Elle est également l'une des voix marquantes au Québec pour ce qui est de l’écriture du désir au féminin. Ses écrits, difficilement classables, adoptent une forme hybride, entre poésie, récit, fiction et missives[3].
Elle grandit au sein d’une famille francophone dans un pays arabe et fréquente l’école allemande[3]. Ses ascendances sont multiples. Ses grands-parents paternels sont palestiniens, tandis que ceux du côté maternel sont maltais et syriens[3].
Elle s’installe au Québec avec sa famille en 1963[3]. Le 5 juillet 1966[3], à l'âge de 14 ans, elle est victime d’un accident de la route qui la laisse quadraplégique, paralysée du cou aux orteils. et forcée de se déplacer à l'aide d’un fauteuil roulant[1].
Elle s'inscrit à l'Université de Montréal, où elle décroche un baccalauréat (1976) et une maîtrise (1978) en études françaises, avant d'obtenir en 1986 un doctorat grâce à une thèse dirigée par Monique Bosco sur la romancière française Colette[4],[5]. Pionnière, Anne-Marie Alonzo fait installer de nombreuses rampes à l'université et milite pour un meilleur accès au transport des personnes handicapées[3].
Après avoir enseigné en création littéraire (1980 et 1986) à l'Université de Montréal, elle se consacre exclusivement à diverses activités d'édition, d'écriture, d'animation et de création[6].
Ses deux premiers textes, Geste (1979) et Veille (1982), paraissent aux Éditions des femmes à Paris.
Elle est codirectrice et cofondatrice, en 1985, des Éditions Trois, sises à Laval et de la revue du même nom, dont elle a été par la suite l'unique propriétaire et directrice générale[7].
En 1994, la revue Voix et images lui consacre un numéro[8]. Son œuvre fait également l’objet d'un collectif, Les secrets de la sphinxe, publié aux Éditions du remue-ménage en 2004[2].
Âgée de 53 ans, elle s’éteint en 2005 des suites de deux accidents vasculaires cérébraux[9].
↑Louise Dupré, « Écrire comme vivre : dans l’hybridité. Entretien avec
Anne-Marie Alonzo », Voix et Images, , p. 238-249 (ISSN1705-933X, lire en ligne)
↑ ab et cSolange Lévesque, « Le Festival de TROIS fête son dixième anniversaire », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 98, , p. 17–19 (ISSN0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )