L'Église catholique en Jordanie est sous la juridiction de quatre circonscriptions ecclésiastiques qui ne sont pas soumises à une juridiction nationale au sein d'une Église nationale mais sont soumises à la juridiction universelle du pape, évêque de Rome, au sein de l'« Église universelle[1] ».
En étroite communion avec le Saint-Siège, les évêques des juridictions en Jordanie sont membres de deux instances de concertation :
L'Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte ;
L'article 14 de la Constitution de la Jordanie stipule que « L'État protège le libre exercice de toutes les formes de culte religieux, sauf si elles sont contraires à l'ordre public ou aux bonnes mœurs.»[4] autorisant ainsi la liberté de religion et donc l'Église catholique.
Les articles 99, 104 et 106 stipulent que « Les tribunaux de la charia appliquent les dispositions de la charia » pour les musulmans, et « les tribunaux des autres communautés religieuses » appliquent leurs lois religieuses pour les non-musulmans. Il n'y a pas de tribunaux pour les athées qui doivent choisir un des tribunaux légaux.
L’article 28 dit que « nul ne peut monter sur le trône s’il n’est musulman ».
Le mariage religieux existe et pas le mariage civil. Une femme musulmane ne peut pas épouser un chrétien[5]. Le tribunal catholique n'autorise pas le divorce du mariage dont la nullité peut cependant être reconnue. Sinon, les époux se convertissent à l'Islam ou à une autre confession chrétienne autorisant le divorce.
Contrairement au coran, les hadiths[6] (propos attribués à Mahomet et rapportés par divers témoins) interdisent l'apostasie sous peine de mort, mais le gouvernement n'a jamais appliqué une telle punition[7]. Les tribunaux islamiques peuvent annuler le mariage et nier le droit d’héritage d'une personne ayant apostasié. Ses enfants peuvent lui être retiré.
Aucune loi n'interdit expressément le prosélytisme d'une religion autre que l'islam; Cependant, la politique du gouvernement exige que les groupes de missionnaires étrangers s'abstiennent de prosélytisme public[8],[9] en Jordanie[10].
L’article 273 du Code pénal jordanien de 1960 punit d’une peine d’emprisonnement toute personne qui insulte le prophète Mahomet[11].
Les institutions religieuses non musulmanes sont exonérés d'impôt.
Les écoles publiques dispensent un enseignement religieux obligatoire à tous les étudiants musulmans. Les étudiants chrétiens ne sont pas tenus de suivre des cours qui enseignent l'islam.
L'article 19 de la Constitution stipule que les Églises « ont le droit de s'établir et d'entretenir leur propres écoles pour l'éducation de leur propres membres ».
Le jour de Noël est férié. Les chrétiens peuvent demander un congé pour d'autres fêtes chrétiennes approuvées par le Conseil des évêques local, comme Pâques et le dimanche des Rameaux.
Les villes de Al Husn(en), Ajlun, Irbid, Salt au nord, et de Fuheis(en), près d'Amman, sont principalement chrétiennes. Madaba et Al-Karak, toutes deux situés au sud d'Amman, comptent également une population chrétienne importante.
↑« Le sang d'un musulman peut être versé pour celui qui s'éloigne de l'islam et quitte les musulmans », Sahîh Bukhari, vol. 9, livre 83, numéro 17, rapporté par Abdullah ou encore « Celui qui change de religion, tuez-le », Sahîh Bukhari, vol. 9, livre 84, numéro 57, rapporté par A'krama Mouli Ibn Abbas
↑« Jordanie », sur portesouvertes.fr (consulté le )