Issu d’une famille de cinq enfants, Benoît Lacroix est le fils de Caïus Lacroix, cultivateur, et de Rose-Anna Blais. Il fait son cours classique au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière où il obtient en 1936 un baccalauréat ès arts ; la même année, il entre au Noviciat des Dominicains à Saint-Hyacinthe. Ordonné prêtre chez les dominicains (O.P.) le , il obtient une licence en théologie du Collège des Dominicains à Ottawa en 1941, un doctorat en sciences médiévales de l'Institut d'études médiévales de Toronto en 1951, puis il fait ses études post-doctorales à l’École pratique des hautes études à Paris en 1952-1953 et à l’université Harvard, Cambridge en 1959-1960, grâce à une Bourse Guggenheim. Il enseigne à l’Institut d’études médiévales de l’Université de Montréal (1945-1985), dirige cet Institut (1963-1969) et il est professeur invité aux universités de Kyoto (Japon), de Butare (Rwanda) et de Caen (France). Il célèbre 75 ans de vie religieuse[9] en 2012[10],[11],[12].
Après son entrée chez les Dominicains, Benoît Lacroix souhaite partir en mission et faire ses études de liturgie en Europe. Mais la Deuxième Guerre mondiale en Europe met un frein à cette ambition. Il se rend plutôt à l’Institut pontifical d'études médiévales de Toronto. Et c’est là qu’il bénéficie du mentorat d’Étienne Gilson, qui l'oriente vers l’historiographie. Sa thèse porte sur « Les Débuts de l'historiographie chrétienne ». Un autre maître le marque, Henri-Irénée Marrou, qui préface son recueil « L’Histoire dans l'antiquité (1951) », un florilège suivi d'une étude des grands historiens grecs et latins, Polybe et Lucien, surtout[11].
Il quitte l’Université en 1981, « non pour prendre une retraite bien méritée mais, nous dit-il, pour travailler plus librement dans « l’université élargie de tous ceux qui cherchent autrement et ailleurs », comme auteur, animateur, prédicateur, communicateur, professeur invité, consultant. Plus qu’auparavant, peut-être, il est devenu une figure familière dans le panorama religieux et intellectuel du Québec », raconte le professeur Pietro Boglioni[13].
« Parmi les intellectuels qui ont marqué la culture québécoise ces dernières décennies, le père Lacroix occupe une place privilégiée, souligne le sociologue Alfred Dumais en 2010. C’est une figure largement connue du public : il a écrit plusieurs ouvrages, il est un habitué des médias, on a même fait un film sur lui.» Au cours de ses longues années d’études Benoît Lacroix fait des rencontres importantes et développe des amitiés véritables dans les milieux intellectuels et artistiques. « La liste est impressionnante, note Dumais. On retrouve, entre autres, Étienne Gilson, Jacques Maritain, l’Abbé Pierre dont il dit : « … à cause de son franc-parler il réussira à éviter la canonisation » (p. 160), Pierre Elliott Trudeau, au chevet duquel il a été appelé au moment de sa mort (p. 219), monseigneur Félix-Antoine Savard, le père Georges-Henri Lévesque, Luc Lacourcière, Fernand Dumont, Gilles Vigneault»[15].
L'historienne Dominique Marquis, pour sa part, signale que Benoît Lacroix ajoute « une touche toute personnelle » à l'univers religieux des dominicains « dominé par la raison et le savoir » ; ainsi, écrit-elle, « (le père Lacroix) met souvent en relation le père Régis[16], son premier maître, et Caïus Lacroix, son père. Ses racines spirituelles et humaines sont doubles : dans le Moyen Âge et dans les textes des classiques chrétiens par l’enseignement dominicain et dans le sol de Saint-Michel-de-Bellechasse par la « sagesse » de son père. Cette manière tout à fait unique, et propre au père Lacroix, d’aborder la spiritualité favorise la réflexion»[17].
Maintenant et le père Bradet
Les premiers textes de Benoît Lacroix s’intéressent à la littérature, à l’art et à l’histoire et il publie ses premiers textes dans La Revue Dominicaine, rappelle l’historien Guy Laperrière[11]. Il se lie d’amitié avec des écrivains, Robert Élie et Jean Le Moyne entre autres, et aussi Jacques Brault, avec qui il publie en 1971 une édition critique des Œuvres de Saint-Denys Garneau.
Si La Revue Dominicaine était, à l’époque, un « lieu tout naturel d’écriture » pour un membre l’Ordre de Saint-Dominique, il n’est pas étonnant de retrouver Benoît Lacroix, en 1962, aux côtés du père Henri-Marie Bradet, fondateur du mensuel qui succédait à La Revue Dominicaine : Maintenant. « Il vivra de près la crise de l’été 1965, quand Bradet sera relevé de ses fonctions par ses supérieurs », écrit Guy Laperrière, un limogeage qui deviendra « l’affaire Bradet » dans l’opinion publique québécoise. Benoît Lacroix écrit d'ailleurs la préface d’un ouvrage de Denyse Boucher St-Pierre en 1973 à la mémoire du père Bradet[18] ; il y rappelle les débuts, « les premières mises en page de la revue Maintenant au sous-sol désacralisé du 2715 Chemin Sainte-Catherine »[19], et le changement tragique de vie vécu par le père Bradet :
« Quand il est assigné à Maintenant les interrogateurs changent. Au lieu de ses paroissiens[20] fortunés et accueillants tous rangés par rues et quartiers numérotés, voici la grande forêt québécoise qui s'ouvre au monde. Des jeunes, des moins jeunes, agnostiques, athées, prêtres en difficulté, couples, tous viennent se faire écouter » (p. 11 de la préface). Voilà bien, on s'en doute, souligne Guy Laperrière, les visiteurs assez réguliers de Lacroix aussi... Et en conclusion de sa préface, Benoît Lacroix fait une allusion à son départ forcé et à la portée de son action : « À sa manière qui ne pouvait qu'être la sienne, le directeur-fondateur de Maintenant fut un des Pères douloureux de notre Révolution tranquille, écrit-il (p. 14)[11]. »
Centre d'études des religions populaires
Il fonde, en 1968, le Centre d'études des religions populaires. De 1968 à 1971, le Centre publie douze « Cahiers d'études des religions populaires » et il organise, de 1970 à 1982, onze colloques universitaires sur les formes de la religion populaire chez les catholiques francophones au Québec, en Ontario et en Acadie[21],[22],[23],[24].
L’âge d’or de la coopération franco-québécoise en éducation
De 1973 à 1976, Benoît Lacroix occupe la chaire d’études québécoises à l’Université de Caen[25], un enseignement assumé quelques années auparavant par le sociologue Jean-Charles Falardeau[26],[27]. Cette chaire, à l’instar de celles de Strasbourg, Poitiers, Aix-en-Provence et Bordeaux, ainsi que les échanges universitaires structurés alors établis entre le Québec et la France, s’inscrivent dans cette époque qu’on a appelée « l’âge d’or de la coopération » franco-québécoise en éducation, formellement inauguré avec les deux accords clés signés par les gouvernements québécois et français en 1965 et 1967 et qui va jusqu’à la fin des années 1970. Ainsi, « chaque année, plusieurs centaines de professeurs, chercheurs et étudiants bénéficient d’un séjour outre-Atlantique pour enseigner et mener des recherches conjointes. Entre 1965 et 1982, plus de 5 000 universitaires prennent part à ces échanges »[28].
Institut québécois de recherche sur la culture
De 1980 à 1986, Benoît Lacroix se joint au comité scientifique de l’Institut québécois de recherche sur la culture (IQRC)[29], organisme créé en 1979, dirigé par le sociologue Fernand Dumont et placé sous la juridiction ministérielle de Camille Laurin, alors ministre d’État au développement culturel et scientifique du Québec[30].
Dès le début de 1980, le père Lacroix fait ainsi partie du comité scientifique de l’IQRC et assume notamment la direction d’un groupe (composé de Lucille Côté, Hélène Dionne, Michèle Trudel-Drouin, Danielle Nepveu et Louise Rondeau) chargé d'un vaste programme de recherche sur la religion populaire[31].
Les pères Benoît Lacroix et Jean-Paul Montminy, O.P.[32],[33] se voient confier la responsabilité d’organiser en 1982 un colloque international sur l’étude de la religion populaire ; ils sont assistés d’un comité formé de Fernand Dumont, Pierre Savard et Jean Simard[31].
En 1984, il publie, avec Jean Simard, « Religion populaire, religion de clercs? »[34], puis en 1985, l’IQRC publie l’ouvrage rédigé par le père Lacroix et Madeleine Grammond « Religion populaire au Québec. Typographie des sources : Bibliographie sélective (1900-1980) »[35]. Pour donner suite à ce livre, Benoît Lacroix publie en 1986 chez Bellarmin « La religion de mon père »[36]. Il participe également à d’autres initiatives de l’IQRC, notamment le concours Mémoire d’une époque et le projet d’anthropologie religieuse. Le père Benoît participe à plusieurs émissions de radio et de télévision sur ces questions et il fait paraître en traduction espagnole : « Tipologia en la religiosidad popular en Canada », La Antigua (Universidad Santa Maria la Antigua, Panama)[31].
Poésie et spiritualité
De 1987 à 2010, Benoît Lacroix écrit et publie dans Le Devoir plusieurs essais qui s'expriment en des termes poétiques et spirituels, souvent reliés au printemps et à la fête de Pâques[37].
Humaniste et médiéviste
Dans le bilan de l’œuvre et de la carrière de Benoît Lacroix qu’elle dresse lors de l’attribution du Prix Léon-Gérin 1981, Élaine Émond écrit notamment ceci :
« Théologien, spécialiste des religions populaires, écrivain, historien de la littérature et prêtre dominicain, Benoît Lacroix est, comme l'écrit Jacques Grand'Maison en 1981, « l'un des meilleurs témoins, au Québec, à titre de médiéviste et d'historien, de la tradition intellectuelle qui a façonné la pensée occidentale ».
Pour comprendre Benoît Lacroix, il faut avoir à l'esprit l'hypothèse selon laquelle la culture populaire des Canadiens français serait héritée directement du Moyen Âge et que les francophones du Québec auraient, en quelque sorte, escamoté la période de la Renaissance. Cela permet d'envisager l'histoire québécoise sous un jour nouveau.
Ce savant sait en outre comment éveiller l'intérêt pour les traditions et les religions populaires. Dès 1950, les qualités de médiéviste et de chercheur en traditions populaires se manifestent dans le premier ouvrage de Benoît Lacroix : « Pourquoi aimer le Moyen Âge ». Elles transparaissent ensuite tout au long de son œuvre et sont encore affirmées en 1986 dans « La religion de mon père » et, en 2001, dans « La foi de ma mère » (...)[38]. »
Bonté divine
La journaliste Josée Blanchette a publié un long reportage sur Benoît Lacroix et le couvent Saint-Albert-le-Grand des Dominicains[39], chemin de la Côte-Sainte-Catherine à Montréal, qu’elle a intitulé « Bonté divine. 24 heures au couvent des dominicains ». (« J'ai une tendance à m'entendre très vite avec les femmes », est un des charismes que s'attribue le père Lacroix, signale l'historien Guy Laperrière[11]).
En introduction, elle écrit :
« Je me suis infiltrée à force de pots de confitures à la rhubarbe et de visites inopinées au fil des ans. J’avais émis le souhait d’y séjourner une semaine comme écrivaine en résidence ; ils m’ont accordé 24 heures, un miracle. Ou du moins une première dans leur histoire.
Qu’une femme dorme entre les murs du couvent des frères dominicains Saint-Albert-le-Grand, c’est un peu comme faire entrer le loup dans la bergerie ou la bergère dans l’aumônerie.
Mais il en faudrait davantage pour démonter ces 34 frères de 30 à 97 ans, qui vivent en communauté depuis 1873 au Canada et depuis 1960 sur le chemin de la Côte-Sainte-Catherine à Montréal.
Le père Benoît Lacroix, mon vieil ami nonagénaire, supervisait mon séjour d’un point de vue moral. Grand apôtre de la liberté et de la pensée pluraliste, le patriarche des dominicains s’amusait d’avance à l’idée de voir une athée confirmée partager leur quotidien et rencontrer ses frères de l’ordre prêcheur (o. p.) (...)[40]. »
Il meurt le 2 mars 2016 à la suite d'une pneumonie.
Accusations d'agressions sexuelles
En 2019, l'artiste Cynthia Girard-Renard indique avoir été agressée sexuellement par Benoît Lacroix. Les faits allégués se seraient déroulés pendant trois mois en 1993 dans son bureau du couvent Saint-Albert-le-Grand à Montréal. En juin 2022, une action collective pour agressions sexuelles est engagée à l'égard de l’Ordre des Dominicains[41],[42] .
Œuvres
Religions populaires
Benoît Lacroix et Pietro Boglioni, Les religions populaires. Colloque 1970, (1972), Québec, Les Presses de l’Université Laval, , 154 p., PDF (lire en ligne)
Pietro Boglioni et Benoit Lacroix, Les pèlerinages au Québec, Québec, Les Presse de l'Université Laval, , 160 p. (ISBN9782763769202)
Benoît Lacroix, La Religion de mon père, Montréal, Bellarmin, , 306 p. (ISBN9782890075948)
Benoît Lacroix, La foi de ma mère, Montréal, Bellarmin, , 558 p. (ISBN9782890078925)
Benoit Lacroix et Madeleine Grammont, Religion populaire au Québec. Typologie des sources : bibliographie sélective (1900-1980), Québec, Éditions de l’Institut québécois de recherche sur la culture (IQRC), , 175 p.
En collaboration avec Lucille Côté. Préface de Jean Simard.
Benoit Lacroix et Jean Simard[43],[44], Religion populaire, religion de clercs?, Québec, Éditions de l’Institut québécois de recherche sur la culture (IQRC), , 444 p. (ISBN978-2892240382)
Spiritualité
Sainte Thérèse de Lisieux et l'histoire de son âme, (sous le pseudonyme Michel de Ladurantaye), Ottawa, Montréal, éd. du Lévrier, 1947, 155 p.
Ce pseudonyme, formé du nom des deux paroisses voisines de son enfance, Benoît Lacroix l'utilisera encore dans La Revue dominicaine, notamment, « pour protéger l'image de savant que lui conféraient ses études doctorales à l'Institut pontifical de Toronto! », écrit l'historien Guy Laperrière dans sa biographie du père Lacroix[11].
Compagnon de Dieu, Montréal, éd. du Lévrier, 1961, 365 p.
Le Rwanda : mille heures au pays des mille collines, Montréal, éd. du Lévrier, 1966, 96 p.
Folklore de la mer et religion, coll. « Connaissance », Montréal, Leméac, 1980, 119 p. (ISBN9782760952881)
Célébration des saisons, Québec, coédition Anne Sigier et Centre Alpec, 1981, 140 p. (ISBN9782891290142)
Paroles à des religieuses, Montréal, Fides, 1985, 254 p. (ISBN9782762112702)
Musée des religions de Nicolet, en collaboration avec Michel Lessard, Catherine Elbaz, Anne MacLaren et Jean Sunard, Montréal, septembre 1986, 431 p.
Nous sommes un peuple en marche, carnet d'Avent 1986, Québec, Vie liturgique, 1986, 64 p.
Dieu qui nous appelle à vivre, carnet du Carême 1988, Québec, Vie liturgique, 1988, 64 p.
Silence, accompagné d'un dessin de Chantal Lévesque, Montréal, éd. du Silence, 1989, 45 p. (ISBN9782920180130)
Dieu fait les premiers pas, carnet du Carême 1991, Québec, Vie liturgique, 1991, 64 p.
Jeunes et croyants, Montréal, éd. Paulines et Médiaspaul, 1991, 93 p. (ISBN9782890394889)
Célébration des âges et des saisons, Québec, éd. Anne Sigier, 1993, 149 p. (ISBN9782891292047)
« Pourquoi aimer le Moyen Âge ? », Montréal, L'Œuvre des tracts, 367, 1950, 15 p.
Les débuts de l'historiographie chrétienne: ses origines, son esprit, ses méthodes, Institute of Mediaeval Studies of Toronto, 1950, 274 p.
Les débuts de l'historiographie médiévale, thèse de doctorat (sciences médiévales), Pontifical Institute of Mediaeval Studies, Toronto, 1951, 274 p. dactylo. Prix de la Province de Québec, 1952
L’histoire dans l'Antiquité, florilège suivi d'une étude, préface de Henri-Irénée Marrou, Paris : Librairie J. Vrin ; Montréal : Institut d'études médiévales, 1951, 252 p.
Orose et ses idées, Paris : Librairie J. Vrin ; Montréal : Institut d'études médiévales, 1965, 235 p.
L'ouvrage favori de Benoît Lacroix « est sans doute « Orose et ses idées (1965), le cadeau de ses 50 ans », estime l'historien Guy Laperrière. « Orose, prêtre espagnol contemporain de saint Augustin, a écrit une « Historia adversus Paganos » à la suite de la chute de Rome devant Alaric en 410. Et Lacroix de méditer avec lui sur la fragilité des civilisations... Malgré tout, Orose est encore bien oublié, mais il semble qu'on recommence à l'étudier »[11].
Lionel Groulx, coll. « Classiques canadiens », Montréal et Paris, Fides, 1967, 96 p.
L’historien au Moyen Âge, Paris : Librairie J. Vrin ; Montréal : Institut d'études médiévales, 1971, 301 p.
Benoît Lacroix, « Lionel Groulx cet inconnu ? », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 32, no 3, , p. 325-346 (lire en ligne)
Poésie et littérature
Saint-Denys Garneau, coll. « Classiques canadiens », Montréal, Fides, 1956, 95 p., nouvelles éditions 1967 et 1969, 96 p.
L'homme des longs chemins, Gilles Cusson, livre-disque, éditions Bellarmin, 2005, narration de Benoît Lacroix de quatre poèmes. (ISBN9782890079595)
↑« Le nom de Benoît lui sera attribué à son entrée chez les dominicains, en souvenir de Benoît XI, un pape dominicain du Moyen Âge », précise Pietro Boglioni dans sa biographie du père Lacroix (voir la note suivante).
↑« Benoît Lacroix, O.P. », sur La fondation du patrimoine laurentien (consulté le ).
↑Les précisions sur le nom à la naissance et sur la profession du père sont tirées de l'acte de baptême (baptême 24, feuillet 16, registre de la paroisse de St-Michel-de-Bellechasse pour 1915).
↑Daphné Cameron, « Le père Benoit Lacroix s’est éteint cette nuit à l’âge de 100 ans », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
↑Amélie Daoust-Boisvert, « Point chaud - Tout est à repenser : « Les étudiants sont là pour nous le dire, à leur manière », dit le père Benoît Lacroix, qui vient de célébrer 75 ans de vie religieuse », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
↑Alfred Dumais, Département de sociologie de l’Université Laval, « Compte rendu. Benoît Lacroix, La mer récompense le fleuve. Parcours de Benoît Lacroix. Conversations avec Simone Saumur-Lambert et Pierrot Lambert, Montréal, Éditions Fides, 2009, 311 p. », Recherches sociographiques, vol. 51, nos 1-2, , p. 297-289 (lire en ligne).
↑Il s'agit ici du père Louis-Marie Régis, o.p., fondateur en 1942 de l'Institut d'études médiévales de l'Université de Montréal, qu'il dirige jusqu'en 1952.
↑Dominique Maltais, Département d'histoire (UQAM), « Ouvrage recensé : Simone Saumur Lambert et Pierrot Lambert, La mer récompense le fleuve. Parcours de Benoît Lacroix, Montréal, Fides, 2009, 309p. », Études d'histoire religieuse, vol. 77, , p. 132-134 (lire en ligne).
Compte-rendu de Georges Cerbelaud Salagnac (Acad. des sciences d’Outre-Mer) sur Persée : Ce livre contient les actes d’un colloque du Centre d’études des religions populaires qui s’est tenu à l’Université du Québec à Trois-Rivières, le 2 octobre 1976, sur les pèlerinages au Québec. Ces actes sont au nombre de huit, qui se présentent comme autant de chapitres, avec le défaut inhérent à ce genre d’ouvrage. En effet, pour traiter de son sujet chaque auteur a évidemment son optique particulière, de sorte que l’ensemble ne répond pas toujours à un plan rigoureux. En fait, l’objet du colloque était surtout d’étudier le pèlerinage en tant que tel, phénomène de religion populaire, s’opposant parfois plus ou moins à la religion institutionnelle ou officielle, mais assurant un contact direct des fidèles avec le sacré. En tout cas, le fait pèlerinage en ce dernier quart du XXe siècle est plus vivace que jamais, avec ses manifestations locales dûment observées selon des rites quasi immuables. Aussi peut-on s’étonner, avec Benoît Lacroix, de l’Université de Montréal, en sa présentation de l’ouvrage, qu’au Québec (comme ailleurs!) « en pleine crise de désaffection religieuse, le pèlerinage ait pu, malgré toutes les ironies et tous les doutes que l’on devine, demeurer le rite par excellence du peuple qui, s’il désertait les églises, n’a jamais pourtant abandonné ses trois grands lieux de prière populaire ». Après un premier chapitre d’exposition générale par M. Pierre Boglioni, également de l’Université de Montréal, les autres chapitres étudient donc, à la lumière de ces prémices, les pèlerinages tels qu’on peut les voir à Notre-Dame du Cap, à côté de Trois-Rivières, à Sainte-Anne-de-Beaupré, en aval de Québec, à l’Oratoire Saint-Joseph, à Montréal. Malgré quelques imperfections mineures, ce livre est une heureuse contribution à l’histoire de la religion catholique dans la province de Québec
Compte-rendu de Paule Lerou sur Persée : Depuis 1970, des chercheurs des universités et instituts francophones du Québec ont organisé une série de colloques sur le thème des « religions populaires ». Le XIe et dernier colloque s'est tenu en 1982. Patronné conjointement par l'Université Laval et l'Institut québécois de Recherches sur la culture, il a été organisé par un comité formé de Jean-Paul Montminy et Jean Simard (Université Laval), de Pierre Savard (Université d'Ottawa) et de Benoît Lacroix. Les Actes ont été publiés, en 1984, par Benoît Lacroix et Jean Simard, sous le titre : Religion populaire, religion de clercs? Ce colloque a été marqué de deux caractères essentiels : 1. L'interdisciplinarité. Vingt-cinq spécialistes des sciences religieuses de formations diverses (historiens, ethnologues, sociologues essentiellement) y ont apporté leur contribution ; une conférence publique sous la forme d'un dialogue entre Jean Delumeau (France) et Natalie Z. Davis (États-Unis), une projection de films et une exposition, due à Jean Simard, sur le thème « Imagerie et ethnologie », ont complété les travaux. 2. L'importance accordée aux recherches sur le terrain, qui ont alimenté la plupart des contributions, très concrètes, cherchant à raconter des « phénomènes ». Les organisateurs et les participants ont « accordé davantage aux faits et aux expériences qu'à la discussion théorique...
↑Benoît Lacroix, « Imaginaire, merveilleux et sacré avec Jean-Charles Falardeau », Imaginaire social et représentations collectives, I. Mélanges offerts à Jean-Charles Falardeau, Département de sociologie, Faculté des sciences sociales, Université Laval, vol. 23, nos 1-2, , p. 109-124 (lire en ligne [PDF], consulté le )
Dans cet article publié en 1982 à propos de Jean-Charles Falardeau, le père Benoît écrit : « Notre propos exact est de considérer tour à tour l'imaginaire, le merveilleux et le sacré pour mieux entrevoir, si possible, et toujours en compagnie de Falardeau, l'accès aux mystères qui définissent le sacré judéo-chrétien dans lequel la majorité de nos compatriotes canadiens-français ont vécu jusqu'à la limite de la pensée magique ».
.
↑Samy Mesli (UQAM), « La coopération franco-québécoise en éducation 1960-1980 : l’âge d’or », Mémoires vives, no 22, (lire en ligne, consulté le ).
Giselle Huot (dir.), Dits et gestes de Benoît Lacroix, prophète de l’amour et de l’esprit, Saint-Hippolyte, Éditions du Noroît, et Montréal, Fondation Albert-le-Grand, , 735 p.
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Ansor NewsMengibar Indonesia ke DuniaLugas, Tegas, dan TepercayaSuara UmatTipeMedia SiberPemilikGerakan Pemuda Ansor (1934-saat ini)PenerbitGerakan Pemuda Ansor (2014-saat ini)BahasaIndonesiaPusatJalan Jl. Kramat Raya No.65 A, RT.1/RW.8, Kramat, Senen Jakarta Pusat (10450)Situs webwww.ansornews.comArsip daring gratisPortal GP. Ansor Gedung Ansor News (PP. GP. Ansor) Ansor News adalah portal resmi dari organisasi besar Gerakan Pemuda Ansor (GP Ansor) dengan ejaan AnsorNews[dot]com.[1] Ans…
1971 United States Supreme Court caseNew York Times Co. v. United StatesSupreme Court of the United StatesArgued June 26, 1971Decided June 30, 1971Full case nameNew York Times Company v. United States; United States v. The Washington Post Company et al.Citations403 U.S. 713 (more)91 S. Ct. 2140; 29 L. Ed. 2d 822; 1971 U.S. LEXIS 100Case historyPriorUnited States v. New York Times Co., 328 F. Supp. 324 (S.D.N.Y. 1971)United States v. New York Times Co., 444 F.2d 544 (2d Cir. 1971)United States v.…
Disambiguazione – Se stai cercando altri significati, vedi Transatlantico (disambigua). Questa voce o sezione sull'argomento marina non cita le fonti necessarie o quelle presenti sono insufficienti. Puoi migliorare questa voce aggiungendo citazioni da fonti attendibili secondo le linee guida sull'uso delle fonti. Segui i suggerimenti del progetto di riferimento. L'Andrea Doria, famoso transatlantico italiano affondato nel 1956 a seguito della collisione con il transatlantico svedese Stock…
Bandar Udara Marco Polo VenesiaAeroporto di Venezia Marco PoloAeroporto di Venezia-TesseraIATA: VCEICAO: LIPZInformasiJenisPublikPemilik/PengelolaSAVE S.p.A.MelayaniVenesia dan Padua, ItaliaLokasiTesseraMaskapai utama easyJet[1] Ryanair[2] Volotea Wizz Air[3] Ketinggian dpl2 mdplKoordinat45°30′19″N 012°21′07″E / 45.50528°N 12.35194°E / 45.50528; 12.35194 (Venice Marco Polo Airport)Koordinat: 45°30′19″N 012°21′0…
Not to be confused with Bowling Green Township, Chariton County, Missouri or Bowling Green Township, Pettis County, Missouri. City in Missouri, United StatesBowling Green, MissouriCityCity of Bowling GreenBowling Green, Missouri in 2015Location of Bowling Green, MissouriCoordinates: 39°20′41″N 92°12′11″W / 39.34472°N 92.20306°W / 39.34472; -92.20306CountryUnited StatesStateMissouriCountyPikeArea[1] • Total2.70 sq mi (7.00 km2…
A dependability state diagram is a method for modelling a system as a Markov chain. It is used in reliability engineering for availability and reliability analysis.[1] A simple state model with two states It consists of creating a finite state machine which represent the different states a system may be in. Transitions between states happen as a result of events from underlying Poisson processes with different intensities. Example Example FSM with two working states and one failed A redu…
1438–1533 empire in South America Inca, Incan, and Incas redirect here. For a general view of Inca civilization, people and culture, see History of the Incas. For the Carolina parakeet, see Incas (Carolina parakeet). For other uses, see Inca (disambiguation) and Incan (disambiguation). Inca EmpireTawantinsuyu (Quechua)1438–1533/1572The Inca Empire at its greatest extent c. 1525CapitalCuscoOfficial languagesQuechua (lingua franca), Puquina possibly spoken by eliteCommon l…
Politics of Puerto Rico Constitution and law United States Constitution Puerto Rico Constitution Puerto Rico law Executive Governor Cabinet Chief of Staff Executive departments Fiscal agent and financing Government-owned corporations Line of succession Office of the Governor Transition process First Lady Legislative Legislature: 17th Legislative Assembly of Puerto Rico Senate: 26th Senate of Puerto Rico President of the Senate: Thomas Rivera Schatz President pro tempore: Larry Seilhamer Rodrígu…