Wesley Merritt est le quatrième enfant de John Willis et de Julia Anna (de Forest) Merritt[1]. Après la panique financière de 1837, ses parents déménagent dans l'Illinois. Lorsqu'il part pour Salem à l'âge de 15 ans, il est empreint des idées politiques de ses parents : ardents démocrates, fervent unionistes mais haïssant les abolitionnistes[1]. Après s'être intéressé au droit, il se dirige vers les études militaires en 1855[1].
Il participe à la bataille de Brandy Station qui est l'une des plus grandes batailles de cavalerie du conflit[4]. Lors de cette bataille, Wesley Merrit échappe de peu à la mort : alors qu'un confédéré lui porte un coup de sabre à la tête, son chapeau épais et l'écharpe qu'il porte en bandeau prennent le coup[5].
Lors de la bataille de Waynesboro et de la campagne d'Appomattox, il commande un corps de cavalerie[4]. Le général Ulysse S. Grant nomme Merrit comme l'un des trois émissaires chargés de préparer la reddition formelle du général Robert E. Lee[3].
Le il est breveté brigadier général pour bravoure et service méritoire lors de la bataille de Five Forks et major général pour bravoure et service méritoire lors de la campagne qui se termine par la reddition de l'armée rebelle de Nord Virginie[2].
Il est nommé major général des volontaires le [2]. Il est ensuite transféré au Texas[3].
Après la guerre
Wesley Merritt quitte le service actif des volontaires le [2]. Il est promu lieutenant-colonel le au sein du 9e régiment de cavalerie, l'un des deux régiments noirs de cavalerie de l'armée[2],[3]. Sous son commandement, le régiment aura l'un des taux de désertion les plus faibles de l'armée grâce à son action pour maintenir le moral et renforce l'entrainement des officiers et hommes de troupe[1]. Au cours des dix-sept années suivantes, il effectue son service le long de la frontière, combattant les Indiens hostiles[3]. En 1869, il fait partie d'un groupe de réflexion, dirigé par le général John M. Schofield, qui met notamment à jour les tactiques, définit les armes et les équipements nécessaires[1].
En 1875, il est affecté dans l'état-major du général Sheridan à Chicago[1].
Le , il prend le commandement du département du Pacifique, dont la juridiction est étendue jusqu'à l'archipel des Philippines[7]. Le , sur suggestion de Wesley Merritt, le 8th Army Corps est créé. Il commande la première expédition aux Philippines lors de la guerre hispano-américaine[4]. Il est le premier américain à devenir gouverneur militaire des Philippines (du 14 au 30 août 1898)[4]. C'est Wesley Merritt qui accepte la reddition espagnole[4]. Il commande ensuite le département de l'Est jusqu'à ce qu'il prenne sa retraite le [2],[4].
Charles A. Page a écrit de Wesley Merritt :
« Il avait la réputation en tant qu'officier de cavalerie de n'être le second de personne, il était admiré de ses compagnons d'armes pour sa bravoure dans l'action et son jugement sûr, démontré de manière splendide dans la façon qu'il avait de diriger ses hommes dans toutes les occasions[8]. »
↑ abcdefghijklmnopq et r(en) Francis B. Heitman, Historical Register and Dictionary of the United States Army, from it's Organization, September 29, 1789, to March 2, 1903, Washington, Government Printed Office, (lire en ligne)
↑(en) Clint Johnson, Touring Virginia's and West Virginia's Civil War Sites, John F. Blair, Publisher, , 392 p. (ISBN978-0-89587-489-4)
↑(en) Larry Sklenar, To hell with honor : Custer and the Little Bighorn, University of Oklahoma Press, , 319 p. (ISBN978-0-8061-3156-6, OCLC41944608)
↑(en) Graham A. Cosmas, An Army for Empire : The United States Army in the Spanish-American War, Texas A&M University Press, , 349 p. (ISBN978-0-89096-816-1, lire en ligne)
↑(en) Robert I. Girardi, The Civil Wars Generals : Comrades, Peers, Rivals-In Their Own Words, Zenith Press, , 304 p. (ISBN978-0-7603-4516-0, lire en ligne)