Il commande le No. 9 Group RAF durant la bataille d'Angleterre puis devient air officer commanding en Égypte. Il est tué, alors qu'il est passager, dans un accident d'avion au Caire en 1943.
Jeunesse
Wilfred Ashton McCloughry[a] naît le à Knightsbridge, dans la banlieue d'Adélaïde[2],[1],[3]. Son père, James Kingston McCloughry[2], est un drapier originaire d'Irlande du Nord et sa mère, Charlotte Rebecca (née Ashton), est née en Australie[1]. Son frère, Edgar[b], qui nait deux ans plus tard, rejoindra également la Royal Air Force et y aura une belle carrière[1].
Il embarque pour l'Égypte le à bord du HMAT Armadale A26[7] et participe à la bataille des Dardanelles de mai à [1]. Il y est blessé deux fois, dont la deuxième fois gravement au niveau du bras gauche et d'un pied[2],[1],[8],[9]. Il est alors évacué en Angleterre[2],[8].
Wilfred McClaughry est ensuite muté dans le nouvellement formé No. 100 Squadron RFC en [1],[4]. Il s'agit du premier escadron de bombardiers opérant de nuit[1]. Il l'accompagne en France le mois suivant en tant que flight commander[1],[11]. Il reçoit la Croix militaire en [2],[8] et « en de nombreuses occasions, il a fait preuve du plus grand courage et de la plus grande habileté pour bombarder avec succès des gares et des trains, souvent à très basse altitude, et a toujours donné un bel exemple d'énergie et de détermination »[12].
En tant qu'Australien expérimenté, il intègre en l'Australian Flying Corps et devient flight commander du No. 2 Squadron AFC déployé en France[1],[4]. Son escadron livre le premier combat aérien australien[3]. Vers midi le , une patrouille de quatre Airco DH.5 mené par McClaughry et revenant de Saint-Quentin rencontre un avion allemand mais celui-ci leur échappe[3]. Les avions allemands sont plus rapides que les avions britanniques et le combat n'a lieu que si les premiers le souhaitent[3]. Cela démontre aux aviateurs alliés la règle qu'un combat aérien ne doit être engagé que s'il n'existe aucune autre solution[3]. McClaughry ne reste qu'un mois en France, avant de revenir en Angleterre pour être nommé officier commandant du No. 4 Squadron AFC[1],[4],[13]. Il y retrouve son frère Edgar[1]. L'escadron traverse la Manche en [1],[13].
Wilfred McClaughry est « calme mais ferme » et dirige efficacement l'escadron australien équipé de Sopwith Camel[1]. Il effectue de nombreuses missions de bombardement de nuit, sans être pourtant équipé pour[1]. Il obtient trois victoires aériennes et reçoit la Distinguished Flying Cross en [1],[14]. Sa « personnalité inspirante, […] son excellent leadership et […] l'audace dont il fait invariablement preuve dans ses attaques » sont mis en avant[15]. Pour ses qualités de commandement durant la guerre, il reçoit l'ordre du Service distingué en et l'annonce mentionne que « le bilan de l'escadron de cet officier, lorsqu'il était équipé de Sopwith Camels, était unique, non seulement par le nombre d'avions détruits avec des pertes presque insignifiantes pour nous-mêmes, mais aussi par la persistance avec laquelle ils ont effectué d'innombrables raids à la plus basse altitude » et loue « son leadership attentif et infatigable »[16].
Il quitte le No. 4 Squadron en et occupe divers postes dans des escadrons de l'AFC[4].
Il meurt lors d'un accident d'avion le près du Caire et est enterré au cimetière militaire d'Héliopolis[1],[21],[22]. L'avion, un Lockheed Lodestar décolle de Benina en Libye et s'écrase lorsque le pilote tente un atterrissage à Héliopolis, près du Caire. À son bord, outre Wilfred McClaughry, se trouvent la femme du air chief marshalArthur Tedder ainsi que d'autres membres de la RAF[18],[23]. Les onze personnes à bord perdent la vie lors de l'accident[23]. Les causes exactes de l'accident restent inconnues même si McClaughry a ordonné au pilote de décoller de Benina malgré les mauvaises conditions météorologiques en route, notamment une tempête de sable à Héliopolis. Le pilote voulait attendre mais McClaughry a fait pression et imposé le décollage[23]. D'autres raisons peuvent expliquer l'accident, notamment le pare-brise du Lodestar qui était très sale même si l'avion venait de traverser la tempête de sable, ou un fort courant descendant à Héliopolis[23].
Hommages
Les carillons électriques de la Congregational Church d'Adélaide sont dédiés à sa mémoire[1]. Le peintre britannique Cuthbert Orde réalise un portrait de lui[1].
↑Il change son nom de famille en McClaughry[1]. La London Gazette et Cutlak 1941 utilisent McCloughry, ce qui place le changement après la Première Guerre mondiale.
↑Edgar sera connu sous le nom de Kingston-McClaughry.
Références
↑ abcdefghijklmnopqrstuvwxyzaaabacadaeafag et ah(en) Alan Fraser, « McCloughry, Edgar James (1896–1972) », dans Australian Dictionary of Biography, National Centre of Biography, Australian National University (lire en ligne).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) Joe Bamford et Ron Collier, Eyes of the Night : The Air Defence of North-western England, 1940-1943, Pen & Sword Aviation, , 205 p. (ISBN978-1-84415-296-4, lire en ligne).
(en) F. M Cutlack, The Australian Flying Corps : in the western and eastern theatres of war, 1914-1918, Angus & Robertson, (OCLC220900299, lire en ligne).
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