Weltpolitik
La Weltpolitik — traduit littéralement de l'allemand en politique mondiale — est le nom de la doctrine diplomatique de l'Allemagne adoptée à la fin du XIXe siècle sous l'impulsion de Guillaume II. Plus revendicative voire vindicative, notamment en matière coloniale, elle vient remplacer l'approche précédente, à savoir la Realpolitik incarnée par Otto von Bismarck, le « chancelier de fer », remplacé en 1890 par Leo von Caprivi par la volonté autocrate de Guillaume. HistoireLa Weltpolitik se veut plus agressive que la Realpolitik et elle peut expliquer certains conflits entre l'Allemagne et d'autres nations. Elle visait à trouver pour l'Allemagne une place au soleil (Platz an der Sonne), proportionnelle à sa force industrielle croissante, et ce, principalement, en développant un empire colonial pouvant rivaliser avec ceux des autres grandes puissances. De plusieurs façons, la Weltpolitik a été perçue comme étant le successeur naturel du nationalisme, qui a influencé une partie récente de l'histoire de l'Allemagne. Le nationalisme se concentrait sur l'unification de l'Allemagne. Quand celle-ci fut effective, les nationalistes allemands cherchèrent à accroître le pouvoir de l'Allemagne sur le plan international, et, pour eux, développer un empire colonial était un point essentiel pour y parvenir. Weltpolitik de Guillaume IIPolitique d'alliances européennesLe Royaume-Uni obtint des ententes amicales avec la France et la Russie pour parer la menace navale allemande, créant dès lors une division de l'Europe en deux alliances rivales de grandes puissances : la Triple-Entente de la France, la Russie et du Royaume-Uni ; et la Triple-Alliance (ou Triplice) de l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie (voir Première Guerre mondiale). Ces jeux d'alliances augmentèrent considérablement le risque de guerre généralisée, un conflit entre un membre d'une alliance avec un membre de l'autre alliance suffisant à entraîner les autres membres dans la guerre, par invocation de l'alliance ou par présomption que l'autre camp invoquera son alliance respective. C'est ce qui se produisit de juillet à : l'Allemagne appuya l'Autriche-Hongrie contre la Russie dans les Balkans et, considérant que n'importe quel conflit requerrait la mobilisation allemande face à la France, appliqua son plan Schlieffen. Le plan Schlieffen impliqua la violation de la neutralité de la Belgique, donnant un casus belli au Royaume-Uni via le traité de Londres. Politique colonialePolitique orientaleLa parenthèse weimarienne (1918-1933)Weltpolitik du Troisième ReichVoir aussiArticles connexes
Liens externes
|