Yoshua Bengio est né en France dans une famille juive émigrée du Maroc en France. La famille a ensuite déménagé au Québec[2].
Son père, Carlo Bengio, était pharmacien et dramaturge ; il dirigeait une compagnie de théâtre sépharade à Montréal qui jouait des pièces en judéo-arabe[3],[4].
Sa mère, Célia Moreno, était actrice dans les années 1970 sur la scène théâtrale marocaine dirigée par Tayeb Seddiki. Elle étudie l'économie à Paris, puis à Montréal en 1980 elle cofonde, avec l'artiste Paul St-Jean, l'Écran humain, une troupe de théâtre multimédia[5].
Yoshua Bengio a obtenu son baccalauréat ès sciences (génie électrique), sa maîtrise (informatique) et son doctorat (informatique) de l'Université McGill en 1991 [6] et a poursuivi des études postdoctorales au MIT[7].
Au début des années 1990, ses collègues et lui ont développé une méthode qui permet de reconnaître en partie l'écriture manuscrite. Ces recherches ont mené à un logiciel qui traite « 10 % de tous les chèques transigés dans les banques d'Amérique du Nord »[7].
En 2016, Yoshua Bengio cofonde avec Jean-Sébastien Cournoyer, Jean-François Gagné, Nicolas Chapados, Anne Martel et Philippe Beaudoin, Element AI, une sorte de plaque tournante créée pour faire le pont entre les entrepreneurs, les grandes entreprises et les chercheurs du domaine de l'intelligence artificielle[11],[12]. Par cette initiative, Montréal cherche à devenir un pôle d'attraction dans ce domaine :
« L'ambition d'Element AI s'aligne précisément sur le désir de garder et même de rapatrier le talent chez nous, et évidemment de bâtir de grandes entreprises ici[11]. »
Comme le canadien Geoffrey Hinton, et d'autres experts du domaine, il se positionne comme lanceur d'alerte face aux « menaces de dépossession et de domination » présentées par l'intelligence artificielle si elle n'est pas dotée d'un cadre de déploiement dans la sphère publique. Selon lui, il y a un « impératif moral à agir », comparant cette position à la lutte contre le dérèglement climatique[15],[16].
Publications
Ian Goodfellow, Yoshua Bengio and Aaron Courville: Deep Learning (Adaptive Computation and Machine Learning), MIT Press, Cambridge (USA), 2016. (ISBN978-0262035613).
Bengio, Yoshua; Schuurmans, Dale; Lafferty, John; Williams, Chris K. I. and Culotta, Aron (eds.), Advances in Neural Information Processing Systems 22 (NIPS'22), December 7th–10th, 2009, Vancouver, BC, Neural Information Processing Systems (NIPS) Foundation, 2009
Bengio contributed one chapter to Architects of Intelligence: The Truth About AI from the People Building it, Packt Publishing, 2018, (ISBN978-1-78-913151-2), by the American futurist Martin Ford[17].
Il est le frère de Samy Bengio, un scientifique et spécialiste de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage machine. Son père, Carlo Bengio, pharmacien puis créateur de théâtre, est décédé en 2019[25]. Sa mère, Célia Moreno, est une artiste[26].
↑Lalla Nouzha Tahiri, Le théâtre juif marocain : une mémoire en exil : remémoration, représentation et transmission (thèse), Université du Québec à Montréal, (lire en ligne [archive du ])
↑« A Montréal, l’un des pères de l’intelligence artificielle alerte sur une menace existentielle pour l’homme », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Yoshua Bengio, chercheur : « Aujourd’hui, l’intelligence artificielle, c’est le Far West ! Nous devons ralentir et réguler » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑William Falcon, « This Is The Future Of AI According To 23 World-Leading AI Experts », Forbes, (lire en ligne [archive du ], consulté le )