Aisemont
Aisemont (en wallon Inzèmont[2]) est une section de la ville belge de Fosses-la-Ville située en Région wallonne dans la province de Namur. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. ToponymieAisemont tire son nom du wallon « ès les monts » ou « ès ès monts »[3]. GéographieLe village d'Aisemont est situé sur un plateau entre deux vallées. Son altitude est comprise entre 100 et 210 m. Le village est délimité au nord par la cuvette creusée par la carrière Carmeuse et au sud par la vallée du ruisseau de Fosses, affluent de la Sambre. On rencontre plusieurs formations géologiques (de Neffe, de Terwagne et de Namur) principalement calcaires et dolomitiques au nord et sur le rebord du plateau d'Aisemont qui génèrent une importante activité extractive. Des grès et plus accessoirement les schistes et les stiltites de la formation du Condroz sont également présents sur le plateau où est situé le village[4]. HistoireLe site d'Aisemont est occupé dès l’époque Néolithique. La tribu gauloise des Lévaques s'y installe ensuite. Après la conquête de la Belgique par Jules César, une villa romaine est construite au lieu-dit Insèbamonts, à flanc de colline, vers la vallée de la Biesme (nommée à l'époque romaine « Bebrona »). En 1879, un petit cimetière mérovingien est découvert dans un coude de la Biesme au lieu-dit « La Spinette », laissant supposer que le premier village s’était installé dans la vallée. Le cimetière compte 34 tombes assez frustes, toutes étaient orientées (les têtes des défunts vers l'est), mais six seulement étaient recouvertes d'une dalle en pierre calcaire[3],[5]. Au Moyen Âge, Aisemont faisait partie de la principauté de Liège et du diocèse de Liège. Son destin était alors lié à la localité de Fosses-la-Ville dont il ne constituait qu'un hameau. La première mention des Monts dans le cartulaire de Borgnet date de 1319. En 1666, une chapelle dédiée à Saint-Joseph est bâtie et desservie par un prêtre de Fosses. Les offices y étaient assurés par un chapelain de Fosses. En 1732, le magistrat de Fosses donne un terrain pour y bâtir une maison pour un vicaire résidant[3]. En 1856, un vicaire de Fosses, l'abbé Demat à peine arrivé à Aisemont, crée un cimetière puis construit une église. Architecte et ébéniste, l'abbé Demat réalise lui-même une bonne partie de cet édifice. Aisemont devient ainsi une paroisse autonome en 1867[3]. Jusqu'à cette époque, Aisemont était resté une localité rurale où on élevait des chèvres sur les « tiennes » d'Aisemont. Pour cette raison, ils étaient surnommés les « Gadis » ou gardeurs de chèvres par les habitants des localités avoisinantes. En 1872, Aisemont acquiert son indépendance administrative en tant que commune en se séparant de Fosses-la-Ville. Celle-ci se maintiendra jusqu'en 1977 quand Aisemont est réintégré à Fosses-la-Ville dans le cadre de la fusion des communes. À la fin du XIXe siècle, Aisemont est relié au chemin de fer sur la ligne 150, de Tamines à Mettet. La liaison ferroviaire destinée aux voyageurs cesse son activité en . Il existe toujours une desserte marchandises du site Carmeuse d'Aisemont et un RAVeL a été installé sur le reste de la ligne 150A d'Aisemont à Anhée. À partir de 1905, les « Carrières Boudjèsse » de la S.A. des Carrières et Fours à chaux d'Aisemont débutent leur activité d'extraction qui sera reprise ensuite par la société Carmeuse dont elles sont un des sièges les plus importants. En 1972, est célébré le centenaire de l'indépendance de la commune d'Aisemont. ÉconomieLa société Carmeuse, un des leaders mondiaux dans la production de chaux dispose d'une carrière d'extraction de calcaire sur le territoire d'Aisemont. Carmeuse produit ainsi sur son site des granulats mais aussi de la pierre calcaire très pure entrant, après passage dans un four à chaux, dans la production de sucre, de verre, d’acier, etc. En 2019, cette société a inauguré vendredi un parc photovoltaïque de 8.800 panneaux répartis sur 5 hectares sur son site d'Aisemont s'intégrant ainsi dans son processus de décarbonation. De nouveaux investissements sont en cours sur le site pour construire une unité de production de filler calcaire (la plus grande du Benelux) ainsi qu'une unité de production de broyage[6]. Tourisme vertLa ligne 150A du Réseau RAVel permet de relier en mobilité douce Aisemont à Anhée (dans la vallée de la Meuse). Évolution démographique
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