Enfant, Yvonne de Bray débute sur scène aux côtés de Réjane et de Sarah Bernhardt. Puis elle devient la compagne[2] du dramaturge Henry Bataille (1872-1922) et elle interprète au théâtre ses pièces mais aussi celles de Tristan Bernard, de de Flers et Caillavet ou de Georges Feydeau. En 1922, elle abandonne la scène après la mort de son compagnon.
Elle sera l'amante pendant plusieurs années de la championne sportive Violette Morris[3].
En 1938, Jean Cocteau parvient à la convaincre de remonter sur scène pour interpréter, dans Les Parents terribles, le rôle qu'il a écrit spécialement pour elle, celui de Sophie, la mère de Michel joué par Jean Marais, mais un problème de santé l'empêche de jouer ; en 1948, elle sera Sophie toujours dans le film de Cocteau adapté de la pièce.
Les circonstances de sa mort sont troubles. Habitant près du Théâtre Marigny où elle jouait dans la pièce de Giraudoux, Pour Lucrèce, elle rentra chez elle à pied sans manteau alors qu'il faisait froid à Paris en ce début de février. Frappée de congestion pulmonaire, elle meurt en lisant, dans son lit. Une autre version de son décès existe : alcoolique avérée[5], elle aurait succombé à un coma éthylique[6].
↑Coline Cardi (dir.), Geneviève Pruvost (dir.) et Marie-Jo Bonnet, Penser la violence des femmes, La Découverte, (lire en ligne), « Violence symbolique, violence fantasmée, l'exemple de la « scandaleuse » Violette Morris (1893-1944) », p. 201-272
↑Déjà en 1941 Colette écrivait, dans une de ses Lettres aux Petites Fermières : " Yvonne de B. joue tous les soirs raide saoule. Murmures dans la salle. C'est une honte"
↑Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Éditions de La Maule, 2013, page 147