Born to Be Wild (« Né pour être sauvage », en anglais) est une chanson écrite par Mars Bonfire(en) en 1968 et qui a rendu célèbre le groupe de rock américain Steppenwolf. Elle est souvent utilisée dans la culture populaire comme chanson de référence aux bikers.
Cette chanson est considérée comme ayant inspiré le nom du genre heavy metal. En effet, le second couplet de la chanson mentionne le « heavy metal thunder » (« lourd tonnerre métallique ») du rugissement des moteurs de motos, première attestation écrite du syntagme« heavy metal »[4].
Version originale de Steppenwolf
Bien qu'initialement attribuée à d'autres groupes — notamment The Human Expression(en)[5] — Born to Be Wild est enregistrée la première fois en 1968 par Steppenwolf. Born to Be Wild est le second single du groupe, mais aussi celui qui obtiendra le plus grand succès, atteignant la deuxième place du Billboard Hot 100[6], le hit-parade américain.
Rapidement, la chanson est incluse dans de nombreuses compilations et bandes-son de films. Par exemple, le film Easy Rider (1969) est le premier à l'utiliser dans sa bande-son. Contrairement à la version single ou celle de l'album, la version de Easy Rider est accompagnée de sons de motos comme introduction (une autre chanson de Steppenwolf issue de leur premier album, The Pusher, a aussi été utilisée dans le film). Alors que le film n'en était qu'au stade de la production, Born to Be Wild fut utilisé temporairement pour combler un vide, puisque Peter Fonda voulait que Crosby, Stills & Nash produisent la bande-son. Finalement, il devint clair que la chanson collait parfaitement au film et fut conservée[9]. C'est au moins à cause de son importance dans le film que Born to Be Wild est si souvent associée dans la culture populaire à l'univers des bikers. D'après une interview de Peter Fonda dans le documentaire Sur les traces d'Easy Riders[10], il prétend que Mars Bonfire a composé cette chanson en pensant à une AMC Gremlin.
↑Barney Hoskyns (trad. de l'anglais par Héloïse Esquié, François Delmas), Waiting for the sun : une histoire de la musique à Los Angeles, Paris, Editions Allia, , 505 p. (ISBN2-84485-164-9, lire en ligne), p. 230