Elle est située au centre-sud de la Belgique et est placée sous la tutelle de la Région wallonne.
Le gouverneur de la province est Denis Mathen (prestation de serment le ). Il est le vingtième gouverneur et le premier désigné par le Gouvernement wallon. Son prédécesseur est Amand Dalem.
À la chute du Premier Empire, ce département est amputé des cantons de Walcourt, Florennes, Beauraing et Gedinne, en vertu du premier traité de Paris (signé le ). Dissous, ce département est remplacé par la province de Namur créée, à l'époque du royaume uni des Pays-Bas, par la Constitution du royaume des Pays-Bas du [2]. Son territoire recouvre alors « la partie du département de Sambre-et-Meuse, qui n'appartient pas au grand-duché de Luxembourg »[3], tel que délimité par le traité de Vienne[4].
En vertu du second traité de Paris (), la province de Namur récupère ses cantons de Walcourt, Florennes, Beauraing et Gedinne, et son territoire s'agrandit avec les cantons de Couvin (y compris Mariembourg) et de Philippeville, qui faisaient partie du département des Ardennes (arrondissement de Rocroi) sous le régime français, et qui sont alors incorporés dans l'arrondissement de Dinant[5].
Sous le régime néerlandais[6], plusieurs échanges de cantons et de communes ont lieu avec les provinces de Luxembourg et de Liège. On notera surtout le transfert des cantons de Marche et de Saint-Hubert de la province de Namur à celle de Luxembourg, d'abord territorialement en 1818 et 1819[7], et ensuite judiciairement (et définitivement) le [8].
La province possède des armoiries dès 1815. La date exacte n'a pas été trouvée. Ce sont les armoiries du comté de Namur. Elles sont utilisées depuis des siècles.
Blasonnement :D'or au lion de sable armé et lampassé de gueules, et couronné d'or, au bâton de gueules brochant sur le tout : couronne comtale à treize perles dont trois relevées.
Depuis le , la Province de Namur ne compte qu'un arrondissement judiciaire[12], celui de Namur. Avant cette date, elle en comptait deux, celui de Dinant ayant été fusionné avec celui de Namur.
Représentant de l’État dans sa province et officier de police administrative, il est chargé de l’exécution des lois, décrets ou arrêtés des différents niveaux de pouvoir sur le territoire provincial.
Au début de la délimitation des zones de secours, en 2007, la province de Namur ne devait compter qu'une seule zone unique, à l'instar des provinces du Brabant wallon et de Luxembourg. Mais pour des raisons financières, certains bourgmestres du nord de la province (Claude Eerdekens (Andenne) ou Jacques Étienne (Namur)) ont fait pression pour que celle-ci soit divisée en trois zones de secours, ce qui a finalement été validé par la ministre de l'intérieur, Joëlle Milquet, en 2011[17].
D'un point de vue touristique, la province de Namur prend le nom de Pays des Vallées[19] et compte sept maisons du tourisme comprenant chacune plusieurs communes :
↑Constitution du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815, article premier, alinéa premier : « Le royaume des Pays-Bas, dont les limites sont fixées par le traité conclu entre les puissances de l'Europe assemblées au congrès de Vienne, signé le 9 juin 1815, est composé des provinces suivantes : Brabant méridional, Limbourg, Gueldre, Liège, Flandre orientale, Flandre occidentale, Hainaut, Hollande, Zélande, Namur, Anvers, Utrecht, Frise, Overyssel, Groningue, Drenthe ».
↑Constitution du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815, article 2, alinéa 6 : « La province de Namur contient la partie du département de Sambre-et-Meuse, qui n'appartient pas au Grand-duché de Luxembourg ».
↑Constitution du royaume des Pays-Bas du 24 août 1815, article 2, alinéa 7 : « Les limites du Grand-duché de Luxembourg sont fixées par le traité de Vienne ».
↑Arrêté royal qui détermine les arrondissements et cantons, dont les pays, récemment incorporés au royaume, feront partie, sous les rapports judiciaires, 14 janvier 1816.
↑Un livre, parmi d'autres, à consulter : J. B. de Bouge, Manuel géographique, statistique et administratif du royaume des Pays-Bas, Bruxelles, 1821.
↑Voir Ph. Vandermaelen, Dictionnaire géographique du Luxembourg, Bruxelles, 1838, p. 266-271, où l'auteur cite « plusieurs arrêtés qui n'ont jamais été régulièrement publiés » mais qui « ont été communiqués par extraits aux autorités chargées de les mettre à exécution ».
↑Arrêté royal qui ordonne la séparation de quelques cantons, communes, etc., des provinces auxquelles ils appartiennent encore sous le rapport judiciaire, et leur réunion aux cantons et arrondissements des provinces dans lesquels ils se trouvent situés, 25 février 1825.
↑Loi du 1er décembre 2013 portant réforme des arrondissements judiciaires et modifiant le Code judiciaire en vue de renforcer la mobilité des membres de l'ordre judiciaire (Moniteur belge du 10 décembre 2013)
Douxchamps-Lefèvre C., 2005, Une province dans un monde : le comté de Namur, 1421-1797, Namur, Musée des Arts anciens du Namurois, coll. Monographies, no 29.
Philippe Vandermaelen, Dictionnaire géographique de la province de Namur, Bruxelles : Établissement géographique, 1832, 329 p. [1]
Exposé de la situation de la Province de Namur: sous le rapport de son administration, présenté au Conseil provincial, dans sa Session de , Namur : J.-H.-J. Mission, 1851, 214 p. [2]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
A la découverte de la Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg : La province de Namur, Editions Christophe Colomb, , 144 p. (ISBN2-88097-169-1)