Vickers-Armstrongs construisit l'Awatea à Barrow-in-Furness en Angleterre, et il est mis à l'eau le et complété en juillet de la même année[2]. Il possède deux hélices entraînées par six turbines à vapeur via un engrenage à réduction unique[3]. Leur puissance combinée est de 4 608 nhp, ce qui lui offre une vitesse de service de nœuds. Lors d'un voyage trans-Tasman, il atteint en moyenne 22 nœuds (41 km/h) sur une distance de 576 milles marins (1 067 km)[4].
Le , l'Awatea quitte la Grande-Bretagne vers la Nouvelle-Zélande en passant par le canal de Panama pour son voyage inaugural. Il commence le transport de passagers dans la mer de Tasman le quand il quitte Wellington pour Sydney[4]. Le , il reçoit son entretien et contrôle annuel à Sydney et est donc retiré momentanément du service[5]. En décembre[6], il est réquisitionné par la Royal Navy comme transport de troupes[7].
Service pendant la Seconde Guerre mondiale
L'une des premières tâches de l'Awatea est de transporter des membres de la C Force(en), une force créée par le gouvernement du Canada pour protéger ses intérêts à Hong Kong contre la menace d'une invasion japonaise. L'Awatea et le HMCS Prince Robert(en) embarquent les troupes à Vancouver le et les débarquent à Hong Kong le , soit 22 jours avant que la bataille de Hong Kong n'éclate[8].
Le premier problème est l'inexpérience de l'équipage lors de la mise à l'eau des péniches de débarquement[7], ce qui entraine un retard de 2h pour le débarquement, la dernière vague de troupes arrivant à 6 h 30 du soir, et la plupart des troupes débarquées étant éloignées de la cible, jusqu'à plusieurs kilomètres.
Alors qu'il part le , un nombre indéterminé d'avions de la Luftwaffe, issus de la Kampfgeschwader 77, l'attaque. Ils le bombardent et le mitraillent mais l'équipage riposte. Deux torpilles frappent son côté bâbord, et une bombe tombe sur son pont mais n'explose pas. Cependant, les torpilles déclenchent un incendie qui atteint et fait détoner la bombe non explosée. Plusieurs bombes qui sont tombées à proximité du bateau détruisent la plupart de son hébergement de première classe. À ce stade, l'équipage abandonne le navire, celui-ci étant ensuite coulé par le même avion. L'amiral de la flotte, pour lui rendre hommage, indique qu'« il a combattu comme un cuirassé»[10].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMT Awatea » (voir la liste des auteurs).
William Seymour, British Special Forces: The Story of Britain's Undercover Soldiers, Barnsley, Pen and Sword Books, (ISBN1-4738-1283-6)
(en) Sydney David Waters, Union Line; a short history of the Union Steam Ship Company of New Zealand, ltd., 1875-1951; the story of a shipping company of world-wide scope that was founded and is managed in New Zealand, [Wellington?], (lire en ligne)
Timothy Wilford, Canada's Road to the Pacific War: Intelligence, Strategy, and the Far East Crisis, Vancouver, USB Press, (ISBN0-7748-2124-8)