Sa branche maternelle est une vieille famille niçoise installée à Contes. Son grand-père, le docteur François Ricolfi, chirurgien des hôpitaux de Nice, en fut maire avant d'être radié par le régime de Vichy parce qu'il refusa d'appliquer les lois d'exclusion des Juifs. Son grand-oncle, Humbert Ricolfi, a été vice-président de la Chambre des députés, ancien sous-secrétaire d'État à la Guerre et président de l'Office national des anciens combattants. Sa branche paternelle est formée par un boulanger orphelin ayant fui l'Italie fasciste pour s'installer à Nice et devenir commerçant, au Col de Villefranche, quartier qui se crée autour du magasin. Son père Marcel (1923-2001) fut une grande figure de la ville.
Carrière dans le journalisme
Ancien élève du lycée Masséna, Bernard Morlino a d'abord été salarié dans le commerce familial, avant de monter à Paris où il rencontre l'écrivain Emmanuel Berl qui l'initie au journalisme. L'autodidacte fait ses débuts à Ici-Paris grâce à Robert Madjar qui lui donne sa première chance.
Dans la rédaction, il se lie avec Pascal Sevran qui le présente à Dalida. La chanteuse loue un petit studio au jeune journaliste, sous les toits du 98 rue Lepic, là même où Louis-Ferdinand Céline avait habité. Après des piges dans de nombreux journaux, dont Le Matin de Paris, il obtient sa carte de presse, en 1985.
De la mi- à fin 2015, il a animé un site littéraire entièrement consacré aux livres numériques sur le site la République de la culture de Pierre Assouline. En 2016, il réalise les derniers entretiens accordés par la sociologue Évelyne Sullerot (1924-2017)[1].
Polémique
Bernard Morlino a été convoqué, le , par la police, à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, à la demande du chanteur Pierre Perret réclamant « cinq ans de prison et 45 000 euros » contre le blog de Bernard Morlino qui a contesté, à la suite de l'enquête de Sophie Delassein, l'intensité de l'amitié Léautaud-Perret, en se référant aux confidences d'Alphonse Boudard, Louis Nucéra, Georges Brassens et Marie Dormoy[2]. Le , au TGI de Paris, une juge d'instruction a signifié au journaliste professionnel sa mise en examen pour « injures et diffamations publiques envers un particulier »[3]. Le a eu lieu son procès à la 17e chambre correctionnelle de Paris où il a été défendu par MeThierry Lévy[4]. Le Bernard Morlino a été condamné à 1 000 euros avec sursis[5]. Début 2012, le Parquet a fait appel concernant « les injures ». Le , la Cour d'Appel a annulé la condamnation pour « les injures »
Bibliographie
Poésies pour les amis les enfants, avec Philippe Soupault, Lachenal & Ritter, 1983.
2013: Comment vivre ? Une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse, Sarah Bakewell. Traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat (Albin Michel)
2014: Mon ami, cet inconnu, François Cérésa (Pierre-Guillaume de Roux)
2015: Discours à l’Académie suédoise, Patrick Modiano (Gallimard)
2016: Œuvres romanesques complètes, deux tomes, Georges Bernanos (Gallimard/ La Pléiade)
2018: Un sacré gueuleton, Jim Harrison (Flammarion). Traduit de l'américain par Brice Matthieussent, et Livre(s) de l'inquiétude, Fernando Pessoa. Traduit du portugais par Marie-Hélène Piwnik (Christian Bourgeois)
2019: Le dernier hiver du Cid, Jérôme Garcin (Gallimard)
2021: Laura Antonelli n'existe plus, Philippe Brunel (Grasset); L'arbre ou la maison, Azouz Begag, (Julliard) et Les Bourgeois de Calais, Michel Bernard (La Table Ronde)
2023: Le Nageur, Pierre Assouline (Gallimard); Victor Hugo, le forçat des lettres, Agnès Sandras (Perrin/ BNF), et Le Blé en herbe, et autres récits, Colette (Gallimard/ La Pléiade)
2024: Le murmure, Christian Bobin (Gallimard); Œuvres complètes, deux tomes Charles Baudelaire (Gallimard/ La Pléiade), Tendre est la province, Thomas Morales (Equateurs), et Ma journée dans l'autre pays, Peter Handke, traduit de l'allemand par Julien Lapeyre de Cabanes (Gallimard)