Aujourd'hui, Braine-le-Comte appartient à l'arrondissement judiciaire de Mons, à l'arrondissement administratif de Soignies et au canton de justice de paix de Soignies. Au point de vue religieux catholique, sa paroisse dépend du doyenné de Soignies et du diocèse de Tournai.
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Histoire
L'origine de son nom reste obscure, il provient en partie de la Brainette, rivière prenant sa source dans le Bois de Houssière et se jetant dans la Senne à Steenkerque. Voici quelques variantes onomastiques que nous fournissent les documents : Braina, Brennacum, Brania (1060), Braine la Wihote (1070), Brania, Wilhota (1150), Brenna, Wilhotica (1150), Braine la Villote (vers 1200), Braine (1280).
Braine-le-Comte a donné naissance à François Du Bois, dit le docteur Sylvius, (1581-1649), qui a mérité du pape Benoît XIV le titre de magni nominis theologus, théologien de grand renom, à cause de la clarté et de la solidité de son enseignement. Il a écrit un commentaire très savant de la Somme théologique de saint Thomas d'Aquin.
En 1652, le roi d'Espagne céda la ville de Braine-le-Comte à la maison d'Arenberg en échange de la terre de Zevenbergen, de sorte que le duc d'Arenberg en avait la seigneurie et la juridiction ainsi que sa châtellenie qui comprenait onze villages.
En 1677, Carlos de Gurrea, duc de Villahermosa, gouverneur général des Pays-Bas, fit sauter le château bâti par le comte de Hainaut Baudouin IV, et ses remparts, pour empêcher les Français de s'y retirer. Cette destruction des fortifications se poursuivit par la disparition en 1776 des portes de Mons et de Bruxelles protégeant l'entrée de la ville.
En 1815, le quartier général du prince d'Orange séjourna à Braine-le-Comte pendant six semaines. Il partit de cette ville pour se trouver en première ligne en face du maréchal Ney, à l'attaque de Gimioncourt, à Quatre-Bras.
Le monde change encore et le XVIIIe siècle apporte son lot de nouveautés : une chaussée toute droite, payante et carrossable en tout temps, qui, dès le début du siècle (décision en 1704) place pour longtemps la ville sur le chemin « obligé » de Mons à Bruxelles. Mais aussi une révolution dans l'architecture qui conduit à abandonner les matériaux périssables (terre crue, bois, chaume) pour leur substituer la pierre et la brique. À cet égard, les années 1760 sont véritablement les « golden sixties » du XVIIIe siècle.
À la suite de la Révolution française, la féodalité et les abbayes perdent définitivement leur emprise. La société se sécularise. La ville est placée sous l'autorité d'un maire et d'un conseil élu par les habitants. Le monde se libéralise par la même occasion et des entrepreneurs s'engagent sur les voies d'une société industrialisée. La ville s'enrobe de fabriques (filatures de coton, imprimerie Zech, papeterie Catala, brasserie Deflandre, etc.) tandis que Ronquières se développe à la suite de l'implantation du canal Charleroi-Bruxelles et au passage incessant des mariniers. Comme la ville se trouve sur l'axe Mons-Bruxelles, il est tout naturel que l'on s'active pour y accueillir une station de la ligne ferroviaire destinée à relier Bruxelles à Paris. C'est chose faite dès 1841. La gare de Braine-le-Comte, assez largement préservée depuis lors, peut ainsi s'enorgueillir d'être l'une des plus anciennes du monde. Autour de la gare, des entreprises nouvelles (constructions métalliques, atelier des locomotives, verrerie, etc.) ainsi que de nouveaux quartiers (rue de la Station, avec la gare en point de mire, et « quartier Léopold ») voient le jour et animent des faubourgs de plus en plus étendus. Très tôt, tandis que Braine-le-Comte devient tête de ligne vers Namur et le Luxembourg, des « navetteurs » brainois vont chercher du travail à Bruxelles. Pendant que les navetteurs flamands, par trains entiers, traversent la ville pour s'éparpiller dans tout le bassin industriel du Centre. Tout autour, l'époque est marquée par d'intenses aménagements, tant publics que privés. Il s'ensuit que les sablières du bois de la Houssière sont rudement mises à contribution. C'est également dans le cadre de cette évolution que se développe à Hennuyères un centre de production réputé pour ses tuiles et ses hourdis de terre cuite. Le tout transitant évidemment par la voie ferrée.
Au XXe siècle, la ville ancienne reste le cœur de l'agglomération puis d'une entité. Stimulés par la facilité du rail puis la proximité des axes autoroutiers et de la capitale, les quartiers nouveaux se multiplient. Au centre-ville, sept façades « Art nouveau » sont construites à la rue Henri Neuman. Des dizaines d'immeubles rappellent l'époque de l'Art déco (années 1930). Une monumentale École normale, faisant suite à une belle série de réalisations architecturales dans le domaine scolaire (Fondation Neuman, athénée), préfigure le développement d'un enseignement supérieur. Parmi le patrimoine qui se met en place au cours du dernier siècle, plusieurs centaines d'habitations sociales scandent les progrès de l'habitat privé. Autant de « villas » se construisent autour de la ville et spécialement dans le secteur situé entre elle et le bois de la Houssière. L'agriculture, moteur traditionnel, change elle aussi. Son patrimoine est assez remarquable et monumental pour passer le cap de cette crise, mais, il subit de lourdes atteintes. La disparition des moulins puis des granges en est l'un des signes les plus manifestes. Dans la foulée, les vieilles industries locales disparaissent les unes après les autres, marquant ici une désindustrialisation précoce. Le phénomène de navette avec la capitale n'en prend qu'un tour plus marqué d'autant que des flots d'élèves se mettent quotidiennement en route en sens inverse.
Braine-le-Comte était en possession d'une charte-loi.
Braine-le-Comte possède la plus vieille gare de Belgique encore en activité.
Armoiries
Blason de Braine-le-Comte. Elles lui ont été octroyées le et à nouveau le . Le village de Braine a été acheté en 1158 par le Comte Baudouin IV de Hainaut qui y a construit un château-fort qui a été nommé Braine-le-Comte depuis lors. Ce château-fort a joué un rôle important dans plusieurs guerres au cours des siècles. Il n'est pas étonnant que le plus vieux sceau de la ville connu datant du XVe siècle montre un grand château. Cette représentation du château se simplifia petit-à-petit à une simple tour sur les derniers sceaux. Le conseil local décida de l'usage du château dans ses armoiries en 1816 et 1820. Mais il a fallu attendre 1822 pour que les armoiries soient officiellement octroyées[3].
Blasonnement :D’argent à une tour de sable crénelée de deux pièces et de deux demies[4].
Durant la période industrielle, la ville jouissait d'une forte économie basée sur les filatures de coton, l'imprimerie Zech, la papeterie Catala, la brasserie Deflandre, etc. Ensuite, ces industries firent place aux constructions métalliques, aux ateliers de locomotives (La société des ABT ayant déclaré faillite en 1992) et aux verreries qui donnèrent à la ville son essor économique. Ces entreprises se retrouvèrent en déclin à la suite de nombreuses délocalisations et restructurations. Actuellement, la ville de Braine-le-Comte compte quelques PME, ainsi que quelques commerces. On peut aussi citer un développement touristique et culturel qui est de plus en plus appuyé.
Climat
Le climat de la région de Braine-le-Comte est un climat tempéré océanique[6] comme pour l'ensemble de la partie occidentale de la Belgique et cela grâce à la proximité de l'océan Atlantique qui régule le temps grâce à l'inertie calorifique de ses eaux. Le climat peut-être influencé par des zones humides et douces en provenance de l'océan mais aussi par des zones sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l'intérieur du continent européen. En moyenne (moyenne faite sur une période couvrant les 100 dernières années), on observe environ 200 jours de pluie par an dans la région de Braine-le-Comte tout comme dans la majeure partie de la Belgique (plus dans les Ardennes et moins à la côte)[7].
Climat de la région de Braine-le-Comte (Source IRM)
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Moyenne annuelle
Températures (°C) (sous abri, moyennes)
1,8
2,7
4,8
8,0
11,7
14,9
16,5
16,3
13,9
9,7
5,4
2,4
9,0
Précipitations (hauteur moyenne en mm)
58
47
50
54
66
72
78
76
70
70
66
65
772
Politique et administration
Conseil et collège communal 2024-2030
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Madame de Beyens de Grambais, lors de la révolution française, cacha des prêtres dans sa demeure rue Basse et y faisait célébrer clandestinement la messe[8].
Françoise Collin (1928-2012), romancière, philosophe et féministe belge.
Abbé Joseph Renard, curé de Braine-le-Comte de 1938 à 1952. Résistant à l'occupation nazie, arrêté le et rescapé des camps de Buchenwald, Dora et Bergen Belsen.
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 193
↑J. Croquet, Notice historique sur l'église paroissiale et sur les institutions religieuses de Braine-le-Comte, dans : Annales, Cercle archéologique d'Enghien, volume III, 1887, p. 492 : « Sans que l'exercice du culte catholique fut légalement autorisé, les messes se célébraient alors régulièrement chaque dimanche, dans une dépendance de la maison de Mme de Beyens dite de Grambais (aujourd'hui l'habitation de M. Cornet, sénateur). Il en fut de même, croyons-nous, jusqu'au jour où l'église paroissiale fut, par suite du concordat de 1801, rendue à sa destination au mois d'avril 1802. », et encore : C. Dujardin, Dates mémorables de l'histoire de Braine-le-Comte, dans : Annales, Cercle archéologique d'Enghien, volume V, 1898, p. 40 : « L'accomplissement du service divin eut lieu pour la dernière fois en l'église paroissiale le premier dimanche du mois d'octobre 1797. (…) Nous savons néanmoins par la tradition que la messe continua à se célébrer assez régulièrement chaque dimanche. Elle se disait en divers endroits, notamment en la maison de Madame de Beyens dite de Grambais (rue Basse). (…) Cette belle demeure fut occupée en 1756 par le châtelain François-Joseph Le Mayeur et plus tard par Madame Beyens de Grambais. Pendant les années 1801 et 1802 le curé Mathieu résidait chez la pieuse dame de Grambais. ».