseil national de 20 membres. Son secrétaire général est Laurent Villette, journaliste à Publihebdos.
En , la précédente assemblée générale de CFDT-Journalistes avait élu le secrétaire général Frédéric Marion-Garcia, journaliste à Plurimedia, agence de presse du groupe Lagardère et pigiste au service des sports des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Les syndicats composant la Fédération communication conseil culture CFDT et qui comptent parmi leurs adhérents des journalistes délèguent la représentation de leurs intérêts professionnels spécifiques à l'Union fédérale CFDT-Journalistes. , prévoit l'article 3 des statuts de l'Union fédérale CFDT-Journalistes.
La CFDT-Journalistes défend dans les rédactions la Charte de Munich, rédigée en 1971 par Paul Parisot sur des principes internationaux de déontologie, aussi appelée « Déclaration des devoirs et des droits des journalistes »[4].
L'USJ-CFDT a par ailleurs signé fin 2008, en compagnie de la CFTC et de la CGC, avec les syndicats d'employeurs dans les médias un protocole d'étape qui a pour effet immédiat la mise sur pied d'un budget de formation spécifiquement attribué aux journalistes pigistes de presse écrite, géré par l'OPCAMédiafor[5]. La collecte s'élevait en à environ 1,5 million d'euros[6]. Jusque-là, les pigistes n'avaient aucun droit à la formation.
L'Union fédérale CFDT-Journalistes intervient dans les entreprises pour faire respecter les salaires et les conditions de travail des journalistes, en tentant de coordonner les actions entre l'écrit et l'audiovisuel, pour défendre l'éthique globale de la profession, comme en 2007-2008, lorsqu'elle constate que pas moins de 28 rédactions ont fait grève en seulement neuf mois[8]. Elle défend le droit d'enquêter et la liberté de la presse contre les pressions d'où qu'elles viennent[9], mais aussi les conditions matérielles permettant de produire une information de qualité[10]. Attaché au pluralisme de la presse écrite régionale, elle est plusieurs fois intervenue pour défendre les droits d'auteur, en particulier au sein du Groupe EBRA (Est Bourgogne Rhône Alpes), pour exiger des négociations, par le biais de la Commission des droits d'auteur des journalistes[11].
Membre fondatrice de Reporters sans frontières et de l'intersyndicale nationale des journalistes, avec le SNJ, le SNJ-CGT, FO et la CFTC, l'USJ-CFDT a rédigé avec eux, à l'automne 2007, la pétition nationale[12] pour l'indépendance des rédactions[13]. Cette pétition s'inscrit dans un contexte global de recherche de médias plus fiables et plus pluralistes, réclamés par des associations et des personnalités de la société civile. L'USJ-CFDT a en particulier appelé toutes les rédactions à "soutenir le combat" des journalistes des quotidiens économiques Les Échos et La Tribune, en 2007, lorsque LVMH a vendu la seconde pour racheter le premier[14].
Avec d'autres syndicats de l'Agence France-Presse, elle considère que depuis 2000, plusieurs actions politiques visent à remettre en cause l'indépendance de l'AFP[15]. À cet égard elle soutient la pétition SOS AFP[16]. Cette pétition est le fruit du travail commun des six syndicats qui ont recueilli 100 % des voix aux élections professionnelles d'avril 2009 chez les journalistes de l'AFP, avec une participation de 63,7 % des électeurs inscrits, en hausse de 8 points, la CFDT progressant elle-même de 34 % chez les journalistes, en gagnant une quarantaine de voix par rapport à 2007[17].
En juillet 2010, lors des attaques de plusieurs ministres contre le site d'information en ligne Médiapart, l'USJ-CFDT a défendu le droit à l'enquête et l'investigation, dans une tribune libre publiée par le quotidien Libération[18]. L'USJ a demandé peu après une commission d'enquête indépendante lors des vols d'ordinateurs dans plusieurs médias (Le Monde, Le Point, Mediapart) [19]. Très attachée à la protection des sources d'information des journalistes, elle avait pris la tête de la contestation de la loi de 2010, dite “Loi Dati”[20], dès son élaboration en 2008, par des interventions auprès des députés, des sénateurs et de l'opinion publique. Jugée inadapté[21], ce projet de loi a finalement suscité aussi l'opposition des grandes signatures du journalisme d'investigation, de tous les syndicats et de toutes les associations[22] de journalistes. L'USJ est cosignataire d'une lettre ouverte au président de la République[23], attirant son attention sur les problèmes de qualité de l'information[24].
la Commission paritaire de l'emploi et de la formation audiovisuelle
L'USJ-CFDT a été invitée à participer à deux des quatre groupes de travail des États généraux de la presse écrite, et y a contribué pendant l'essentiel de leur durée, avant de s'en retirer pour protester contre les mauvais traitements infligés à un journaliste de Libération[25].
Lors de son congrès de mai 2009, l'USJ a décidé que sa revendication prioritaire sera l'obtention d'un salaire minimal pour tous les journalistes pigistes, tel qu'il en existe un pour la branche de la presse quotidienne nationale et la branche de la presse magazine d'opinion. Les trois branches qui emploient le plus de journalistes pigistes, la presse magazine d'information, la presse spécialisée et les agences de presse n'ont pas de salaire minimal : le prix du feuillet ou de la photo varie en fonction du bon vouloir de l'employeur, facilitant le dumping social.
↑« L’éthique des journalistes au xxe siècle. De la responsabilité devant les pairs aux devoirs à l’égard du public », par Jean-Marie Charron, Le Temps des médias n°1, [1].
↑« Des syndicats de journalistes demandent une commission d'enquête indépendante », Dépêche AFP du 8 novembre 2010 sur le site de l'hebdomadaire Le Point[12].
↑« Protection des sources : “encore un effort” demandent des syndicats de journalistes » dépêche AFP du 25 février 2008 sur le site du Nouvel Observateur[13].
↑"Les syndicats de journalistes craignent la remise en cause du secret des sources" dépêche AFP reprise dans Le Monde du 4 avril 2008[14].