Le , les Tchadiens attaquent à leur tour ; pendant trois jours deux avions de chasse Soukhoï Su-25 et deux hélicoptères Mi-24 bombardent la ville nigériane de Gamboru Ngala, située juste de l'autre côté de la frontière et séparée uniquement de Fotokol par un pont long de 500 mètres[3],[8],[2],[9],[10]. L'artillerie camerounaise entre également en action[11]. Le , des soldats font une première incursion à Gamboru[12]. Le Tchad invoque le « droit de poursuite » et le gouvernement nigérian déclare accepter la présence de troupes étrangères, bien qu'il se soit initialement montré réticent à une intervention extérieure peu avant les élections présidentielles[13].
Le , en fin de matinée, 2 000 soldats tchadiens traversent le pont et entrent au Nigeria. Les Camerounais, de leur côté, restent à Fotokol. Après une heure de combat, Gamboru Ngala passe sous le contrôle des Tchadiens[11],[1],[14]. La ville, abandonnée par sa population depuis des mois, est totalement déserte[15].
Les pertes
Le , l'armée tchadienne déclare que ses pertes sont de neuf morts et 21 blessés[4]. Du côté des djihadistes, le général tchadien Ahmat Darry Bazine déclare au soir du 1er février, que les bombardements ont fait 175 à 200 morts dans leurs rangs[5]. Puis l'armée tchadienne affirme que plus de 200 combattants ont été tués pour la seule journée du , plus une douzaine de véhicules équipés d'armes lourdes et une centaine de motos détruits[4],[16],[17].
↑Le Monde avec Reuters, « L'armée tchadienne prend le contrôle d'une ville nigériane aux mains de Boko Haram », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )