Viviez est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie. Dans cette commune, on parle communément de Viviez-Bourg (où se trouvent notamment la mairie, la gare, l'église et le château) et de Viviez-Pont, qui jouxte la commune voisine de Decazeville en direction de Rodez.
La commune de Viviez a été associée quelques années (de 1975 à 1978) à la commune voisine des Albres.
Géographie
Localisation
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La commune est drainée par le Riou Viou, l'Enne, le Riou Mort, le ruisseau du Banel et par divers petits cours d'eau[1].
Le Riou Viou, d'une longueur totale de 25,4 km, prend sa source dans la commune d'Escandolières et se jette dans le Riou Mort à Viviez, après avoir arrosé 9 communes[2].
L'Enne, d'une longueur totale de 10 km, prend sa source dans la commune de Cransac et se jette dans le Riou Viou à Viviez, après avoir arrosé 3 communes[3].
Le Riou Mort, d'une longueur totale de 23,1 km, prend sa source dans la commune d'Escandolières et se jette dans le Lot à Boisse-Penchot, après avoir arrosé 8 communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 992 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Constant-Fournoulès à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 058,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en [10].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal de Viviez comprend une ZNIEFF de type 2[Note 1],[11], la « Vallée du Lot (partie Aveyron) » (19 239 ha), qui s'étend sur 47 communes dont 39 dans l'Aveyron, 5 dans le Cantal, 2 dans le Lot et 1 dans la Lozère[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Viviez est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Decazeville, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Decazeville, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (39,5 %), forêts (20,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,6 %), zones urbanisées (16,5 %), prairies (5,7 %)[13].
Planification
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en . La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes Decazeville Communauté, dont la commune est membre[14].
La commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme en révision[15]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[16].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Lot. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans les bassins du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[19]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) Lot aval[20], approuvé le 14 décembre 2006[21].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité forte[22].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières et ferroviaires importantes et la présence d'une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
Dans le département de l'Aveyron on dénombre huit grands barrages susceptibles d'occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 64 communes susceptibles d’être touchées par l'onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces barrages[24].
Risques particuliers
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l'abandon et sans entretien après l'exploitation des mines[25].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d'exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Viviez est classée à risque moyen à élevé[26]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[27] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Toponymie
Du latin vivarium (« vivier »).
Histoire
Époque moderne
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Époque contemporaine
En 1871, s'implante la Société des mines et fonderies de zinc de la Vieille-Montagne, l'industriel belge qui reprend la fonderie de zinc à Viviez, commune de l'Aveyron, dans le secteur minier de Decazeville[29], le laminoir et la zinguerie à Penchot. Les deux sites constituent l'un des plus importants établissements industriels de la région. Les deux cent cinquante emplois du début, en 1855, grimpent à neuf cents en 1903 et deux mille en 1917[29].
L'usine de Viviez est la première à s'équiper d'une électrolyse de zinc, en 1922. En 1970, le laminoir de Penchot est arrêté et l'actuel de Viviez mis en service[29].
Le , un important incendie se déclare dans un entrepôt de 3 000 m2 contenant 900 tonnes de batteries du site industriel de Decazeville[30]. En raison d'importantes fumées, les habitants d'une quarantaine d'habitations à proximité du site, au lieu-dit Le Crozet, sont confinés. 70 soldats du feu sont mobilisés pour combattre le sinistre à combustion lente avec l'aide des secours spécialisés en risques chimiques[31]. L'incendie, dont l'origine n'a pas été identifiée, n'a fait aucun blessé et les 130 employés n'ont pas été mis en chômage technique[32].
Le conseil municipal de Viviez, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[35], pour un mandat de six ans renouvelable[36]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15[37]. Les quinze conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 62,81 %, se répartissant en douze issus de la liste conduite par Jean-Louis Denoit et trois issus de celle de Katia Langs[38]. Jean-Louis Denoit, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [39].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[43].
En 2022, la commune comptait 1 214 habitants[Note 3], en évolution de −4,93 % par rapport à 2016 (Aveyron : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 687 personnes, parmi lesquelles on compte 70,4 % d'actifs (59,6 % ayant un emploi et 10,9 % de chômeurs) et 29,6 % d'inactifs[Note 5],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
Sur ces 421 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 100 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % les transports en commun, 10,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
68 établissements[Note 6] sont implantés à Viviez au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
68
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
16
23,5 %
(17,7 %)
Construction
11
16,2 %
(13 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
22
32,4 %
(27,5 %)
Activités financières et d'assurance
3
4,4 %
(3,4 %)
Activités immobilières
1
1,5 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
3
4,4 %
(12,4 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
6
8,8 %
(12,7 %)
Autres activités de services
6
8,8 %
(7,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,4 % du nombre total d'établissements de la commune (22 sur les 68 entreprises implantées à Viviez), contre 27,5 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[48] :
Soc Nouvelle D'affinage Des Metaux - Snam, métallurgie des autres métaux non ferreux (10 340 k€) dont le site a été touché par des explosions et un incendie dans une installation de stockage de batteries au lithium, le 17 février 2024 ;
Société Plastiques Aveyron - Sopave, fabrication d'emballages en matières plastiques (120 k€), dont le site a été touché par des explosions et un incendie dans une installation de stockage de batteries au lithium, le 17 février 2024 [49], ayant généré une épaisse fumée noire, et ayant justifié une enquête par le BEA-RI[50],[51] ;
Phenix Batteries, fabrication de piles et d'accumulateurs électriques (16 k€) ;
Guy Brunet : né à Viviez en 1945, cinéaste autodidacte il réalise des films d'animation inspiré du cinéma hollywoodien des années 1930.
Galerie de photos
Vue sur la montagne pelée.
Petit jardin public (place de l'église).
Vue partielle sur les toits de Viviez-Bourg.
Vue sur le cimetière et sur Viviez-Pont.
Voir aussi
Bibliographie
Maurice Soulié, Guy Derruau, Georges Garrigou et André Bras, Viviez : balade au cœur de la cité du zinc, Viviez, Mairie de Viviez, , 187 p., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 28 cm (ISBN978-2-7466-4127-3, BNF42582853)
Marie-Line Montbroussous, Histoire d'une intégration réussie : les Espagnols dans le bassin de Decazeville, Rodez, Ed. du Rouergue, , 199 p., ill., couv. ill. ; 23 cm (ISBN2-905209-99-2, BNF36685891)
Gérard Pertus et Michel Herranz, Bassin de Decazeville, Aubin, Cransac, Firmi, Viviez : usines et métallos. Tome 1, Decazeville, Association de sauvegarde du patrimoine industriel du Bassin de Decazeville, , 238 p., ill., couv. ill. ; 31 cm (ISBN978-2-9531052-3-0, BNF42307098)
Gérard Pertus et Michel Herranz, Bassin de Decazeville, Aubin, Cransac, Firmi, Viviez : usines et métallos. Tome 2, Decazeville, Association de sauvegarde du patrimoine industriel du Bassin de Decazeville, , 237 p., ill., couv. ill. ; 31 cm (ISBN978-2-9531052-4-7, BNF43520392)
Gérard Pertus et Michel Herranz, Mines et mineurs : Bassin de Decazeville : Aubin, Cransac, Firmi, Viviez, Decazeville, Association de sauvegarde du patrimoine industriel du Bassin de Decazeville, , 211 p., ill., couv. ill. ; 31 cm (ISBN978-2-9531052-1-6, BNF41420313)
Gérard Pertus et Michel Herranz, Puits de mines : Bassin de Decazeville : Aubin, Cransac, Firmi, Viviez, Decazeville, Association de sauvegarde du patrimoine industriel du Bassin de Decazeville, , 117 p., ill., couv. ill. ; 31 cm (ISBN978-2-9531052-0-9, BNF41184324)
(oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Pierre Beffre), Aubinh : Cransac, Firmin, Vivièrs / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton d'Aubinh, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 247 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN2-907279-38-6, ISSN1151-8375, BNF36708370)
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[53].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).