Alonso CanoAlonso Cano
Alonso Cano, - peintre, architecte et sculpteur espagnol du Siècle d'or originaire de Grenade. , est unBiographieIl est le fils de Miguel Cano, fabricant (ensamblador[1]) de retables originaire de la ville d'Almodóvar del Campo, et de María de Almansa, native de Villarrobledo, un village de La Manche. En 1616, à Séville, il entre en apprentissage dans l'atelier de Francisco Pacheco où il se lie d'amitié avec le jeune Velasquez, qui y fait ses premières armes[2]. En 1626, il obtient sa licence de peintre d'images qui l'autorise à tenir un atelier et à prendre des commandes. Il continue à travailler avec son père et il est rapidement reconnu au sein de la corporation et fréquente Juan Martínez Montañés, le sculpteur sévillan le plus important de l'époque[2]. Suite à la mort de sa première épouse après deux ans de mariage, il se remarie avec María Magdalena de Uceda, une enfant de douze ans, nièce du peintre Juan de Uceda . Malgré la dot respectable qu'elle apporte au mariage, Cano est mis en prison pour dettes en 1636[2]. En 1638, peut-être grâce à Velasquez, qui travaille à Madrid depuis 1623 et lui garde toute son amitié, il est appelé auprès du duc d'Olivarès, qui le fait nommer en 1638 maître des œuvres royales et peintre de la chambre[2]. En 1640, après l'incendie du palais du Buen Retiro, Cano et Velasquez sont chargés de prospecter la Castille pour remplacer les œuvres détruites. Cano se charge également de restaurer les peintures endommagées, ce qui lui permet d'étudier les techniques des maîtres anciens, en particulier vénitiens[2]. En mars 1644, malgré la disgrâce de son protecteur, il est « peintre de sa majesté ». Le 10 juin, sa femme est retrouvée assassinée. Soupçonné de l'avoir tuée, Cano est incarcéré, interrogé et torturé avant d'être relâché. Il se réfugie alors à Valence, dans la chartreuse de Porta Coeli[2]. Il revient à Madrid en septembre 1645 pour travailler sur les tableaux de l'église de la Madeleine de Getafe[2]. En 1649, il conçoit et réalise un arc de triomphe pour le mariage entre Philippe IV et Marie-Anne d'Autriche. L'année suivante, il est consulté par la ville de Tolède pour concevoir le trône de la Vierge du Sagrario[2]. En 1651, Cano demande à la ville de Grenade de lui céder une prébende ecclésiastique vacante, qui lui est accordée avec l'appui du roi. Il s'installe à Grenade et décore la grande rotonde de la cathédrale de sept toiles représentant la Vie de la Vierge. Mais il rentre bientôt en conflit avec le chapitre de la cathédrale, qui lui a imposé des délais et lui a demandé de se faire ordonner prêtre et d'apprendre le latin. En 1656, il est expulsé et privé de sa prébende. Il part en laissant deux toiles achevées, deux à l'état d'ébauches et une petite représentation de l'Immaculée. Il a également travaillé en ville pour des particuliers et pour des couvents[2]. Il retourne à Madrid pour plaider sa cause auprès du roi, qui lui donne raison. Les manœuvres dilatoires du chapitre de Grenade retardent sa réintégration jusqu'en juin 1660. Il passe donc deux années à Madrid, pendant lesquelles il peint une Vision de saint Bernard (pour les capucins de Tolède, aujourd'hui au Prado), un saint Antoine de Padoue, un saint François recevant les stigmates (pour le couvent de San Diego à Alcalá de Henares, et un Christ à la colonne pour le carmel d'Ávila[2]. Le 23 décembre 1658, il est témoin de Diego Velasquez lors de son anoblissement et de son entrée dans l'ordre de Santiago, rappelant à cette occasion qu'il le « connaît depuis quarante-quatre ans »[2]. Son procès terminé et de retour à Grenade, il reprend le travail et termine le cycle marial de la chapelle majeure (1664). Il livre également, en 1665-1666 la Vierge du Rosaire et les saints pour la cathédrale de Malaga, ainsi que d'innombrables sculptures et toiles mineures. Nommé maître principal des travaux de la cathédrale, il en dessine la façade en mai 1667. Il meurt au mois d'août suivant[2]. ŒuvresSculpturesComme sculpteur, il se fait connaître par trois statues grandeur nature. Ses œuvres les plus célèbres sont la Madone et l'Enfant représentant la Vierge avec l'Enfant Jésus de l'église de Santa María de la Oliva (Lebrija) (es), ainsi que les colosses San Pedro et San Pablo. Le retable du maître-autel de cette église est l’une de ses œuvres principales (entre 1629 et 1631). Marcel Jouhandeau le cite ainsi dans son roman Astaroth (Gallimard, 1929, page 12) : « (...) la couleur fervente de ces statues qu'Alonso Cano revêtait d'or avant de les peindre ».
Avec Pedro de Mena (1653-1657) :
PeinturesComme peintre, il produit un grand nombre de tableaux estimés qui ornent la plupart des grandes églises d'Espagne, notamment une Immaculée Conception, une Sainte Madeleine en pleurs, le Miracle du puits de saint Isidore et le Christ sur le Calvaire.
Dessins
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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