Édouard Colonne est né dans une famille de musiciens d'origine juive portugaise par sa mère (Ferreira) et italienne (Colonna) par son père : son grand-père Raphaël (1785-1853)[3] et son père Abraham (1812-1875)[4] étaient l'un et l'autre des musiciens professionnels.
Durant ses études au conservatoire, il est violoniste du rang au Théâtre-Lyrique (actuellement théâtre de la Ville) avant de devenir, en 1858, premier violon à l'orchestre de l'Opéra de Paris. Il est également second violon du Quatuor Lamoureux, aux côtés du violoniste Charles Lamoureux (lequel fondera par la suite l'orchestre Lamoureux, grand rival des Concerts Colonne), puis dans l'orchestre de Jules Pasdeloup, où il effectue ses premières armes à la baguette.
Après le retrait de Hartmann en raison de difficultés financières, il crée son propre orchestre, les Concerts du Châtelet, rapidement rebaptisé Association artistique des Concerts Colonne. En résidence au théâtre du Châtelet, l'orchestre se fait une spécialité du répertoire français contemporain.
En 1892, il est nommé directeur artistique de l'orchestre de l'Opéra de Paris, où il avait débuté, mais il n'y reste qu'une saison, préférant se consacrer désormais à sa propre formation.
Il est, avec André Messager et Camille Chevillard, l'un des trois chefs français de renom pionniers de l'enregistrement orchestral. En 1906-1907, il réalise une vingtaine d'enregistrements pour Pathé à la tête d'un orchestre réduit, comme l'imposait à l'époque la technique de prise de son par cornet acoustique.
Époux en premières noces d'Irma Marié de L'Isle (1841-1891)[8], sœur de la cantatrice Célestine Galli-Marié, il a deux enfants, Mathilde (1862-1941), qui épousera le compositeur et éditeur de musique Antony Choudens[9] puis en juin 1896 le banquier Hermann Hirsch-Neumann, et Édouard (1863-1882)[10].
Colonne se remarie en [11] avec la soprano et professeur de chant Eugénie Vergin (1854-1941)[12], avec qui il a deux autres enfants, Félix (1888-?) et Daniel (1892-1916)[13].
Aucun de ses quatre enfants ne semble avoir laissé de descendance.
Par contre, aucune plaque commémorative n'a, à ce jour, été apposée sur sa maison natale à Bordeaux au 230, rue Sainte-Catherine[18], ni sur son dernier domicile parisien au 21, rue Louis-David.
Discographie
Édouard Colonne, Intégrale des enregistrements Pathé-Saphir, Tahra, 1999, réf. COL 001 [gravures d'œuvres de Beethoven, Berlioz, Bizet, Brahms, Chopin, Delibes, Godard, Gounod, Massenet, Mozart, Saint-Saëns, Schubert, Wagner, Weber et Widor réalisées en 1906-1907 et numérisées par Claude Fihman].
↑Chef d'orchestre du théâtre des Funambules, place des Quinconces, il était également professeur de violon et marchand d'instruments de musique cours Napoléon, actuel cours Victor-Hugo.