« Forster est l'un des graveurs les plus renommés du siècle. Talent considérable ; maniement de burin ferme et élégant : correction glaciale (de sa personne, paraît-il, Forster avait l'aspect raide et froid). Les amateurs d'estampes éprouvés, les passionnés qui aiment la gravure pour la gravure, apprécieront toujours ses beaux burins. Ceux qui aiment à chicaner et exigent absolument que les estampes donnent la sensation exacte, « religieuse » des peintures originales, lui reprocheront d'avoir conduit de belles tailles « qui ont l'air de se montrer pour leur compte avec l'unique intention de se faire admirer », et d'avoir fait ce qu'un critique appelait malicieusement de la gravure « égoïste » et non de la gravure fidèle. Ceux, plus superficiels, qui demandent avant tout à l'estampe de les divertir, éprouveront devant son œuvre une impression de froid qu'ils mettront bien à tort sur le compte du procédé et qui tient à un homme et à une école[3]. »
↑Le canton de Neuchâtel, dont fait partie la commune du Locle, avait été annexé à la France par Napoléon au moment où naquit Forster.[réf. nécessaire] Il perdit sa nationalité française lorsque le canton fut intégré à la Confédération suisse par le traité de Vienne de 1815, puis se fit naturaliser français à son retour d’Italie en 1828.
↑Henri Beraldi, Les Graveurs du XIXe siècle, vol. VI, 1887, p. 142-144.
↑Moniteur, « Exposition nationale des beaux-arts de 1845 », L'Organe des Flandres, no 279, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).