Académie des beaux-arts (France)Académie des beaux-arts L'Institut de France, où siège l'Académie des beaux-arts.
L'Académie des beaux-arts est une institution artistique, membre de l'Institut de France, créée par l'ordonnance du 21 mars 1816. Elle est l'héritière des Académies royales de peinture et sculpture, créée en 1648, de musique, datant de 1669, et d'architecture, fondée en 1671. HistoriqueÀ la suite de la suppression par la Révolution française des anciennes académies, il avait été créé, au sein de l'Institut de France, trois classes, dont une de « Littérature et beaux-arts » avec huit sections (grammaire, langues anciennes, poésie, antiquités et monuments, peinture, sculpture, architecture, et enfin musique et déclamation). L'arrêté des consuls du 3 pluviôse an XI (), divise cette classe en trois nouvelles classes dont une classe des beaux-arts. C'est elle qui constitue la base de la nouvelle Académie en 1816. En vertu de la loi de programme pour la recherche de 2006, l'académie des beaux-arts reste une personne morale de droit public à statut particulier. En 1835, elle tenait ses séances le samedi. La seule qui soit publique se tenait le premier samedi d'octobre. Le , à l'occasion des 70 ans de sa carrière et après avoir été lui-même élu académicien, Pierre Cardin propose un défilé de mode haute-couture à l'intérieur de la Grande salle de séances de l'Institut de France[1]. Vocation de l'AcadémieL'Académie des beaux-arts a pour vocation de contribuer à la défense et à l'illustration du patrimoine artistique de la France, ainsi qu'à son développement, dans le respect du pluralisme des expressions[2]. Elle veille à la sensibilisation aux arts dans l'enseignement général et à la qualité de l'enseignement dans les écoles spécialisées. Elle concourt au développement des relations artistiques internationales en établissant des rapports de coopération et d'échanges. OrganisationL'organisation résulte des statuts de l'Académie, approuvés par décret. Depuis le décret du , l'Académie est divisée en neuf sections[2]. La répartition des fauteuils entre les sections a connu de rares modifications au XXe siècle ; créée en 1985, la section VII est pourvue de fauteuils transférés d'autres sections (I, II, III, V, VI). En 1998, le fauteuil du peintre Yves Brayer, mort en 1990, lui est également transféré, transfert compensé par le retour à la section V (composition musicale) du fauteuil 1, alors occupé par Jean Prodromidès. A contrario, la création des sections VIII et IX a entraîné celle de nouveaux fauteuils, six pour l'une, quatre pour l'autre. Une réforme d'octobre 2022 ouvre au dessin la section de gravure, avec deux nouveaux fauteuils[3]. Depuis 2022, l'Académie comprend soixante-sept fauteuils, répartis en neuf sections :
Président pour 2024 : Adrien Goetz, membre libre. Secrétaire perpétuel : Laurent Petitgirard (élu le et réélu le ). Liste des présidents
Liste des secrétaires perpétuels
Membres actuelsÀ la suite de l'élection d'Eva Jospin le 18 décembre 2024, 5 fauteuils sur 67 sont vacants. La vacance la plus ancienne affecte le fauteuil 2 de la section de peinture, sans titulaire depuis la mort de Pierre Carron en 2022. Par section, les fauteuils vacants se répartissent ainsi :
Au 18 décembre 2024, 9 membres sur les 62 membres actuels ne sont pas encore installés. Par ordre d'élection : Angelin Preljocaj (), Dominique Issermann (23 juin 2021), Françoise Huguier (25 janvier 2023), Valérie Belin (24 janvier 2024), Marjane Satrapi (28 février 2024), Nina Childress et Tania Mouraud (27 mars 2024), Guy Savoy (13 novembre 2024), Eva Jospin (18 décembre 2024). Depuis 2000 (élection de Jeanne Moreau), l'Académie a élu 17 femmes. 16 femmes en sont actuellement membres. Seize fauteuils sont réservés à des associés étrangers, dont quatre sont vacants depuis le décès de Seiji Ozawa le 6 février 2024. La plus ancienne vacance est celle du fauteuil du sculpteur William Chattaway décédé le 25 juillet 2019. Il existe en outre cinquante-neuf sièges de correspondants, français ou étrangers.
Les procès-verbauxInterrompue en 1943, la publication des procès-verbaux de l'Académie des beaux-arts a été relancée au cours de l'année 2001 avec la publication de la thèse de l'École des chartes d'Agnès Goudail dans le cadre d'une entreprise éditoriale lancée à l'École des chartes par Jean-Michel Leniaud. Trois volumes avaient été publiés par la société d’histoire de l'art français couvrant la période allant de l'an IV (1796) à 1810. De 2001 à 2008, neuf volumes sont venus s'ajouter :
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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