L'abbaye a été élevée dans la première moitié du VIe siècle — les dates de 540[1] ou 550[2] sont parfois avancées — sur un terrain donné à saint Samson par Childebert. Elle relevait de l'abbaye-évêché de Dol[3].
En 648, pour en reprendre le contrôle, saint Ouen, évêque de Rouen, nomma à sa tête saint Germier[4]. Mais sa mission échoua et il se retira dans un ermitage situé près du port de l'abbaye[5].
En 833, l'abbaye est toujours attestée[6] car Anségise, abbé de Saint-Wandrille, la comprend dans ses legs aux établissements religieux du pays. Le monastère fut pillé par les Vikings au IXe siècle et ne survécut pas à leurs incursions[6]. Toutefois, en 1120, Baudri, évêque de Dol, s'y réfugia et y mourut. La vie régulière est abandonnée[6].
Toutefois, de nombreux vestiges ont été réemployés au Moyen Âge dans l'église Saint-Samson à Saint-Samson-de-la-Roque, rasée au début du XIXe siècle[6].
En 1922, des fouilles sont entreprises par Léon Coutil, qui exhument la porte du monastère, le dallage, des sarcophages mérovingiens[7], ainsi que des claveaux sculptés[9]…
Notes et références
↑L'Irlande et la Normandie avant les Normands VIIe – IXe siècle), Jean-Michel Picard, Annales de Normandie, 1997, volume 47, p. 11.
↑ abc et dLucien Musset, Monachisme d'époque franque et monachisme d'époque ducale en Normandie : le problème de la continuité dans Aspects du monachisme en Normandie : actes du colloque scientifique de l'Année des abbayes normandes, Caen, 18-20 octobre 1979 - IVe – XVIIIe siècles : Colloque scientifique de l’Année des abbayes normandes, J. Vrin, Paris, 1982, (ISBN978-2-7116-2034-0), p. 63.
↑ a et bLéon Coutil. Sarcophage mérovingien du monastère de Pental, à Saint-Samson-de-la-Roque (Eure). In: Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 20, no 11, 1923, p. 330-336sur Persée.
↑Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN2-7134-0053-8), p. 22.