Cet article traite des événements qui se sont produits durant l'année 1882 au Québec.
Événements
Janvier
13 janvier : l'homme d'affaires Louis-Adélard Senécal discute avec certains dirigeants de l'Intercolonial (chemin de fer Montréal-Québec de la rive sud) de la possibilité de construire un pont entre Québec et la rive sud. Les coûts sont finalement jugés trop élevés[1].
25 février : John Jones Ross démissionne à son tour du cabinet Chapleau. Il n'approuve pas la politique des chemins de fer préconisée par le premier ministre[2].
le gouvernement Chapleau donne son accord à la vente du chemin de fer Québec, Montréal, Ottawa et Occidental (chemin de fer de la rive nord). La ligne Ottawa-Montréal est vendue au Canadien Pacifique pour la somme de 4 000 000 $. La ligne Montréal-Québec est vendue à un syndicat ayant à sa tête Louis-Adélard Senécal pour la même somme[6].
10 mars : dans son discours sur l'adresse, le chef libéral Joly de Lotbinière refuse de sanctionner la vente du chemin de fer Montréal-Ottawa et accuse le premier ministre Chapleau d'avoir sacrifié Québec à Montréal[7].
27 et 28 mars : répondant à ses détracteurs qui critiquent la vente des lignes de chemins de fer, le premier ministreJoseph-Adolphe Chapleau prononce un discours de plusieurs heures, l'un des plus longs faits à l'Assemblée législative car il occupe près de 90 pages dans les Débats de la législature pour la session de 1882[6].
28 avril : le libéral George Washington Stephens accuse Louis-Adélard Senécal d'avoir donné des sommes d'argent à certains députés pour les aider à se faire élire alors qu'il était toujours à l'emploi du gouvernement et exige une enquête à ce sujet. Le conservateur Pierre Garneau propose à la Chambre un amendement pour « censurer Stephens ». L'amendement est adopté[3].
15 mai : lors de son discours du budget, Jonathan Würtele annonce un emprunt de 3 000 000 $ devant servir au paiement des subsides votés pour les chemins de fer ainsi qu'à la construction du nouvel Hôtel du Parlement. Il déclare également que, depuis les débuts de la Confédération il y a 15 ans, les recettes du Québec ont été de 29 580 344 $ et les dépenses de 30 295 440 $[12].
22 juillet : Chapleau, qui devait partir pour un voyage d'affaires en Europe, annonce que son départ est retardé. Les journaux soupçonnent qu'il se passe quelque chose d'important concernant l'avenir du premier ministre au sein du fédéral[17].
Chapleau publie un manifeste dans lequel il vante sa politique dans les domaines de l'agriculture, de la colonisation et des chemins de fer. Il y justifie également son entrée en politique fédérale[18].
12 août : une conflagration dans le village de Saint-Sauveur près de Québec rase une dizaine de maisons et en endommage plusieurs autres. Cinq personnes sont blessées lors de l'effondrement d'une des maisons. Les dégâts sont évalués à 60 000 $[20].
21 septembre : il y a 5 morts et 7 blessés lors de l'explosion de la chaudière du bateau traversier Richelieu, qui faisait la navette entre Châteauguay et Lachine. Le bateau, parti de Châteauguay, était à mi-parcours lorsque l'accident a eu lieu. Le capitaine Pierre Duquette, tué sur le coup a été coupé en deux par la force d'impact. Son fils, tombé dans le fleuve, est disparu[22].
15 octobre : une brochure, intitulée Le Pays, La Patrie et Le Grand Homme éditée à Montréal et signée Castor, est distribuée dans les rues de la ville. Il s'agit d'une critique acerbe de Chapleau, de Senécal et de leur politique de chemins de fer. On soupçonne les conservateurs ultramontains d'en être la source[23].
2 novembre : les scieries Eddy à Hull, qui employaient 1 000 ouvriers, sont réduites en cendres par un incendie. Les pertes sont évaluées à 750 000 $[25]. (Voir Ezra Butler Eddy)