L’Union nationale des syndicats de journalistes était un organisme de coordination regroupant en France les quatre syndicats les plus importants dans la profession des journalistes. Fondée en 1966, elle a été dissoute au début des années 1990[1].
Histoire
L’Union nationale des syndicats de journalistes (UNSJ) a été fondée en 1966 par les 4 premiers syndicats de journalistes français : SNJ, syndicat des journalistes français CFDT, Syndicat national des journalistes CGT, Syndicat national des journalistes FO. Le Syndicat des journalistes CFTC n'en fait pas partie, pas plus que le SJ-CGC qui apparaît, en 1972, sous l'impulsion d'un ancien président du SNJ, Yann Clerc[2].
L'UNSJ s'inscrit dans la dynamique lancée lors la réunion le des responsables des syndicats de journalistes SJF-CFDT, SNJ, SNJ-FO et SNJ-CGT dans le domaine de Bierville (près d’Étampes dans l'Essonne), centre confédéral de formation de la CFDT (voir Denis Ruellan, Le journalisme défendu, Presses universitaires de Rennes), p. 81). Cette réunion a été provoquée par le Syndicat des journalistes français (SJF) CFDT. En effet, lors de son 78e congrès à Biarritz (23-24 mai 1964), le SJF CFTC a plaidé pour l'unité : unité dans le cadre de la transformation de la confédération CFTC en CFDT (6-7 novembre 1964 à Issy-les-Moulineaux) et unité au sein de la profession journalistique (voir Journalistes français no 97, juillet 1964). L'unité d'action des organisations syndicales de journalistes a profité de l'accord entre les confédérations CGT (secrétaire général Benoît Frachon) et CFDT (secrétaire général Eugène Descamps) signé le .
Avant même la création institutionnelle de l'UNSJ, la délégation intersyndicale permanente des journalistes "s'est mise au travail" en se mobilisant pour la défense de leur confrère Georges Fillioud, journaliste à Europe 1, suspendu d'antenne, après avoir signé en dehors de ses activités professionnelles un manifeste politique "pour l'union des gauches" (voir Journalistes français, no 103, avril 1966).
L'UNSJ est créée officiellement le lors d'une conférence intersyndicale tenue rue Clément-Marot à Paris (voir Journalistes français no 107, avril 1967, Paul Parisot). Une de ses premières actions a été une action de toute la profession pour la reprise des négociations sur la révision de la Convention collective (voir Journalistes français no 108, septembre 1967).
En , l'Union nationale des syndicats de journalistes se déclara pleinement solidaire des journalistes du Figaro en grève. Puis elle soutient leur combat contre le rachat du journal par Robert Hersant, en « considérant que le devoir de l'information et les droits du public » étaient réduits par ce rachat[4].
L'UNSJ s'est par ailleurs mise d'accord en 1978 sur une revendication pour un barème intersyndical, commun, concernant les minima à demander aux employeurs de verser aux journalistes pigistes. Le SNJ est alors le plus important des quatre syndicats membres de l'UNSJ, avec 4 000 adhérents[6]. En 1982, le Syndicat général des journalistes FO (SGJ-FO) se retire de l'UNSJ[2].
Références
↑Des instances de représentation des salariés plurielles et mouvantes dans le secteur des médias en France : concurrence, complémentarité, et arrangements en situation de crise, par Camille Dupuy, doctorante en sociologie à l'École normale supérieure de Cachan[1]
↑ a et bPresse et syndicalisme par René Mouriaux et Claire Bernard [2]
↑Des instances de représentation des salariés plurielles et mouvantes dans le secteur des médias en France : concurrence, complémentarité, et arrangements en situation de crise, par Camille Dupuy, doctorante en sociologie à l'École normale supérieure de Cachan, page 5 [3]
↑«Pour une déontologie de l'enseignement », par Gilbert Longh, page 130 [4]
↑« L'information demain : de la presse écrite aux nouveaux média », par Jean-Louis Lepigeon et Dominique Wolton La Documentation française, 1979, page 138.